Ces délicieuses que les gens aiment déguster dès juin : les fraises du Québec!
Publié le 28 janvier 2021
En 2017, la consommation des fraises par les Canadiens représentait 3,41 kilogrammes par personne. Soit une augmentation d’environ 5 % comparativement en 2016 (Figure 1).
Les principaux producteurs de fraises sont la Chine continentale, les États-Unis et le Mexique (Tableau 1). En 2017, ces trois pays ont produit plus de 60 % des fraises dans le monde tandis que le Canada a produit moins d’un pourcent (0,3 %). Au niveau du Canada, la production commercialisée de fraises provient principalement du Québec (57 %) et l’Ontario (26 %).
Tableau 1. Production mondiale des six plus grands pays producteurs de fraises et le Canada (tonnes)
Au Québec, nous pouvons compter sur plus de 500 entreprises qui produisent ce petit fruit charnu de couleur rouge. Les superficies en culture sont stables avec un peu plus de 1 900 hectares. Ces entreprises ont commercialisé pour 15 970 tonnes de fraises en 2017, soit une hausse de 13,1 % par rapport à 2016 (Figure 2).
Trois principales techniques sont retrouvées dans la production québécoise : la fraise d’automne, la fraise d’été standard en rangs nattés et la fraise d’été sur buttes plastifiées. Plus de 54 % de la production au Québec est de la fraise d’automne1. Le tableau 2 présente certaines informations concernant ces différentes méthodes.
Pour la fraise d’automne, il est nécessaire de planter chaque année de nouveaux plants contrairement aux autres techniques. La fraise d’automne offre le plus haut rendement et une période de production la plus étendue.
Par ailleurs, les fraises d’été standard en rangs nattés et sur buttes plastifiées demandent une année de préparation. Dans les deux cas, les plants fourniront une récolte pendant deux ans.
Tableau 2. Caractéristiques selon les trois techniques pour cultiver des fraises Sources : CRAAQ, Références économiques Budgets Fraises - AGDEX 232/821, 232/821b et 232/821c
Ces techniques qui sont différentes ont effectivement des produits et des charges variables diverses. La figure 3 montre les montants pour les approvisionnements, les opérations cultures, la mise en marché et les autres coûts variables. Quelle que soit la technique, ce sont les approvisionnements qui représentent la portion la plus élevée des dépenses.
Cependant, il est important de préciser que ces coûts excluent la main-d’œuvre qui constitue une des dépenses les plus élevées. Cela dépasserait d’ailleurs les coûts d’approvisionnements.
Le tableau 3 donne un résumé des heures totales par hectare pour les salariés et l’exploitant selon les diverses techniques présentées. Pour les 3 techniques, ce sont les heures pour la gestion de la cueillette et la cueillette elle-même qui demandent le plus de temps, soit environ 1 800 h pour la fraise d’automne, autour de 2 700 h pour la fraise d’été standard en rangs nattés et finalement près de 1 500 h pour la fraise sur buttes plastifiées.
Tableau 3. Nombre d'heures selon les trois techniques de cultiver des fraises Sources : CRAAQ, Références économiques Budgets Fraises - AGDEX 232/821, 232/821b et 232/821c
En conclusion, le choix de la technique de culture pour la fraise a un impact sur le rendement, les coûts et la main-d’œuvre. De plus, il faut également tenir compte de la période de production.
Pour en savoir plus sur la fraise et les budgets des Références économiques, consulter le site Web du CRAAQ.
Ce texte a été publié originalement dans le magazine le Bulletin des agriculteurs en septembre 2019.
Source :
1 Association des producteurs de fraises et framboises du Québec et Fraîcheur Québec, Le « success story » des fraises d’automne au Québec!, consulté le 18 avril 2019 https://fraisesetframboisesduquebec.com/inspiration/lhistoire-des-fraises-dautomne/
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