Taches de tavelure
Selon le modèle RIMpro, toutes les taches de tavelure sur les feuilles de rosette (bouquet) et celles des premières feuilles de pousse devraient être visibles dans le sud du Québec. En particulier, les taches de l’infection majeure du 5 mai devraient être visibles cette semaine. Plusieurs observations de tavelure se sont ajoutées dans les bilans. Dans les vergers où des taches sont visibles, les infections de tavelure continueront après l’épuisement de la réserve d’ascospores. Les infections primaires vont se poursuivre jusqu’à la fin mai dans le sud du Québec. Une bonne pluie au cours de la prochaine semaine pourrait épuiser le potentiel de l’année.
Suivi de résistance
Dans les vergers où des taches de tavelure sont apparentes, il est possible de tester l’efficacité des fongicides contre la population de tavelure présente localement. La procédure à suivre est simple : Écrivez à louis.desrochers@irda.qc.ca pour l’aviser qu’un échantillon de feuilles sera acheminé. Ramassez dans un sac de papier un minimum de 15 feuilles de pommiers tavelées dans le bloc de verger à tester. Les feuilles doivent être cueillies et expédiées le même jour à vos frais par courrier rapide à l’IRDA à Saint-Bruno-de-Montarville. Les sacs avec des feuilles séchées, non tavelées, pas assez nombreuses, ou expédiées après le 30 juin 2024 ne seront pas utilisés. Les analyses seront faites en janvier 2025 et les résultats seront transmis aux producteurs participants à la fin février. Les résultats globaux anonymisés seront utilisés pour comparer les différents sites. L’envoi d’un échantillon conforme ne garantit pas de résultats puisque certains aléas incontrôlables peuvent empêcher les analyses (ex: absence de spores). Il est possible d’arrêter les traitements sur quelques arbres avant la fin des infections primaires pour assurer l’apparition de taches et améliorer les probabilités de réussite de ce test.
STRATÉGIE POSTFLORALE : pour une application bien ciblée
(S. Gervais)
Entre les stades « calice » et « nouaison », plusieurs ravageurs sont à un stade de développement physiologique sensible aux insecticides et n’ont pas commencé à endommager les fruits. Le moment idéal de l’intervention, soit le calice ou la nouaison, dépendra de la présence et de l’atteinte du seuil d’intervention du ravageur, ainsi que de l’historique du verger.
ATTENTION :
- À l’IMIDAN comme choix de traitement. Aucun éclaircissage manuel n’est permis après un traitement et le délai de réentrée est de 9 jours.
- À l’utilisation d’autres produits homologués contre le charançon de la prune ou l’hoplocampe des pommes, mais qui sont aussi des produits utilisés dans la lutte contre le carpocapse de la pomme ou de la mouche de la pomme tels que les Diamides (gr. 28) (ALTACOR, EXIREL, VAYEGO 200 SC, HARVANTA 50SL, CYCLANILIPROLE 50SL). Il faut tenir compte de la gestion de la résistance et prévoir une stratégie globale comprenant l’hoplocampe des pommes, le charançon de la prune, le carpocapse de la pomme et la mouche de la pomme. Consultez l’affiche PFI 2024 dans la section à droite de l’affiche (catégorie et groupe chimique) pour les catégories de pesticides.
Consultez la fiche 65 du Guide de référence en production fruitière intégrée (Guide de PFI) pour le dépistage et les seuils d’intervention et cliquez sur le nom de l’insecte ci-dessous pour consulter les traitements possibles en PFI :
- Si le seuil d’intervention de l’hoplocampe des pommes est atteint, le traitement se rapprochera du calice. Régie biologique : intervention avec le trappage massif.
- Si le nombre de fruits portant des marques fraîches de ponte par le charançon de la prune ou si le verger a de forts antécédents de dommages de charançons de la prune, la ponte des femelles se produit généralement vers la nouaison. Régie biologique : intervention avec le SURROUND WP.
- Si le seuil d'intervention des larves de tordeuse à bandes obliques est atteint, un traitement efficace doit être ciblé avant que les larves ne se transforment en chrysalides. Souvent, une intervention peut être jumelée avec un autre traitement contre un autre ravageur, afin d’éviter des passages inutiles de tracteur. Régie biologique : intervention avec le Bt.
Hoplocampe des pommes
Les captures sont nombreuses dans la région des Laurentides et dans les vergers sous régie biologique en Montérégie-Ouest. Quelques dommages primaires ont été observés en Montérégie-Ouest. Les captures sont faibles en Montérégie-Est et elles viennent de débuter en Estrie.
Dommage sur fruit par l'hoplocampe des pommes
Photo : IRDA
Charançon de la prune
Des adultes ont été capturés ou observés au cours de la dernière semaine en Estrie, en Montérégie, dans les Laurentides et dans la région de Québec. Des dommages de ponte ont déjà été aperçus en Montérégie-Ouest.
Suivez le modèle de l’insecte sur Agrométéo Québec pour les prévisions d’activité de l’insecte et de ponte ou sur le site du Réseau-pommier Rapport synthèse : prévision des ravageurs 2024.
Dans les vergers sous régie biologique, les applications de SURROUND WP sont commencées pour les régions plus au sud.
Dommage du Charançon de la prune
Photo : IRDA
Tordeuse à bandes obliques
Les observations des larves sont en augmentation en Montérégie et le seuil d’intervention est atteint en certains endroits. Les larves sont présentes en Estrie et dans les Laurentides, mais le seuil d’intervention n'est pas atteint pour le moment dans ces régions. Les observations de chrysalides ont débuté en Montérégie. Le meilleur moment d’intervention contre la tordeuse à bandes obliques est au stade larvaire avant qu’elle ne se transforme en chrysalide. Des traitements au Bt, que ce soit en régie PFI ou biologique, ont été effectués au cours de la semaine dernière.
Larve de tordeuse à bandes obliques
Photo : IRDA
Acariens
Le tétranyque à deux points commence à être observé en Montérégie. Quelques formes mobiles du tétranyque rouge sont toujours observées pour plusieurs régions. Le seuil d’intervention a été atteint pour quelques sites dans la région de Québec. Un traitement en début de saison peut être possible. Consultez la fiche 91 du guide de PFI Stratégie globale de lutte contre les acariens pour les interventions possibles.
LES INSECTES QUI FRAPPENT À NOTRE PORTE
(S. Gervais)
Carpocapse de la pomme et petit carpocapse
Les captures des adultes du carpocapse de la pomme sont commencées en Montérégie et dans les Laurentides. Les captures du petit carpocapse continuent en Montérégie mais elles sont faibles et ont débuté en Estrie et dans les Laurentides. Consultez la fiche 65 du Guide de PFI pour les seuils d'intervention.
Pour les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, les diffuseurs pour la confusion sexuelle doivent être installés avant le début de vol des papillons, soit avant la floraison. Consultez la fiche 65 du Guide de PFI pour les seuils d'intervention et le moment d’installation des pièges.
Sésie du cornouiller
La période d’installation des diffuseurs contre la sésie du cornouiller est habituellement de début juin à maximum mi-juin, soit avant le vol des adultes. Il n'y a eu aucune capture d'adultes dans le Réseau-pommier pour le moment.
AUTRES INSECTES PRÉSENTS EN VERGER
(S. Gervais)
- Mention des premières observations de la punaise de la molène et du charançon de la pomme en Montérégie.
- Mention des premières colonies de pucerons roses dans les Laurentides.
- La majorité des collaborateurs observent le début des symptômes causés par la cécidomyie du pommier en Montérégie et dans les Laurentides.
- Les observations du phytopte du poirier sur les feuilles de poirier sont commencées en Montérégie.
- Des punaises pentatomides, quoique faible en nombre, sont toujours observées en Montérégie. À ce moment de l’année, les punaises pentatomides ne représentent pas de risques de dommages pour les fruits.
- Les coccinelles, les chrysopes et les syrphes, qui sont d’excellents prédateurs contre les pucerons, sont toujours observés. Des oeufs de coccinelles ont été vus en Montérégie.
- La présence de phytoséiides, qui sont des prédateurs d’acariens, est mentionnée en Montérégie et en Chaudière Appalaches.