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Apiculture – Chronique No 69 – 11 avril 2025

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AU RUCHER CETTE SEMAINE
11 avril 2025

Il fait beau, il fait chaud, on retrouve enfin nos abeilles !

La température est au-dessus de 16oC ? Le moment tant attendu est enfin arrivé : la première inspection complète de nos colonies!

Prenons le temps de planifier les manipulations à effectuer et d’identifier les observations essentielles lors de cette première tournée des ruches. Une approche structurée nous permettra d’optimiser cette évaluation initiale et de poser les bases d’une saison apicole prometteuse.

Qui dit printemps, dit grand ménage !

Si ce n’est pas encore fait, il est préférable de retirer du rucher le matériel des colonies qui n’ont pas survécu à l’hiver afin d’éviter qu’il ne serve de refuge à des intrus et qu’il ne soit pillé par les colonies voisines. Ce matériel, s’il provient de ruches exempt de maladies contagieuses, pourra être nettoyé puis entreposé en attendant d’être réutilisé.

Certaines pratiques doivent être appliquées tout au long de la saison, mais elles sont particulièrement importantes au printemps. Le nettoyage du plancher des ruches et le retrait des vieux cadres (aussi appelée la rotation des cadres) sont essentiels pour assurer la bonne santé des colonies. Retirer les débris accumulés dans le fond des ruches pendant l’hiver facilitera le travail des abeilles en leur évitant de consacrer de l’énergie à nettoyer elles-mêmes. La rotation des cadres, notamment en éliminant ceux qui sont trop foncés, est également cruciale pour éviter la propagation de maladies.

N’oubliez pas d’emporter ces déchets avec vous afin de ne pas attirer de prédateurs indésirables et d’éviter la transmission des maladies.

Première visite au rucher : quoi vérifier ?

Tout d’abord, il est essentiel de vérifier la présence d’une reine et de s’assurer qu’elle pond. Ensuite, on évalue l’abondance du couvain et sa répartition sur les cadres afin de juger de la qualité de la ponte. C’est aussi le moment idéal pour repérer d’éventuelles irrégularités dans le couvain ou des signes de maladies, comme le couvain plâtré, la loque européenne ou américaine.

Puis, on évalue les réserves alimentaires : idéalement, la ruche devrait contenir environ 20 % de cadres de nourriture. Si la colonie n’a pas consommé toutes ses réserves hivernales, il peut être nécessaire d’en retirer l’excédent afin de libérer de l’espace pour la ponte et favoriser le développement de la colonie.

Même en présence d’une reine féconde et de réserves suffisantes, certaines colonies peuvent être trop faibles pour assurer une reprise efficace et une production optimale plus tard dans la saison. Une colonie couvrant moins de 3 cadres d’abeilles devrait être fusionnée avec une colonie plus forte, sauf en cas de maladies contagieuses. Une colonie en bon développement devrait occuper entre 5 et 7 cadres, au minimum. Quant aux colonies intermédiaires, elles devront être surveillées afin d’assurer une croissance adéquate. 

Il n’est pas rare que les colonies hivernées sur deux hausses doivent être réduites à une seule hausse en début de saison. Souvent, la grappe se forme entre les deux hausses, rendant cette manipulation impossible lorsqu’il fait encore trop froid. Le retour des beaux jours est donc le moment idéal pour intervenir.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, un excès d’espace peut nuire au bon développement de la colonie, en raison des températures toujours fraîches du printemps. La deuxième hausse ne devrait être ajoutée que lorsque la première est occupée à environ 80 % par les abeilles et le couvain.

Suivre l’évolution de nos colonies passe inévitablement par une prise de notes régulière. Les observations réalisées au printemps devraient être consignées dans un recueil de données afin de faciliter la prise de décisions tout au long de la saison.

Dépistage du varroa : agir tôt pour mieux contrôler

Dès la sortie de l’hivernage, et au plus tard deux semaines avant la floraison des premiers pissenlits, il est essentiel d’effectuer un premier dépistage du varroa. La gestion de ce parasite au printemps ne doit pas être négligée, car elle permet de garder les populations sous contrôle tout au long de la saison. Ce dépistage est crucial non seulement pour obtenir un portrait précis des taux d’infestation de nos ruchers, mais aussi pour bien planifier les traitements avant l’ajout des hausses à miel.

Lorsque les températures sont encore fraîches, la chute naturelle est une méthode efficace de dépistage. Si les conditions permettent l’ouverture complète de la ruche, un lavage à l’alcool peut également être effectué. Il est recommandé d’intervenir si un varroa ou plus par jour est détecté ou si le taux est supérieur à 0%. 
Plus le dépistage est réalisé tôt, plus nous disposons d’options de traitement. En l’absence de couvain, l’acide oxalique est à privilégier. Si le couvain est bien développé, il est préférable d’opter pour des traitements à base d’acide formique ou de thymol. Les pesticides de synthèse, comme l’amitraze (Apivar), ne devraient être utilisés qu’en cas d’infestation sévère.

L’arbre décisionnel pour le traitement contre le varroa est un excellent outil pour choisir le traitement le plus adapté à la situation.

Bonne saison apicole à tous ! 



Bulletin rédigé par Sara Bouaziz, services-conseils en apiculture | CRSAD et révisée Martine Bernier, responsable du transfert technologique et de la formation en apiculture | CRSAD


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Organisation : Centre de recherche en sciences animales de Deschambault (CRSAD)
Collaborateur(s) : Martine Bernier
Date de publication : 11 avril 2025
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