Pyrale bivoltine (1re génération) : les captures de papillons se poursuivent dans certaines régions. Présence de masses d’œufs, de larves et/ou de dommages de pyrale dans quelques champs. Les recommandations émises précédemment demeurent inchangées. Pyrale univoltine : aucune capture de papillons jusqu’à maintenant. Dates de dépistage au champ et dates de traitements pour certaines régions, basées sur l’accumulation des degrés-jours. Importance du dépistage au champ. Ver de l’épi : aucune capture récente de papillons. Importance du piégeage à la ferme.
Les captures de papillons de la pyrale bivoltine (1re génération) se poursuivent dans quelques sites situés dans les régions suivantes : Capitale-Nationale, Centre-du-Québec et Chaudière-Appalaches. Du dépistage a été effectué dans certains champs des régions suivantes : Basses-Laurentides, Capitale-Nationale, Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches et Montérégie. Dans quelques champs, il y avait présence de masses d’œufs, de jeunes larves de pyrale et/ou de dommages. Les recommandations émises dans les avertissements précédents demeurent inchangées. Pour plus de détails, consultez l’avertissement N° 3 du 22 juin 2017.
Les captures de papillons de la pyrale univoltine n’ont pas encore débuté parmi tout le réseau Maïs sucré. L’absence de papillons de pyrale univoltine dans les pièges ne signifie pas nécessairement qu’il y aura absence de ponte sur les plants de maïs. Les modèles bioclimatiques basés sur le cumul des degrés-jours de croissance sont donc utilisés davantage dans cette situation. Cela souligne encore plus la nécessité de dépister la présence de jeunes larves et de criblures sur les plants de maïs afin de bien cibler les traitements. Pour tous les détails sur la méthode de dépistage, consultez le bulletin complet sur ce sujet en cliquant ici.
Pour les Basses-Laurentides, Lanaudière, Laval et la Montérégie, le cumul des degrés-jours de croissance indique que les premières pontes de la pyrale univoltine pourraient avoir commencé vers le 6 juillet. Ainsi, les toutes premières larves pourraient être observées vers le 11 juillet dans ces régions. Le présent avertissement présente les dates d’intervention recommandées dans ces régions pour les stratégies de 1 à 3 traitements appliqués sur des champs qui atteignent le stade 6 feuilles ou plus durant la période de ponte de la pyrale univoltine.
Pour le Centre-du-Québec, la Mauricie, l’Estrie et l’Outaouais, le cumul des degrés-jours de croissance indique que les premières pontes de la pyrale univoltine pourraient débuter vers le 10 juillet. Ainsi, les premières larves pourraient être observées vers le 15 juillet dans ces régions. L’avertissement de la semaine prochaine précisera ces dates et présentera les dates d’intervention recommandées dans ces régions pour les stratégies de 1 à 3 traitements appliqués sur des champs qui atteignent le stade 6 feuilles ou plus durant la période de ponte de la pyrale univoltine.
Les champs qui sont particulièrement à surveiller, et à protéger s’il y a lieu, sont les champs de maïs qui auront atteint ou dépassé le stade 6 feuilles durant la ponte de la pyrale univoltine. Dans le Nord-Est américain, les premières interventions contre la pyrale débutent au stade d’émergence de la panicule.
L’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) a mené un essai (voir la fiche technique de cet essai) pour comparer différentes stratégies de début des traitements insecticides en fonction du stade du maïs sucré. Les résultats indiquent qu’il est envisageable de commencer les traitements au stade d’apparition des panicules dans le maïs sucré de mi-saison sans augmenter les dommages aux épis. Le succès de cette stratégie dépend d’un suivi serré au champ et d’une intervention sans délai au moment prescrit. Dans le cas du maïs sucré tardif, les résultats sont moins concluants : le taux d’épis endommagés était de 4 % pour le début des pulvérisations au stade d’émergence des panicules comparativement à 0,8 % pour le début des interventions au stade 8 à 10 feuilles.
Dépistage au champ
À partir de la date indiquée pour l’apparition des premières larves (selon la région), visitez les champs menacés à intervalles réguliers. À cette période, les premières masses d’œufs seront écloses et les jeunes larves auront commencé à cribler les jeunes plants de trous minuscules. À partir de la date indiquée pour l’apparition des masses d’œufs (selon la région), il est possible de visiter les champs pour déterminer le taux de parasitisme par les trichogrammes, s’il y a lieu.
Traitements insecticides
Le RAP émet des recommandations de traitements à l’échelle régionale, sans tenir compte des particularités propres à chaque localité (ex. : microclimat, historique d’infestation, etc.). Le dépistage champ par champ devrait être privilégié, car il permet de mieux cibler les dates de traitements et même parfois de réduire le nombre de traitements. Il permet d’évaluer l’état d'infestation d'un champ en particulier et de déterminer si un traitement insecticide contre la pyrale du maïs est justifié. Les dates indiquées dans le tableau ci-dessous peuvent varier de quelques jours, selon les observations effectuées par les collaborateurs du RAP. Les prochains avertissements vous informeront des changements, s’il y a lieu.
Aucun papillon du ver de l’épi n’a été capturé au cours de la dernière semaine. Lorsque le maïs approche le stade « soies fraîches », le piégeage de papillons « ferme par ferme » est fortement recommandé, car c’est la seule façon de surveiller l’arrivée du ver de l’épi, un papillon qui nous arrive du Sud par les vents. Lorsqu’il est question du ver de l’épi, chaque ferme est différente, c’est du cas par cas.
Pour tous les détails sur le piégeage, les méthodes de lutte, etc., consultez le bulletin d’information Le ver de l’épi du maïs : identification, biologie et stratégie d’intervention. Pour voir une vidéo sur le piégeage du ver de l’épi (installation du piège et de la phéromone, relevé du piège, etc.), cliquez ici. Pour commander du matériel de piégeage, vous pouvez contacter Distributions Solida.
Si vous observez des plants de maïs avec des trous alignés et d’allure déchirée, comme sur l’image ci-dessous, il pourrait s’agir de dommages de punaise brune. Cet insecte cause rarement des dommages importants. Pour plus d’information sur cet insecte, consultez la fiche technique La punaise brune dans le maïs (sucré et de grandes cultures).
Photo : Brigitte Duval, MAPAQ |
À consulter
Vidéo Le piégeage d’insectes dans le maïs sucré (pyrale du maïs, ver de l’épi, légionnaire d’automne)
Bulletin d’information Pyrale du maïs dans le maïs sucré : biologie, surveillance, dépistage et stratégies d’intervention
Bulletin d’information Le ver de l’épi du maïs : identification, biologie et stratégie d’intervention
Bulletin d’information Insecticides et fongicides homologués dans la culture du maïs sucré en 2017
Cet avertissement a été rédigé par Brigitte Duval, agronome. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du réseau Maïs sucré ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.