QUESTION : J’ai un client qui a caractérisé son lisier de porc à l’engrais en 2011. Il aurait dû amorcer une nouvelle campagne d’échantillonnage en 2016, mais le manque de main-d’œuvre a fait que la prise d’échantillons n’était pas suffisante pour compléter l’analyse de caractérisation. La situation de la main-d’œuvre ne s’est pas améliorée. Puisque maintenant le MELCCFP reconnait la valeur des bilans alimentaire pour déterminer la charge du lisier. Pouvons-nous utiliser le bilan alimentaire dans la fertilisation et le bilan du phosphore même si ça fait plus de 10 ans que le lisier a été caractérisé? Car, disons-le, la caractérisation que demande le règlement au 10 ans ne me convint pas de sa valeur scientifique, alors que le bilan alimentaire fait selon les règles de l’art m’apparait beaucoup plus fiable que 150 ml de lisier prélevé pour évaluer une fosse de 3500 m3.
RÉPONSE : Le bilan alimentaire est effectivement utilisable à des fins de détermination de la charge phosphore d'un lieu d'élevage en production porcine. Cette information servira à la production du bilan de phosphore de l'entreprise. Néanmoins, l'agronome peut utiliser la méthode qui lui semble la plus juste pour établir la charge fertilisante associée aux déjections produites sur le lieu d'élevage dans le cadre de l'élaboration du PAEF.
Toutefois, l'éligibilité de l'entreprise à pouvoir utiliser ou non le bilan alimentaire à des fins de détermination de la charge phosphore d'un lieu d'élevage relève de l'interprétation du Règlement sur les exploitations agricoles. Pour cet aspect de votre demande, nous vous invitons à vous adresser directement au Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.
Comité de coordination effluents d'élevage
Cette question et réponse fait partie de la foire aux questions de la Base de connaissances effluents d'élevage.
Retour à la Base de connaissances effluents d'élevage