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Pomiculture – Densité de plantation et rentabilité

Au Québec et partout en Amérique du Nord, ce sont le plus souvent des pommiers nains ou semi-nains qui sont plantés lorsque vient le temps d’établir un tout nouveau verger, de remplacer des pommiers standards vieillissants ou de renouveler une parcelle dont le rendement et la qualité des fruits ont diminué. L’intérêt porté aux pommiers nains et semi-nains est facile à comprendre : densité (nombre de pommiers à l’hectare) plus élevée puisque chaque arbre occupe moins d’espace, mise en production plus rapide que les pommiers standards, production de fruits de qualité, travaux d’entretien et de récolte facilités. D’une densité de plantation de l’ordre de 700 arbres/hectare pour les pommiers standards, on peut ainsi passer à une densité pouvant atteindre de 2000 à 3000 arbres/hectare, voire plus. Il en résulte des rendements et une qualité de fruit qui génèrent une plus grande profitabilité à long terme. 

Certes, le coût d’implantation d’un verger de pommiers peut être très élevé selon la densité de plantation choisie, les matériaux (tuteurage, etc.) et la main-d’œuvre. Des simulations effectuées à titre indicatif par le CRAAQ avec l’outil Profitabilité1 démontrent que des densités de l’ordre de 2000 à 3000 arbres/hectare peuvent conduire à des coûts d’implantation de plus de 62 000 $/hectare comparativement à moins de 30 000 $/hectare pour les densités de moins de 1000 arbres/hectare. D’où l’importance d’un retour sur investissement rapide. L’atteinte du seuil de rentabilité est en enjeu important en pomiculture et passe avant tout par la capacité de l’entreprise à produire rapidement des pommes de qualité, en bonne quantité, qui plaisent aux consommateurs (source des revenus). Selon ces mêmes simulations, si la qualité et les prix sont au rendez-vous, une plantation à haute densité (2324 arbres/hectare) pourrait devenir rentable à partir de la 10e année, pour un bénéfice total de 228 000 $ sur 25 ans. Par comparaison, une plantation à faible densité (594 arbres/hectare) ne deviendrait rentable qu’à partir de la 15e année, pour un bénéfice total de 99 000 $.  

Les résultats économiques d’une entreprise pomicole dépendent largement des conditions d’implantation de son verger et de la mise en marché de sa production. À titre d’exemples, le type de sol dicte les travaux requis pour la préparation du sol ainsi que la nécessité ou non de mettre en place un système d’irrigation. L’espacement entre les arbres sur les rangs et les conditions climatiques déterminent les besoins en tuteurage. Les différents modes de conduite des arbres impliquent des techniques de production qui leur sont propres. 

Quelle que soit la densité, une gestion appropriée de la production est essentielle pour maintenir la profitabilité d’une plantation. Il faut toutefois savoir que pour devenir rentables, les plantations à haute densité demandent un niveau de connaissances plus élevé que pour les vergers de pommiers standards. Tous les soins nécessaires pour obtenir une mise à fruit rapide et une implantation durable à long terme doivent être apportés, notamment par les travaux d’entretien, l’irrigation et la fertilisation. Plus la densité de plantation augmente, plus les retards de croissance et les chutes de prix, de production ou de qualité des pommes peuvent avoir des conséquences économiques désastreuses sur les finances d’une entreprise (revenus annuels et capacité de remboursement). 

1 L’outil Profitabilité est disponible à l'achat de la 2e édition du Guide d’implantation d’un verger de pommiers et présente les détails de ces simulations. L’outil Profitabilité est personnalisable et permet de calculer les coûts d’implantation et de production ainsi que les revenus d’une nouvelle plantation sur un horizon de 25 ans.

Ce texte a été publié originalement dans le magazine le Bulletin des agriculteurs en mars 2023.

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Organisation : Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ)
Date de publication : 29 novembre 2023

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