Vous vous sentez débordé? Vous ne savez plus où donner de la tête? Vous avez l’impression que vous avez perdu le contrôle? Vous n’avez plus de temps pour vous, votre famille ou votre vie sociale ?
Il est peut-être temps de déléguer. Mais à qui? Car nul n’est mieux servi que par soi-même, semble-t-il...
Mais quand le « soi-même » est épuisé ou sur le bord du burnout, ce n'est pas très utile, vous en conviendrez.
Finalement, sachez que tout bon gestionnaire a fort probablement appris à déléguer. Car déléguer est effectivement un art qui s’apprend.
Alors, par où commencer? Car la délégation, ça ne s’improvise pas.
Il faut d’abord prendre le temps de s’arrêter si on veut faire les choses différemment et surtout correctement. Plusieurs questions doivent ainsi être posées avant d’entreprendre une tâche ou un projet ou concernant nos pratiques de travail.
Comme nous sommes des êtres « d’habitudes », nous devons faire un effort supplémentaire pour en prendre conscience. Les habitudes sont bien sûr efficaces pour nous économiser de l’énergie mais nous devons aussi les réévaluer à l’occasion pour investir cette énergie dans d’autres sphères de notre vie ou tout objectifs qui nous tiennent à cœur.
Tout d’abord, il est essentiel d’identifier les différentes tâches que vous accomplissez ou encore les projets que vous planifiez. Quels sont ceux dont vous pouvez vous départir?
Dans un premier temps, voici quelques questions utiles à vous poser :
- Quelle est la plus value de cette activité, de cette tâche ou de ce projet?
- Est-ce en lien avec ma plus value dans l’entreprise (en lien avec mes forces, ma contribution unique ou par rapport à son impact?
- Ai-je l’intérêt à la faire?
- Est-ce que je suis le plus compétent pour y parvenir?
- Est-ce que quelqu’un d’autre pourrait le faire à ma place?
- Quelles sont les conséquences si je ne le fais pas?
- Puis-je vivre avec ces conséquences?
- Est-ce que je délaisse d’autres activités plus importantes?
- En quoi est-ce aligné avec mes objectifs, ma vision et ma mission?
Si vous en arrivez à la conclusion que la tâche est importante mais qu’elle peut être accomplie par quelqu’un d’autre, alors il est temps de passer en mode « délégation ».Pour ce faire, vous devrez :
- Trouver la personne qui a l’intérêt, les compétences et le temps de le faire.
- Prendre le temps de bien expliquer vos attentes quant aux résultats attendus mais également concernant les critères ou les valeurs à respecter, de même qu'établir un échéancier.
- Fixer des étapes pour le suivi : plus la tâche est complexe ou nécessite du temps et plus il est important de faire le suivi.
- Accepter que les choses ne soient pas faites de votre manière.
- Accepter que nos attentes seront parfois atteintes à 90%, et que 90% d’un résultat est mieux que 100 % de rien (car autrement, la tâche n’aurait pas été exécutée).
Déléguer, ce n'est pas perdre le pouvoir mais en partager une partie afin de retrouver notre liberté, afin de s’investir là où ça compte vraiment, tant sur le plan personnel que professionnel.
Avant de vous dire: « Je n’ai pas les moyens de déléguer », demandez vous plutôt si vous avez réellement les moyens de ne pas déléguer?
Finalement se rappeler également que « L’on peut déléguer l’autorité, jamais la responsabilité ». Stephen Comiskey
Cet article se retrouve publié sur mon blogue, n'hésitez pas à consulter tous les articles disponibles ainsi que les questionnaires et outils: Productivité et bien-être au quotidien
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