Arrivages : présence de pucerons, de tarsonèmes trapus, de tétranyques à deux points, de cochenilles farineuses, de mildiou et de thrips. Végétaux en culture dans les serres : évolution de la situation du Xanthomonas dans les géraniums. Tétranyque à deux points et thrips.
DÉPISTAGE DES ARRIVAGES
- Pucerons présents dans des arrivages de Canna et de Sedum.
- Tarsonèmes trapus dépistés dans des arrivages de Duranta et d’Impatiens de Nouvelle-Guinée. Ils ont été revus dans des lots de Begonia Rieger livrés contaminés il y a quelques semaines, qui avaient été traités.
- Tétranyques à deux points dépistés dans des arrivages d’Alocasia, de Monstera, d’Hibiscus et de Verbena.
- Cochenilles farineuses présentes en quantités importantes dans des plantes succulentes, des fougères et des Tradescantia livrées la semaine dernière.
- Mildiou dépisté dans le Phlox paniculata.
- Thrips des petits fruits et thrips de l’oignon présents dans des arrivages de Verbena.
Thrips rayé des serres (Hercinothrips femoralis)
Photo : IQDHO
Thrips exotiques
Nos collaborateurs ont rapporté la présence de thrips de l’impatiens (Echinothrips) dans des Syngonium arrivant de la Floride, ainsi que dans des arrivages d’Alocasia.
Des thrips exotiques ont aussi été dépistés dans des cultures déjà en place dans les serres, comme Schefflera, Ficus et Fatsia.
Le thrips de l’impatiens n’est pas le seul gros thrips noir rencontré, particulièrement sur les plantes tropicales. Par exemple, le thrips rayé des serres (Hercinothrips femoralis) a été identifié récemment dans des Peperomia. Contrairement à l'Echinothrips, l'Hercinothrips n’a pas de bande blanche à la base des ailes, et fait des dommages très apparents.
Les fiches techniques suivantes comportent de l’information sur l’identification et les moyens de luttes à privilégier pour différentes espèces de thrips.
VÉGÉTAUX EN CULTURE DANS LES SERRES
Symptômes de Xanthomonas hortorum pv. Pelargonii
sur un plant de Pelargonium spp.
Photo : IQDHO
Évolution de la situation du
Xanthomonas dans les géraniums
Nos collaborateurs ont obtenu des diagnostics provenant du laboratoire (LEDP) ou de trousses de détection (AGDIA) révélant la présence de Xanthomonas hortorum pv. Pelargonii dans des Pelargonium spp., sur plusieurs entreprises québécoises.
La bactérie a contaminé davantage de variétés que celles identifiées comme suspectes au départ. Il est important de mettre en application les mesures sanitaires recommandées en prévention. La maladie est incurable lorsqu'elle se retrouve à l’intérieur du plant.
Tétranyque à deux points
Le tétranyque demeure présent dans certaines cultures déjà en place dans les serres, comme des Thunbergia, des Glecoma, des Pelargonium (droits et lierre), des Mandevilla, des bananiers et des fines herbes. Ils ont été dépistés dans des plantes tropicales d’aménagements extérieurs conservées en serres pour l’hiver. Le prédateur Phytoseiulus persimilis a été introduit dans certains cas pour effectuer un contrôle.
Thrips des petits fruits et thrips de l’oignon
Les populations sont faibles, mais en augmentation dans diverses cultures annuelles dans les serres, comme le Bidens, le Gerbera, le Calibrachoa, l’Ipomoea, la verveine et autres.
Effectuez des introductions d’Amblyseius cucumeris plus importantes dans les secteurs où plus de thrips sont dépistés par la méthode du battage ou par le suivi hebdomadaire des pièges collants jaunes.
Des applications d’insecticides localisées peuvent être envisagées si un grand nombre de thrips est dépisté, pour prévenir l’apparition de dommages. Choisissez des produits compatibles avec la lutte biologique.
POUR PLUS D'INFORMATION
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Marie-Édith Tousignant, agr., et Benoît Champagne, dta (IQDHO), puis révisé par Marianne St-Laurent, agr., M. Sc. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du réseau Cultures ornementales en serre ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.