Des interventions phytosanitaires demeurent nécessaires afin de contrôler les dégâts de chenilles défoliatrices et de la cécidomyie du chou-fleur. Dans les cultures plus avancées, des cas de pourriture sclérotique et de pourriture molle bactérienne sont observés.
Les interventions phytosanitaires visant les chenilles défoliatrices semblent efficaces tant en régie biologique que conventionnelle. Toutefois, la ponte constante de la piéride du chou et de la fausse-teigne des crucifères sur les crucifères-feuilles et fleurs fait en sorte qu'un suivi demeure nécessaire afin de bien contrôler les dégâts. Quant à la fausse-arpenteuse du chou, celle-ci semble plus active dans le sud-ouest du Québec. Par ailleurs, des larves de noctuidés (diverses espèces de vers gris) sont observées dans le feuillage du chou chinois et du chou pommé en Montérégie et dans Lanaudière. Dans les crucifères, on attribue les dégâts de vers gris surtout aux espèces qui se nourrissent des plants en les coupant au collet. Toutefois, il existe des vers-gris grimpeurs qui s'alimentent plus haut dans le feuillage. Les dégâts et les excréments laissés par ces insectes ravageurs peuvent rapidement devenir un problème, mais les traitements visant les autres chenilles défoliatrices semblent offrir un contrôle suffisant. Du côté des altises (des crucifères et des navets), leur activité demeure variable, tandis que l'altise à tête rouge a fait son apparition dans les crucifères en Montérégie. Enfin, quelques thrips ont été observés dans le chou pommé dans le sud-ouest du Québec et dans la Capitale-Nationale.
RÉSEAU DE PIÉGEAGE DE LA CÉCIDOMYIE DU CHOU-FLEUR
Consultez le tableau suivant pour connaître les niveaux de captures du Réseau de piégeage de la cécidomyie du chou-fleur de la dernière semaine. Les pertes liées à ce ravageur sont parfois importantes, malgré les méthodes de luttes biologique, chimique ou physique utilisées. Des dégâts sont aussi observés dans les crucifères-racines telles que le rutabaga et le navet (rabiole). Bien que ces dégâts n'aient que peu d'impacts directs sur le rendement, ils constituent des portes d'entrée pour les maladies.
Région | Nombre de sites de piégeage | Niveaux de captures |
Bas-Saint-Laurent | 3 | Faible à modéré |
Capitale-Nationale | 5 | Faible à modéré |
Centre-du-Québec | 1 | Modéré |
Chaudière-Appalaches | 4 | Faible à élevé |
Estrie | 2 | Élevé |
Gaspésie | 4 | Nul à élevé |
Îles-de-la-Madeleine | 2 | Nul |
Laval-Lanaudière | 11 | Très faible à très élevé |
Laurentides | 9 | Nul à modéré |
Mauricie | 3 | Très faible à modéré |
Montérégie | 10 | Très faible à modéré |
Outaouais | 2 | Très faible à modéré |
Saguenay–Lac-Saint-Jean | 5 | Très faible à très élevé |
MALADIES ET DÉSORDRES
Cet avertissement a été rédigé par Isabel Lefebvre, M. Sc. (CIEL), et Mélissa Gagnon, agronome (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.