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Comment diversifier ses cultures maraîchères avec la patate douce?

Au Canada, la production de patate douce est marginale. La quantité de patates douces fraîches disponibles est de 1,07 kg par personne en 2018, soit une baisse d’environ 20 % au cours des cinq dernières années. Fait étonnant parce que les canadiens consomment tout de même plus de patates douces qu’il y a dix ans. Le pic a été en 2011 avec 1,51 kg par personne par an (figure 1). La production de ce légume continue de croître afin de répondre à la demande intérieure des consommateurs canadiens.
 
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Figure 1. Évolution des aliments au Canada (kg/personne/an) pour la pomme de terre sucrée fraîche

Source : Statistique Cananda. Tableau 32-10-0054-01 - Aliments disponibles au Cananda, annuel (kilogrammes par personne, par année sauf indication contraire).


Un producteur qui souhaite cultiver ce légume doit avoir un sol de type sableux à loam sableux. Il doit posséder certains équipements parce que la patate douce est cultivée en buttes pour en faciliter la récolte. Le producteur doit posséder un tracteur, une dérouleuse butteuse, une souleveuse de paillis, une déchiqueuse de résidus, un transplanteur, un pulvérisateur, un sarcloir, une herse à disques et une pompe pour prise de force qui servira à l’irrigation. Le producteur pourrait aussi donner à forfait certaines opérations culturales si d’autres producteurs offrent le service dans sa région ou s’il y a une CUMA près de chez lui qui possède ces équipements.

Selon, le budget à l’hectare patates douces des Références économiques du CRAAQ, un producteur expérimenté peut espérer avoir des rendements de 18 140 kg par hectare avec une densité de 47 000 plants par hectare sur paillis de plastique. Il peut atteindre ce rendement en plantant des boutures en rang double sur des buttes qui ont une dimension d’environ 15 cm de hauteur par environ 40 cm de largeur. L’irrigation est importante.  Dans le budget, le système utilisé est de type goutte-à-goutte. Le champ doit être irrigué au moins une vingtaine de fois durant la saison pour obtenir un bon rendement. Ce chiffre est une moyenne pour une année normale.

Avec un rendement de 18 140 kg/ha (1 000 boîtes/ha) et un prix de vente moyen de 28,26 $ par boîte de 18,14 kg (boîtes de 40 lb), le producteur pourra espérer un revenu autour de 29 160 $/ha. Les programmes Agri-investissement et Agri-Québec sont inclus dans ce montant.

En retour, cultiver un hectare de patates douces coûte en frais variables autour de 15 550 $/ha. Les principales dépenses sont les approvisionnements (71 % des coûts variables) dont 44 % vont à l’achat de boutures (figure 2).

 
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Figure 2. Répartition des coûts variables en pourcentage

Source : Patate douce - Budget à l'hectare - Légumes en terre minérale - Paillis plastique, CRAAQ, 2018.


Ainsi un producteur peut espérer avoir une marge sur coûts variables de 13 610 $/ha. Il lui reste à payer sa main-d’œuvre salariale et ses coûts fixes (amortissement, taxes foncières, assurances, frais professionnels, etc.) et à se verser un salaire.

Si cette culture vous intéresse, vous pouvez faire des simulations avec le budget à l’hectare patate douce et vous procurer le guide de production patate douce au www.craaq.qc.ca.

Ce texte a été publié originalement dans le magazine le Bulletin des agriculteurs en mars 2020.

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Organisation : Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ)
Collaborateur(s) : Hélène Grondines
Date de publication : 20 octobre 2021
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