Disponible pour les consommateurs de la mi-juillet à la fin d’octobre au Québec, le maïs sucré est un légume intéressant en production maraîchère. En effet, il s’agit du légume le plus cultivé au Québec avec un peu plus de 20 % des superficies totales en production maraîchère (figure 1). En 2019, 531 entreprises québécoises produisaient du maïs sucré, sur une superficie totale de 3 283 hectares. La même année, le rendement moyen avoisinait les 10 tonnes par hectare. Cela a permis de commercialiser 23 252 tonnes d’épis dorés, histoire de bien garnir les traditionnelles épluchettes familiales.
Une cinquantaine de variétés de maïs sucré sont disponibles dans la province. Ces dernières sont généralement sélectionnées en fonction des techniques de production employées par le producteur et de ses stratégies de commercialisation. Par exemple, sous paillis plastique, la croissance des plants est plus rapide qu’avec un semis conventionnel. Ainsi, il est possible de semer une variété plus hâtive et de récolter les épis avant le début de la saison de production pour obtenir un meilleur prix de vente. Il peut s’avérer intéressant de mettre en place des stratégies en lien avec la régie de la culture afin de rentabiliser cette dernière au maximum. Pour illustrer cela, l’équipe des Références économiques du CRAAQ a produit un budget qui compare les méthodes de production.
Le budget à l’hectare du maïs sucré permet de comparer 4 méthodes de production en terre minérale, sur une superficie totalisant 4 hectares. Une analyse de la rentabilité pour chaque méthode de production est présentée. Chaque analyse fournit une estimation des marges attendues si le rendement (en poches par hectare) et le prix (en dollars par poche) changent pour un hectare en production. Dans la figure 2, les produits et les coûts variables sont comparés pour chacune des méthodes.
La première méthode de production considérée est le semis sous paillis plastique. Elle présente plusieurs avantages, dont une croissance hâtive, une meilleure prévisibilité de la période de récolte, une récolte plus rapide et un accès élargi aux variétés de semences. Ainsi, la récolte est devancée d’environ 7 jours, ce qui permet d’offrir un maïs plus tôt en saison, de se montrer compétitif et d’obtenir un meilleur prix sur les marchés.
Le semis sous bâche, quant à lui, permet de recouvrir le maïs sans couper la lumière. La bâche agit telle une serre et emprisonne la chaleur, ce qui rend les conditions plus propices à la croissance des plants. Ainsi, cette technique peut permettre de devancer la récolte de 5 à 6 jours supplémentaires. Les levées se sont révélées plus rapides et plus homogènes.
La troisième méthode combine le semis sous bâche et sous paillis plastique. Elle permet de produire du maïs presque 2 semaines plus tôt.
Pour finir, le semis conventionnel, utilisé fréquemment par les producteurs, consiste à semer directement le maïs dans le sol sans paillis plastique ou bâche.
Dans le budget, l’analyse des différentes méthodes techniques de production considère des critères tels que le coût du matériel, le coût et le temps d’installation des équipements et le gain de jours (productivité). Les résultats permettront à l’utilisateur (producteur, conseiller, étudiant, etc.) de choisir la méthode de production qui convient le mieux en fonction des objectifs de l’entreprise. Pour plus d’informations, consultez le budget des références économiques sur le site du CRAAQ.
Sources consultées :
https://www.mapaq.gouv.qc.ca/SiteCollectionDocuments/Regions/CentreduQuebec/INPACQ2018/Conferences_Horticole/cultivermonma%C3%AFs.pdf
https://statistique.quebec.ca/fr/communique/avis-diffusion-profil-sectoriel-industrie-horticole-quebec-edition-2020
Ce texte a été publié originalement dans le magazine Primeurs maraîchères en décembre 2021
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Maïs sucré : Comparaison de 4 méthodes de production en terre minérale
Publié le 18 mai 2022
Références économiques
Comité des REFECS
CRAAQ
Collaborateur(s) : Marie-Pier Méthot-Langlois, chargée de projets et Maude Lachance, chargée de projets, CRAAQ
Comité des REFECS
CRAAQ
Collaborateur(s) : Marie-Pier Méthot-Langlois, chargée de projets et Maude Lachance, chargée de projets, CRAAQ