LES MAUVAISES HERBES PROBLÉMATIQUES À SURVEILLER AU COURANT DE L’ÉTÉ 2021
Une affiche a été produite afin d’informer les producteurs et les conseillers de la présence potentielle de certaines mauvaises herbes problématiques, en émergence au Québec ou aux portes de la province. On y présente quatre mauvaises herbes, soit l’amarante tuberculée, l’amarante de Palmer, le kochia à balais et l’égilope cylindrique, ainsi que les caractéristiques permettant d’identifier chacune de ces espèces. L’équipe de malherbologie du Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) souhaite ainsi effectuer une surveillance active du territoire en misant sur la collaboration de tous.
Les mauvaises herbes présentées sur l’affiche sont jugées problématiques, car elles peuvent causer des pertes significatives de rendements, représenter une menace pour la biodiversité et exprimer de la résistance aux herbicides.
- L’amarante tuberculée est présente au Québec depuis 2017 sur un nombre limité de fermes et des populations ont déjà démontré de la résistance aux herbicides des groupes 2, 5, 9, 14 et 27. Elle peut diminuer les rendements de maïs de 84 % et ceux du soya de 93 %.
- L’amarante de Palmer est présente aux États-Unis et dans quelques endroits au sud de l’Ontario où elle ne semble pas causer de problème. Aux États-Unis, elle affiche de la résistance aux herbicides des groupes 2, 3, 5, 9, 14 et 27. Elle peut diminuer les rendements de maïs de 91 % et ceux du soya de 79 %.
- Le kochia à balais a été retrouvé sur une ferme du Québec à l’été 2020. Il est très problématique dans les prairies canadiennes où il présente de la résistance aux herbicides des groupes 2, 4 et 9.
- L’égilope cylindrique n’a été trouvée qu’en Ontario dans deux zones de petite superficie où des mesures ont été déployées pour empêcher sa propagation. Tout de même, il s’agit d’un contaminant des semences de blé et peut causer d’importantes pertes de rendement dans les cultures de blé d’automne.
Ainsi, nous espérons être en mesure de détecter rapidement ces mauvaises herbes sur le territoire québécois grâce à la collaboration des conseillers et des producteurs afin de pouvoir lutter efficacement contre celles-ci. Si vous suspectez la présence d’une de ces mauvaises herbes, n’hésitez pas à envoyer un échantillon au LEDP en remplissant une demande d’analyse.
- Affiche sur les mauvaises herbes à surveiller
- Amarante tuberculée
- IRIIS phytoprotection
- Réseau Malherbologie du Réseau d’avertissements phytosanitaires
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |
Cet avertissement a été rédigé par l’Équipe de malherbologie du Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) du MAPAQ et révisé par Line Bilodeau, agronome (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’équipe de malherbologie ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d’en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.