La framboise, un des petits fruits québécois favoris des consommateurs, se vend principalement à la ferme, en marchés publics ou en autocueillette pendant la période estivale, de juillet à septembre. Que l’on parle de framboise d’été, de framboise d’automne, de framboise de champ ou de framboise hors sol, l’éventail des possibilités offerte par cette culture est vaste.
L’équipe des Références économiques du CRAAQ, en collaboration avec des spécialistes des petits fruits, a procédé à la mise à jour du budget Framboise de plein champ. On y évalue la rentabilité d’un projet d’implantation d’une nouvelle framboisière de plein champ selon le modèle établi. Voici quelques éléments importants qui ressortent.
Les revenus et dépenses associés à l’implantation et à l’exploitation d’une framboisière de plein champ sont liés à sa maturité (Graphique 1). En effet, les framboisiers ont la particularité de fournir des rendements de production très élevés quelques années après l’implantation (ans 3 à 8), puis ces rendements décroissent selon l’état de santé de la framboisière. Dès sa troisième récolte, la framboisière peut fournir jusqu’à 5 000 kg/ha de framboises. On compte environ sept ans pour rentabiliser les coûts d’implantation (aménagement du terrain, plants, palissage, irrigation, main-d’œuvre, etc.) et les frais d’exploitation des premières années d’une framboisière de plein champ d’un hectare. Les coûts d’implantation sont répartis sur les trois premières années et totalisent 50 000 $/ha. La quatrième année d’exploitation marque la première récolte et du fait même les premiers revenus.
Selon les constats, la principale dépense est le coût de main-d’œuvre; viennent ensuite l’achat d’intrants (fertilisants, produits phytosanitaires, emballages, etc.) et l’entretien du matériel. Les travaux annuels de taille et la récolte sont les plus exigeants en temps. Selon la stratégie de mise en marché choisie, les activités des employés pour la récolte (surveillance de l’autocueillette, kiosque, cueillette, etc.) représentent 50 % du temps de travail.
Autre particularité importante : la framboise est un fruit difficile à conserver. Pour éviter les pertes au champ, la récolte se fait au maximum aux deux jours. Lorsque vendu à l’état frais, le délai pour sa commercialisation est court et il peut s’avérer avantageux d’implanter la framboisière à proximité de sa clientèle. Au Québec, certaines entreprises diversifient leur marché grâce à cette production. Dans ce cas, il est plus courant de débuter sur une petite superficie et d’effectuer les travaux mécanisés avec la machinerie déjà acquise.
Le budget Framboise de plein champ, mis à jour à l'hiver 2023, offre une référence indispensable pour la budgétisation de vos travaux d’implantation et d’exploitation de cette culture. Les données sont présentées sur 12 ans pour refléter le cycle de vie d’une framboisière moyenne. La version dynamique de ce budget vous permet de l’adapter aisément à vos données.
Ce texte a été publié originalement dans le magazine le Bulletin des agriculteurs en février 2023.
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Répondre à la demande de petits fruits locaux : soyez bien préparés, grâce au budget Framboise de plein champ
Publié le 01 décembre 2022
Références économiques
Comité des REFECS
CRAAQ
Collaborateur(s) : Claudia Caouette, agr., B. Sc. (Agroéconomie), chargée de projets, Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ)
Comité des REFECS
CRAAQ
Collaborateur(s) : Claudia Caouette, agr., B. Sc. (Agroéconomie), chargée de projets, Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ)