Maturité du maïs-grain dans les essais du RGCQ en 2023.
Publié le 10 octobre 2023
Dans le cadre des activités du réseau maïs-grain des réseaux des grandes cultures du Québec (RGCQ), des épis ont été échantillonnés sur quatre sites : Saint-Mathieu-de-Beloeil et Saint-Hyacinthe dans la zone de 2700 à 2900 UTM (ZONE 1); Saint-Alexis-de-Montcalm et Saint Samuel dans la zone de 2500 à 2700 UTM (ZONE 2). Le seul essai valide en zone 2300-2500 provient de l’essai tardif du site de Saint-Samuel (ZONE 3). Plus de 1200 échantillons composés de deux épis chacun ont donc ainsi été traités représentant 178 hybrides différents. Rappelons-nous que la maturité physiologique est obtenue lorsque la teneur en eau des grains atteint le seuil de 35 %.
En ZONE 1, la maturité moyenne des hybrides a été observée du 25 au 26 septembre en 2023. Les plus hâtifs ont été enregistrés du 22 au 23 septembre et les plus tardifs du 29 septembre au 3 octobre. En ZONE 2, les observations sont relativement similaires à celles obtenues de la ZONE 1. En moyenne, la maturité physiologique a été notée le 27 septembre 2023. Les hybrides les plus hâtifs ont atteint leur maturité du 23 au 24 septembre tandis que les hybrides les plus tardifs, le 2 octobre. Finalement, en ZONE 3, la moyenne de la maturité physiologique a été observée le 28 septembre 2023, variant du 26 septembre au 2 octobre. Comment peut-on qualifier l’année 2023 ? Est-ce une année près de la normale?
Pour essayer de répondre à ces questionnements, nous avons brossé un portrait de la maturité physiologique observée dans le réseau maïs-grain du RGCQ au fil du temps. Nous avons remonté jusqu’en 2009, qui a été la première année de publication des observations de maturité physiologique du maïs-grain au RGCQ. Le tableau donne les maturités physiologiques moyennes par zone et par essai pour chacune des années de 2009 à 2020. Nous indiquons aussi la moyenne de 2009 à 2020 et les maturités physiologiques moyennes par zone et par essai pour l’année 2023. Chaque zone (Z1, Z2 et Z3) est constituée de deux essais : l’essai hâtif (H) et l’essai tardif (T). Il n’existait aucune donnée en 2019 pour trois des six essais (Z2H, Z2T et Z3T). De même, aucune donnée n’est disponible pour l’essai hâtif en ZONE 3 en 2023 car le site a été éliminé étant donné son manque d’uniformité.
L’analyse du tableau nous permet de tirer quelques constats intéressants. Premièrement, aucune donnée de maturité physiologique n’est observable en 2014. Pourquoi? Rappelons-nous qu’il y a eu un gel hâtif le 19 septembre en 2014, ce qui a rendu impossible la détermination de la maturité physiologique. Les saisons 2012 et 2015 ont été très hâtives avec des maturités physiologiques moyennes observées respectivement les 12 et 14 septembre. À l’autre bout du spectre, il y a des années comme 2009 et 2019 ou des conditions climatiques défavorables ont retardé l’atteinte de la maturité physiologique. En effet, les maturités physiologiques moyennes ont été observées les 10 et 7 octobre respectivement pour les années 2009 et 2019.
En moyenne, au courant de la période de 2009 à 2020, l’obtention de la maturité physiologique a été observée du 23 au 25 septembre pour la ZONE 1, du 25 au 27 septembre pour la ZONE 2 et du 28 au 29 septembre pour la ZONE 3. Tant qu’à elle, l’année 2023 enregistre des dates moyennes des maturités physiologiques qui sont très près des moyennes enregistrées par zones au cours de la période de 2009 à 2020. À la fin du mois d’août 2023, les observations réalisées dans les essais du RGCQ ne laissaient pas entrevoir une telle situation car le maïs-grain était alors en retard de près d’une dizaine de jours par rapport à la normale. Un rattrapage réalisé grâce à Dame Nature.
Dans le prochain blogue, j’essaierai d’y aller de mes prédictions tant qu’aux rendements du maïs-grain au Québec en 2023.
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