Bivoltine
Dans la dernière semaine, de 1 à 3 papillons de la 1re génération de la pyrale bivoltine ont été capturés dans 2 régions. Quatre collaborateurs parmi ceux qui effectuent des suivis au champ nous ont rapporté la présence de jeunes larves ou de dommages minimes par la pyrale sur peu de sites. Un traitement est prévu par endroits. Pour le reste des champs suivis dans le cadre du RAP, la situation semble peu préoccupante à ce jour.
Univoltine
Les premières captures de papillons de la pyrale univoltine ont été réalisées en Montérégie et au Centre-du-Québec cette semaine via le suivi de tiges de maïs infestées par des larves de pyrale en 2022. Une première capture est aussi survenue aux Îles-de-la-Madeleine. La situation demeure très calme pour l’instant cette année. Avec les modèles bioclimatiques basés sur le cumul des degrés-jours et ces émergences, on peut prévoir que :
- Montérégie, Laval et les municipalités hâtives de Lanaudière et des Basses-Laurentides
- Les premières pontes et observations de masses d’œufs devraient commencer vers le 7 juillet (début du dépistage).
- Les premières larves devraient être actives à partir du 12 juillet.
- La stratégie avec un traitement insecticide pourrait être réalisée le 23 juillet.
- La stratégie avec deux traitements insecticides pourrait être réalisée les 18 et 25 juillet.
- Centre-du-Québec, Estrie, Mauricie et les municipalités tardives de Lanaudière et des Basses-Laurentides
- Les premières pontes et observations de masses d’œufs devraient commencer vers le 13 juillet (début du dépistage).
- Les premières larves devraient être actives à partir du 18 juillet.
- La stratégie avec un traitement insecticide pourrait être réalisée le 29 juillet.
- La stratégie avec deux traitements insecticides pourrait être réalisée les 24 et 31 juillet.
Ces stratégies sont à appliquer dans des champs qui atteignent le stade 6 feuilles ou plus durant la période de ponte de la pyrale. Ces dates sont données à titre indicatif : le dépistage permet de mieux déterminer la date et la justification des traitements dans un champ. L’intervention doit cibler les jeunes larves en train de s’alimenter sur les plants de maïs, avant leur entrée à l’intérieur des plants. Le nombre d’interventions à effectuer doit prendre en compte les antécédents de dommages observés dans le maïs sucré de votre site. Pour calculer des dates pour une stratégie à 3 traitements, consultez les pages 13 et 14 de la fiche technique Pyrale du maïs.
Pour plus d’information sur les traitements homologués, consultez le bulletin d’information Bio-insecticides, insecticides et fongicides foliaires homologués dans la culture du maïs sucré en 2023.
Larve et dommages de la pyrale du maïs dans une croix en émergence
Photo : C. Thireau, agr. (SACT)
Dans la dernière semaine, de 1 à 7 papillons du ver de l’épi ont été capturés sur 4 sites dans les régions du Centre-du-Québec, de la Capitale-Nationale, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie. Le piégeage de papillons avec un piège à phéromone, sur chaque ferme, est fortement recommandé, puisque c’est la seule façon de surveiller l’arrivée du ravageur sur l’entreprise. C’est un papillon qui nous arrive du Sud par les vents. Les papillons femelles sont attirés par les soies fraîches, où elles pondent leurs œufs; rappelons que les champs les plus à risque sont 1) les champs qui ont des soies fraîches au moment des captures de papillons du ver de l’épi et 2) les champs qui porteront des soies fraîches durant les 10 jours qui suivent les captures de papillons à la ferme.
Pour de l’information détaillée sur le ver de l’épi (identification, biologie, piégeage, stratégies d’intervention, etc.), consultez la fiche technique Le ver de l’épi du maïs.
Papillon du ver de l’épi
Photo : Y. Auger, agr. (MAPAQ)
Chrysomèle des racines du maïs
Cette semaine, quelques chrysomèles des racines du maïs adultes ont été observées dans certains champs sans trop d’incidence pour l’instant. Pour plus d’information sur ce ravageur et les moyens de lutte, consultez cette fiche technique.
Des collaborateurs rapportent également des dommages aux racines causés par les larves de chrysomèles des racines du maïs, ce qui peut entraîner de la verse ou des plants en forme de « cols d’oie ». En prévision de la prochaine saison, rappelons que la rotation des cultures demeure le meilleur moyen pour éviter les dommages aux racines. Il est important de ne pas confondre les différentes causes de « cols d’oie » ou de maïs versé. Consultez les causes possibles en cliquant ici.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Yves Auger et Brigitte Duval, agronomes (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du sous-réseau Maïs sucré ou le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agr., M. Sc. et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.