Irriguer : pour un établissement rapide et une bonne productivité
Publié le 18 décembre 2023
L’irrigation représente désormais un facteur de productivité indispensable en pomiculture, même dans un climat humide comme celui du Québec. Elle permet de compenser l’irrégularité des précipitations ou le manque de rétention de l’eau dans certains sols.
Bienfaits de l’irrigation
En raison de son enracinement limité, un pommier nain ou semi-nain est d’ordinaire plus à risque de souffrir d’un stress hydrique qu’un pommier standard. Reste que, pour tous les types de pommiers, les besoins en eau sont grands lors des premières années suivant l’implantation, surtout en mai, juin et juillet, en début de journée.
Grâce à l’irrigation, les jeunes arbres peuvent se développer plus rapidement, atteindre la hauteur souhaitée et prendre de l’expansion à l’intérieur des rangs. Les rendements et la qualité des fruits sont meilleurs, particulièrement dans les vergers établis sur des sols sableux et graveleux, et encore davantage dans les plantations à haute densité.
Quand installer un système d’irrigation
Même s’il est possible de le faire à la plantation ou peu après, il est préférable de mettre en place les tuteurs et l’équipement d’irrigation avant la plantation afin de gagner en efficacité et de ne pas perturber le système racinaire des jeunes pommiers après leur implantation.
Gestion raisonnée : un gage de succès
Plus un système de production est intensif, plus il est primordial d’irriguer au bon moment, suivant une fréquence et une durée à déterminer. C’est ce qu’on appelle pratiquer une gestion raisonnée de l’eau. Celle-ci permet d’atteindre une productivité maximale et d’assurer la rentabilité de la plantation tout en favorisant une utilisation rationnelle de l’eau.
De nombreuses technologies peuvent faciliter la gestion raisonnée de l’irrigation. La majorité d’entre elles sont basées sur des mesures de teneur en eau, de tension ou sur le suivi d’un bilan hydrique mesuré par l’évapotranspiration.
Habituellement, avec les sables et les sables graveleux, il faut irriguer sur de plus courtes périodes et de façon plus fréquente, car l’eau s’infiltre rapidement. Dans les sols un peu plus lourds, on peut irriguer plus longtemps et moins souvent.
Le système d’irrigation normalement utilisé dans les vergers de pommiers est de type goutte à goutte, avec une ou deux tubulures par rang et compensation de pression. Ce matériel possède une bonne durabilité et offre une bonne uniformité de débit d’eau aux goutteurs. Il est aussi idéal pour appliquer certains éléments nutritifs nécessaires à la bonne croissance des jeunes arbres ou à la production de fruits de qualité.
Pour en savoir plus
L’irrigation n’est cependant pas toujours rentable, notamment dans les plantations moins intensives d’arbres semi-nains ou lorsque le système est mal conçu ou mal utilisé. Pour en savoir davantage sur l’irrigation des pommiers, apprendre comment évaluer les besoins, mais aussi en quoi consiste un bon système d’irrigation, consultez la 2e édition du guide L’implantation d’un verger de pommiers et le Guide technique : Gestion raisonnée de l’irrigation, publiés par le CRAAQ.
Ce texte a été publié originalement dans le Bulletins aux pomiculteurs en novembre 2022
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