Afin de vérifier le niveau de risque lorsque le blé se rapproche de la période critique, consultez ces cartes, sur le site Web Agrométéo Québec, qui présentent le niveau de risque d’infection de la fusariose de l’épi. Notez que pour le moment, le module Wheater Scope, accessible en cliquant sous les cartes, permettant de les agrandir, n’est pas disponible.
Pour en savoir davantage sur la maladie, veuillez vous référer à la fiche technique La fusariose de l’épi chez les céréales.
Le site Web SAgE pesticides répertorie tous les produits homologués, dont ceux pour lutter contre cette maladie. Cliquez sur les liens suivants pour la liste des produits disponibles dans la culture du blé d’automne et celle du seigle d’automne. Pour plus tard en saison, voici les liens pour le blé de printemps et l’orge. Notez que pour le blé, il existe un produit homologué pour la production biologique.
Mise en garde : Agriculture et Agroalimentaire Canada, Agrométéo Québec, Solutions Mesonet et le RAP Grandes cultures ne peuvent être tenus responsables de tout dommage de quelque nature que ce soit, notamment la perte de rendement agricole, la perte de qualité ou toute autre perte financière, résultant de l’utilisation ou de l’impossibilité d’utiliser ces cartes.
Cette semaine, quelques observations d’oïdium ont été rapportées en Montérégie-Est et en Estrie.
Il est important de dépister les champs de céréales et de suivre les températures journalières annoncées, afin de s’assurer que les deux ou trois feuilles du haut des plants ne se sont pas atteintes par la maladie. L’oïdium se développe au mieux dans des conditions fraîches et humides, soit à une humidité supérieure à 85 % (minimum 50 %) et à des températures entre 15 et 22 °C.
Attention de ne pas intervenir inutilement si l’infection reste sur les feuilles du bas des plants. Les conditions chaudes pendant la journée (au-dessus de 25 °C) pourront contribuer à ralentir la maladie. Également, certaines variétés sont moins sensibles. Par ailleurs, si vous voyez que les symptômes progressent sur les plants, il convient de surveiller le développement de la maladie, au minimum deux fois par semaine. La feuille étendard et les deux feuilles en dessous doivent être exemptes de maladie pour préserver le plein potentiel de rendement.
Si l’oïdium progresse, il faut aussi tenir compte du stade de développement de la plante en relation avec l’épiaison à venir et du risque d’infection par le champignon causant la fusariose de l’épi. Certains fongicides ne peuvent être employés plus d’une fois par saison. Il est important de lire les étiquettes des produits pour connaître les restrictions d’usage, dont l’intervalle minimum entre les applications de différents produits.
Pour plus de détails sur l’oïdium, dont les éléments à considérer pour décider de la pertinence d’un traitement, les produits homologués uniquement pour l’oïdium et ceux homologués à la fois pour l’oïdium et la fusariose, référez-vous à l’avertissement Nº 3 du 14 mai 2021.
Une infestation de ver-gris moissonneur a été observée dans un champ de seigle d’automne le 13 mai à L'Islet en Chaudière-Appalaches. Des larves du ver-gris moissonneur ont aussi été trouvées dans un champ d’ail à Sainte-Françoise au Bas-Saint-Laurent le 7 mai dernier. Le laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection du MAPAQ a aussi reçu des larves en provenance d’un vignoble à Roberval (Saguenay–Lac-Saint-Jean) le 18 mai dont la taille dépassait 2,5 cm.
Le dépistage de cette espèce est recommandé dans les champs de prairies et les céréales en particulier ceux situés dans les zones où l’espèce a été observée cette année et dans les zones touchées l’année dernière : toute la région de Charlevoix, Bas-Saint-Laurent (plusieurs secteurs), Saint-Jean-Port-Joli et Sainte-Louise (Chaudière-Appalaches). Attention de ne pas confondre le ver-gris moissonneur avec d’autres espèces de vers gris.
Pour plus de détails, dont les facteurs rendant les champs plus à risque, la méthode de dépistage et les seuils d’intervention considérés dans les Prairies canadiennes, référez-vous à l’avertissement Nº 3 du 14 mai 2021.
Aucune observation de larves n’a été rapportée pour le moment dans le maïs, mais la présence du ravageur a été signalée dans d’autres cultures. Des larves de ver-gris noir ont récemment été observées dans un champ de framboisiers à Pierreville (Centre-du-Québec), dans un champ d’ail à Sainte-Françoise (Bas-Saint-Laurent) et dans de la vigne à Roberval (Saguenay–Lac-Saint-Jean). Pour ce dernier cas, les larves, reçues hier, mesuraient environ 2,5 cm.
Des pièges répartis dans plusieurs régions du Québec permettent au RAP Grandes cultures de suivre la migration des papillons du ver-gris noir en provenance des États-Unis. Le graphique des moyennes provinciales des captures hebdomadaires montre que les captures 2021 sont faibles à moyennes, avec des variations locales. Cliquez ici pour accéder au tableau des captures hebdomadaires obtenues pour chaque site de piégeage. Depuis le début de la période de piégeage, qui a commencé le 26 avril, le maximum d’adultes atteint a été de 61 papillons capturés entre le 3 et le 10 mai à Napierville (Montérégie-Ouest). Des larves issues de pontes effectuées pendant cette période devraient atteindre la grosseur nécessaire pour couper des plants vers le 5 juin. Considérant l’avancement des semis dans cette région, de nombreux champs de maïs auront dépassé le stade 5 feuilles, stade à partir duquel la culture n’est plus à risque.
Dates de dépistage des dommages et des larves
Les dates d’arrivée des adultes permettent d’estimer, sur la base du nombre de degrés-jours accumulés, le moment où les larves sont suffisamment grosses pour couper les plants de maïs.
Les quelques observations récentes de larves de taille de 2,5 cm indiquent que des adultes ont pu migrer avant le début du piégeage. Il n’est pas possible de connaître l’importance des populations d’adultes présentes au Québec pendant le mois d’avril. La vigilance est donc de mise dès maintenant dans les champs de maïs à risque.
Lorsque les larves atteignent leur 4e stade larvaire (> 1 cm), elles peuvent couper le maïs, et ce, jusqu’au stade 5 feuilles. Lorsqu’elles sont plus développées, les larves préfèrent généralement couper les plants sous la surface du sol. Les plants de maïs aux stades 2 et 3 feuilles sont les plus vulnérables.
Le tableau ci-dessous montre une estimation des dates d’apparition des premiers plants coupés et des dates de début de coupe potentielle intensive pour différentes régions, sur base de pontes s’étalant du 6 au 17 mai 2021. Ces données ne tiennent pas compte des adultes qui ont pu migrer en avril et produire des larves qui sont déjà avancées en stade.
Pour en savoir plus sur les champs à risque, la méthode de dépistage, les seuils économiques d’intervention, l’effet des traitements de semences insecticides et celui des hybrides Bt, consultez la fiche technique Ver-gris noir.
Dans certaines conditions, des herbicides du groupe 14 (flumioxazine, sulfentrazone et saflufenacil), appliqués en prélevée du soya, peuvent causer des dommages à la culture. Les consignes indiquées à l’étiquette du produit doivent être respectées pour éviter ces dommages. Par exemple, il est recommandé d’éviter d’appliquer ces produits sur des sols à texture grossière, dans des champs mal drainés et sous des conditions météorologiques froides et pluvieuses. Enfin, le délai maximal entre le semis et l’application du produit doit être respecté (ex. : 3 jours maximum après le semis). Même lorsque ces conditions sont respectées, des dommages peuvent survenir, notamment lorsqu’une forte pluie suit l’émergence du soya. Pour en savoir plus, consultez la fiche technique sur le sujet.
Dans plusieurs régions du Québec, les températures de sol sont idéales pour que les vers fil-de-fer (VFF), principaux ravageurs des semis au Québec, remontent près de la surface du sol. Les VFF sont dépistés en installant des pièges-appâts dans le sol. Le dépistage peut débuter lorsque la température moyenne du sol à 10-15 cm de profondeur est de plus de 8 °C depuis au moins 7 jours. On doit vérifier la température du sol à l’aide d’un thermomètre, car passé 25 °C, les VFF vont descendre dans le sol pour trouver des conditions plus fraîches. Pour avoir une estimation de la température du sol, consultez le site Web Agrométéo Québec.
Au Québec, un faible pourcentage des champs de grandes cultures présente des populations de VFF qui atteignent les seuils économiques d’intervention (3 larves/piège pour l’espèce prédominante, le taupin trapu). Le dépistage permet de prendre une décision éclairée quant à l’emploi ou non de semences traitées aux insecticides la saison suivante.
En 2021, tous les spécimens de vers fil-de-fer qui seront envoyés au Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection du MAPAQ seront identifiés gratuitement.
Pour plus d'information
- Formation du 21 avril 2021 (webinaire) : méthode de dépistage, bilan du dépistage des dernières années, dispersion des VFF dans les champs et outil Web « VFF Québec »
- Protocole de dépistage des vers fil-de-fer
- L'outil VFF QC : L'application numérique sur les vers fil-de-fer en grandes cultures au Québec (Fiche technique)
- L’utilisation de l’outil VFF QC (1re partie) – Évaluation du niveau de risque (vidéo)
- L’utilisation de l’outil VFF QC (2e partie) – Saisie des données de dépistage (vidéo)
- Ravageurs des semis : dépistage et seuils économiques d’intervention (Fiche technique)
- Guide d’identification des vers fil-de-fer en grandes cultures au Québec (CÉROM)
Une mise à jour des résultats du modèle prévisionnel sur la mouche des semis, basé sur l’accumulation de degrés-jours, a été réalisée le jeudi 20 mai 2021. Pour rappel, des dommages pourraient être observés environ deux semaines après les pics prévisionnels. Une attention particulière devra être portée à la levée dans les champs présentant des facteurs de risque. Pour en savoir plus, référez-vous au sujet « Pics d’activité 2021 des adultes de la mouche des semis » dans l’avertissement Nº 3 du 14 mai 2021.
Par ailleurs, si des dommages en lien avec la mouche des semis sont observés dans vos champs, vous pouvez rapporter ces cas en contactant le responsable régional RAP Grandes cultures du MAPAQ de votre région. Des dépistages pourraient être réalisés dans le cadre d’un projet de recherche sur le ravageur.
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |
Cet avertissement a été révisé par Pierre-Antoine Thériault, agronome (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du réseau Grandes cultures ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.