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Prévenir plutôt que guérir : des « boîtes à outils » pour faciliter la mise en œuvre de la biosécurité

L’entrée d’un pathogène dans une entreprise agricole peut aboutir à des conséquences néfastes et occasionner d’importantes pertes économiques. Par exemple, des symptômes de maladie sur les tubercules de pomme de terre, issus d’une introduction par de la machinerie mal nettoyée ou par la transmission venant d’un potager avoisinant, peuvent affecter le rendement, la qualité, causer des pertes associées au déclassement ou même rendre la récolte impropre à la commercialisation. Dans un élevage porcin, l’arrivée du syndrome reproducteur et respiratoire porcin (SRRP) via des visiteurs peut entraîner la mortalité de truies et de porcelets. Prévenir ces situations potentiellement désastreuses, c’est appliquer les mesures de biosécurité. Implantées efficacement sur une entreprise, ces pratiques auront un impact positif sur la rentabilité et la pérennité de l’ensemble du secteur agricole.

Les mesures de biosécurité visent à prévenir l’arrivée et la diffusion sur la ferme de contaminants et organismes nuisibles : insectes, maladies fongiques, virus, bactéries, mauvaises herbes, nématodes, etc. Elles incluent des processus stricts pour l’arrivée et le déplacement de tout matériel ou organisme végétal ou animal, des intrants, des équipements et des personnes. Elles peuvent exiger le contrôle et le nettoyage lors de ces déplacements : par exemple, lavage de la machinerie ou des véhicules à des endroits désignés; nettoyage et désinfection des lieux; port de vêtements, bottes ou couvre-bottes spécifiques si besoin. En production végétale, on fera particulièrement attention aux risques de contamination par les machines (incluant celles des entreprises à forfait allant sur différentes fermes) et les intervenants, les autocueilleurs ou les visiteurs agrotouristiques. C’est pourquoi il est important de faire appliquer par ces derniers les mesures de biosécurité instaurées sur l’entreprise.
Entre autres moyens, on installera des affiches pour signaler aux visiteurs les zones d’accès restreint. En voici des exemples :
 
trousse de biosécurité

Source : Trousse de biosécurité Pomme de terre et/ou bleuet nain, MAPAQ/CRAAQ


Afin d’aider les producteurs et productrices à appliquer ou renforcer la biosécurité dans leur ferme, deux trousses de biosécurité en ligne, l’une portant sur la culture du bleuet nain et l’autre sur la pomme de terre sont maintenant sur Agri-Réseau. Elles rassemblent toute l’information disponible au même endroit et la rendent accessible à tous. 

Les pages Web des trousses de biosécurité « Pomme de terre » et « Bleuet nain » permettent de trouver de nombreuses ressources. On y décrit les concepts de biosécurité selon le secteur de production et la façon d’établir un plan de biosécurité personnalisé selon la ferme. Les sections « Aménagements », « Circulation », « Zone de nettoyage », etc. soutiennent la planification et l’application d’actions concrètes, y compris la prévention des dangers de contamination via les intrants. Pour finir, des explications sur la gestion de l’entreposage, la manutention, l’expédition, les déchets et les ennemis de cultures couvrent l’ensemble des défis de biosécurité pour une entreprise. Les trousses mettent également à la portée des lecteurs, en quelques « clic », des liens utiles, des affiches et des dépliants. Il devient ainsi plus facile de prévenir les risques et de poser les bonnes actions pour éviter de propager les contaminants et organismes nuisibles sur la ferme.

Ces trousses sont une réalisation du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), en collaboration avec le Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ). 

Sources : 
Ce texte a été publié originalement dans le magazine les Primeurs maraîchères en juin 2022.
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Organisation : Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ)
Collaborateur(s) : Maude Lachance, agr., B.Sc. (Agroéconomie), chargée de projet, Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ)
Date de publication : 17 janvier 2024

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