PYRALE BIVOLTINE (2e GÉNÉRATION)
À cette période de l’été, un traitement contre la pyrale assure la protection des champs qui seront récoltés à l’intérieur d’une période d’environ 2 semaines après la pulvérisation.
De plus, du dépistage a été réalisé dans les Basses-Laurentides et la Montérégie, et des masses d’œufs ont été observées à de faibles niveaux dans certains de ces champs. Les recommandations émises précédemment demeurent inchangées pour les régions suivantes : Basses-Laurentides, Centre-du-Québec, Estrie, Lanaudière, Laval, Mauricie, Montérégie et Outaouais.
Les captures de papillons de la pyrale univoltine ont été nulles, au cours de la dernière semaine, dans le réseau Maïs sucré. Du dépistage a été réalisé dans les régions suivantes : Bas-Saint-Laurent, Basses-Laurentides, Capitale-Nationale, Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches, Mauricie et Montérégie. Des larves et/ou des dommages en très faibles proportions ont été observés dans certains champs de ces régions.
Dans les régions qui ne reçoivent pas de traitements contre la pyrale bivoltine : continuez à visiter vos champs à risque pour déceler la présence de jeunes larves de la pyrale ou de criblures et intervenez au besoin. Consultez l’avertissement No 7 pour tous les détails. N’hésitez pas à consulter la fiche technique Pyrale du maïs pour plus d’information sur le ravageur. Pour connaître les traitements homologués, consultez le bulletin d’information Bio-insecticides, insecticides et fongicides foliaires homologués dans la culture du maïs sucré, en 2020.
Les larves de pyrale du maïs terminent leur développement à l’intérieur des tiges de maïs (photo ici-bas). Il est donc fortement recommandé de déchiqueter et d’enfouir les résidus de maïs sucré rapidement après la récolte. Cela diminue considérablement le nombre de larves qui réussiront à survivre.
Larve de pyrale du maïs dans une tige de maïs
Photo : Yves Auger (MAPAQ)
VER DE L’ÉPI
Au cours de la dernière semaine parmi tout le réseau du RAP Maïs sucré, trois papillons du ver de l’épi ont été capturés sur un site situé dans la région de la Gaspésie. Le piégeage de papillons avec un piège à phéromone « ferme par ferme » est fortement recommandé, puisque c’est la seule façon de surveiller l’arrivée du ver de l’épi dans l’entreprise, un papillon qui nous arrive du Sud par les vents. Pour cet insecte, chaque ferme est différente; c’est du cas par cas. Les papillons femelles sont attirés par les soies fraîches, où ils pondent leurs œufs. Rappelons que les champs les plus à risque sont (1) les champs qui ont des soies fraîches au moment des captures de papillons du ver de l’épi et (2) les champs qui porteront des soies fraîches durant les 10 jours qui suivent les captures de papillons à la ferme.
Les captures de papillons du ver-gris occidental des haricots (VGOH) se poursuivent dans les réseaux Maïs sucré et Grandes cultures, dans toutes les régions, avec des captures faibles à élevées. On constate une augmentation du nombre de sites ayant des captures, et le nombre total des captures a aussi augmenté encore cette semaine. Des masses d’œufs frais et de jeunes larves ont été observées dans quelques champs de maïs sucré situés en Mauricie et en Montérégie. Des traitements sont prévus par endroits.
Depuis quelques années, ce ravageur occasionne parfois des dommages dans certains champs de maïs sucré. Gardez l’œil ouvert pour détecter les masses d’œufs lors de vos dépistages au champ. Notamment, lors du dépistage des masses d’œufs, concentrez-vous sur les feuilles du haut, car les œufs sont généralement déposés sur les trois feuilles du haut, sur la face supérieure des feuilles. Avant l’éclosion, la couleur des œufs passe du blanc au bleu/violet.
Il est à noter que ce n’est pas parce qu’il y a des captures de papillons de VGOH dans un champ donné qu’il y aura systématiquement présence de masse d’œufs dans ce champ. Le dépistage des masses d’œufs et des jeunes larves est l’unique façon de déterminer l’atteinte du seuil économique d’intervention justifiant une intervention phytosanitaire. Les champs les plus à risque à cette période de l’été sont les champs qui sont présentement près du stade « sortie des croix » (la femelle préfère pondre sur des plants de maïs dont les panicules ne sont pas encore sorties ou qui sont en train de sortir) et ceux situés en sols légers. Si vous avez déjà subi des dommages par le passé, soyez particulièrement vigilant. Si le dépistage révèle la présence de masses d’œufs ou de larves de ce ravageur, il est important d’intervenir pendant que les larves sont encore petites et avant qu’elles n’entrent dans les épis.
Dans le cas où le seuil d’intervention est atteint :
- Si la majorité des œufs sont éclos, mais que les panicules ne sont pas encore émergées (photo ci-dessous), le traitement devrait être effectué lorsque la majorité des panicules sont émergées. Dans ce cas, si le traitement est effectué avant la sortie des panicules, les jeunes larves se trouveraient protégées du traitement.
- Si la majorité des œufs ne sont pas éclos et que les panicules sont émergées, le traitement devrait être effectué vers la date prévue d’éclosion, selon le suivi des masses d’œufs au champ (les œufs de couleur mauve écloront environ 24 à 48 heures plus tard).
Masse d'oeuf fraîche de VGOH avec prédation par une coccinelle.
Photo : Yves Auger (MAPAQ)
LÉGIONNAIRE D'AUTOMNE
Des captures de un à quelques papillons de légionnaire d’automne ont été effectuées, cette semaine, dans une quinzaine de sites à travers la province. Certains collaborateurs ont observé quelques foyers de jeunes larves ou des masses d’œufs dans certains champs des Basses-Laurentides, du Centre-du-Québec, de la Mauricie et de la Montérégie, avec des traitements prévus par endroits. Au cours des prochaines semaines, la vigilance est donc de mise, dans les champs à risque, dans la plupart des régions. Dépistez les champs de maïs sucré tardif pour rechercher des larves et des dommages. Aucun seuil économique d’intervention n’est établi pour le Québec. En Ontario, il est recommandé d’intervenir à partir de 15 % de plants infestés (présence de dommages frais ou d’au moins une larve) si les panicules du maïs ne sont pas encore sorties. Une fois les panicules sorties, le seuil économique d’intervention est de 5 % de plants infestés. Pour plus d’information sur la biologie de ce ravageur, la méthode de dépistage, la stratégie d’intervention, etc., consultez la fiche technique Légionnaire d’automne.
Larve de légionnaire d'automne (Y inversé sur la tête)
Photo : Yves Auger (MAPAQ)
AUTRES RAVAGEURS ET PROBLÈMES PHYTOSANITAIRES
Charbon
Photo 1. P. Allimann, stagiaire (MAPAQ).
Photos 2. et 3. B. Duval (MAPAQ).
Chrysomèle des racines du maïs
Nitidule
Autres ravageurs
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides. |