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La punaise terne est un insecte ravageur très important de plusieurs cultures en Amérique du Nord. Ce ravageur se nourrit de fleurs, bourgeons, fruits et ses pièces buccales pénètrent, de façon répétée, les tissus fragiles des plantes lors de son alimentation. La pénétration du stylet entraîne la formation de blessures par incision de la cuticule de l'épiderme et des cellules sous-jacentes. Également la salive injectée provoque la mort des cellules autour du canal alimentaire et génère une distorsion des points de croissance de la plante ce qui génère des fruits tachés ou déformés à la suite des piqûres. En ce qui concerne la culture de la framboise, il est mentionné que les adultes peuvent piquer les bourgeons ou les fruits de framboisiers, cependant, les dommages sont très peu connus et documentés visuellement dans les guides de dépistage. En effet, le guide québécois sur les ravageurs du framboisier mentionne uniquement des piqûres d’une à quelques drupéoles qui sèchent, brunissent et peuvent s’affaisser. La nutrition sur le méristème apicale pourrait également provoquer un dépérissement des pousses. Ce projet avait donc pour objectif premier d’évaluer en conditions semi-naturelles, l’impact des piqûres de punaises ternes sur différentes parties structurelles et stades phénologiques des framboisiers piqués (bouton vert serré, bouton vert dégagé, floraison, fruit vert, fruit rose, fruit rouge) en fonction des stades piqueurs du ravageur (différents stades nymphaux et stade adulte). Également un deuxième objectif visait à étudier le comportement alimentaire de la punaise et mieux documenter les dommages aux fruits rouges par des observations en laboratoire. Les résultats des expériences terrain sur deux ans n’ont pas pu conclure qu’une piqûre de punaise terne sur un stade bouton vert serré, dégagé, floraison ou fruit vert provoque des dommages visibles après plusieurs semaines. Les observations de dommage potentiellement attribuable à la punaise terne n’ont pas été concluantes. Les résultats des expériences laboratoires sur fruits rouges ont montré que des piqûres de nutrition peuvent amener dans 25% à 30% des cas à un dommage se traduisant par une drupéole vidée dans des conditions contrôlées. Il apparait difficile d’établir un seuil économique quand les dommages observés au laboratoire ne sont pas aussi évidant à observer au champ. Considérant les résultats des deux années de projet, il nous apparaît que les bases scientifiques pour continuer le projet ne sont pas présentes et qu’il n’est pas justifié de pousser plus loin pour le développement d’un seuil économique pour la punaise terne en culture de framboise.