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Apiculture – Chronique No 67 – 21 mars 2025

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AU RUCHER CETTE SEMAINE
21 mars 2025

Bien démarrer la saison apicole : Étapes clés pour partir en force
 
Les journées s’allongent, les oiseaux chantent et les apiculteurs commencent à préparer le début de leur saison. Mais comment bien la démarrer ? Quelles sont les étapes essentielles pour un départ réussi ? 

Avant toutes choses, même si vous êtes impatients de retrouver vos abeilles, sachez qu’il n’est pas nécessaire d’ouvrir immédiatement la ruche pour savoir si vos colonies ont survécu à l’hiver. Il existe plusieurs indicateurs de la survie des colonies : le bourdonnement et la chaleur émanant de la ruche en sont de bons exemples.

L’essentiel est d’éviter toute intervention qui pourrait nuire à l’équilibre et au bon redémarrage de la colonie. Il est possible de s’approcher pour observer ces éléments, tout en veillant à ne pas perturber la grappe, essentielle à la thermorégulation de la colonie. Par temps doux, on peut également apercevoir de l’activité à l’entrée de la ruche – après tout, c’est le ménage du printemps pour tout le monde !

Maintenant que vous savez que vos colonies sont prêtes à entamer la saison, assurons-nous qu’elles bénéficieront des meilleures conditions pour y parvenir.

Nourrissage d’appoint
Si l’automne précédent a été long et chaud, il est fort probable que les colonies auront besoin d’un nourrissage d’appoint au printemps. Si les températures printanières ne permettent pas une première inspection des ressources, vous pouvez soulever la ruche de tous les côtés accessibles. Si la ruche est légère (< 25 kg pour 1 hausse, < 40 kg pour 2 hausses), il est préférable de leur fournir un coup de pouce rapidement. Lorsque les températures sont inférieures à 0°C, il est recommandé de privilégier le fondant (candi), car il nécessite une manipulation minimale de la ruche. C’est une source de sucre rapidement utilisable par les abeilles pour répondre à leur besoin immédiat en calories.

Lorsque les ruches faibles sont déballées, mais que les sources florales sont absentes ou peu abondantes, il est essentiel de les soutenir avec du sirop 1:1 (ou 2:1 en cas de famine aiguë). Le nourrissage d’appoint au sirop doit être de courte durée et se faire par petites quantités, un ou deux litres à la fois. L’objectif est de les soutenir jusqu’à ce qu’elles soient en mesure de s’approvisionner par elles-mêmes, c’est-à-dire jusqu’à ce qu’elles reprennent des forces ou jusqu’à ce que les ressources deviennent accessibles. Il est crucial de ne pas nuire au développement de la colonie: trop de sirop réduirait l’espace disponible pour la ponte, ce qui est essentiel au printemps !

Je vous invite à consulter la chronique du 21 avril 2023 pour mieux connaître les différentes options de nourrisseurs et faire le meilleur choix d’apport calorique en fonction des températures et des besoins de la colonie. 

En fonction du contexte de l’apiculteur, l’ajout de substitut de pollen peut s’avérer pertinent pour fournir un apport protéique qui stimule la ponte. Toutefois, il est important de ne pas introduire de pollen trop tôt, car cela pourrait nuire aux colonies. En effet, stimuler la ponte alors que les températures ne sont pas suffisamment élevées pour assurer un bon développement du couvain risque d’affaiblir la colonie plutôt que de la renforcer.

Au printemps, les arbres offrent une source de pollen intéressante et suffisamment abondante pour combler les besoins en protéines des colonies en attendant d’autres ressources florales. De toute manière, les abeilles privilégieront les sources naturelles de pollen de meilleure qualité, laissant de côté le substitut si cela est possible. Enfin, gardez à l’esprit que le petit coléoptère de la ruche (PCR) est particulièrement attiré par les galettes de pollen. Il est donc essentiel de les utiliser avec précaution et de manière responsable, surtout si cet insecte ravageur a déjà été identifié dans votre entreprise. La chronique du 28 avril 2023 contient plus de détails sur les suppléments protéiques.

Déballer ou attendre : quel est le bon moment ?
 
Le déballage des ruches s’échelonne de la fin mars au début mai, selon la région du Québec dans laquelle vous êtes situés. La date de déballage (ou de sorties des ruches du caveau) est assez variable, particulièrement dans un contexte de changements climatiques. Il est donc essentiel de se fier avant tout à la tendance des températures et non pas strictement aux dates de déballage des années précédentes. 

Les températures adéquates de déballage ou de sortie des ruches sont de 5 à 10 °C le jour, pendant plusieurs jours consécutifs, avec des nuits au-dessus de 0 °C. Il est préférable d’enlever l’isolation lorsque la neige a fondu autour des ruches. N’hésitez pas à déneiger cette zone pour accélérer la fonte si nécessaire. Au moment du déballage, installer les réducteurs d’entrée.

Une bonne pratique consiste à tenir un registre des sorties de ruche afin de mieux s’adapter aux conditions locales. Si vous n’êtes pas certain des conditions dans votre région, Agrométéo est un excellent outil de référence pour consulter les données météorologiques des années précédentes.

Premières manipulations

Bien que toutes ces informations soient stimulantes, restons patients! La première véritable inspection se fait un peu plus tard. Il est essentiel de laisser la grappe d’abeilles en place pour éviter de perturber la colonie. On pourra commencer à sortir les cadres et évaluer l’état des colonies lorsque la température dépassera les 15°C.

Je vous prépare une prochaine chronique qui portera spécialement sur la première inspection complète de la saison. On y abordera les éléments essentiels à vérifier dans la colonie, les manipulations à effectuer au rucher, ainsi que les premiers dépistages et traitements contre le varroa.



Chronique rédigée par Sara Bouaziz, services-conseils en apiculture | CRSAD et révisée par Martine Bernier, responsable du transfert et de la formation apicoles | CRSAD 


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Organisation : Centre de recherche en sciences animales de Deschambault (CRSAD)
Date de publication : 21 mars 2025
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