Brésil : le zébu conquérant
Avec environ 170 millions de têtes, le Brésil détient le 2ème cheptel bovin au monde (après l’Inde). Pourtant, il a longtemps été un acteur de second plan dans le marché mondial du bœuf. Au milieu des années 90, il exportait moins que l’Irlande...
Le zébu colonise l’intérieur du pays
Cependant, le zébu est depuis 3 décennies déjà l’instrument de la colonisation du plateau central, comme il l’est aujourd’hui dans le sud amazonien.
Les races taurines sont maintenant très minoritaires. La race phare au Brésil est la Nelore d’origine indienne, sélectionnée depuis les années 1950. Sa domination sans partage s’appuie sur sa rusticité et sa bonne résistance aux conditions tropicales et équatoriales, en premier lieu aux parasites. Elle semble avoir encore un gros potentiel de progression, en race pure ou en croisement.
L’autre saut technologique ayant permis l’expansion du troupeau zébu est la révolution fourragère en zone tropicale. Elle est désormais remise en question par l’expansion des cultures d’exportation (soja, maïs, canne à sucre...). Les experts brésiliens prônent donc désormais une plus grande intégration entre l’agriculture et l’élevage. L’élevage bovin viande est historiquement dominé par les grands fazendeiros. Les ¾ des bovins sont détenus dans des élevages spécialisés et la moitié de la production est assurée par les exploitations de plus de 500 ha.