Pyrale univoltine : les captures de papillons se poursuivent très faiblement. Maintenez la surveillance des champs à risque. Pyrale bivoltine (2e génération) : les captures de papillons débutent dans certaines régions et augmentent dans d’autres. Dates de dépistage au champ pour les localités hâtives de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches ayant un historique d’infestations. Ver de l’épi : quelques captures de papillons, soyez vigilant. Ver-gris occidental des haricots : les captures de papillons sont en diminution de façon globale, mais demeurent élevées à certains sites. Dépistez les champs à risque. Autres ennemis (légionnaire d’automne, chrysomèle des racines du maïs, pucerons, rouille et tétranyques) : soyez vigilant.
PYRALE UNIVOLTINE
Au cours des 2 dernières semaines, les captures de papillons de pyrale univoltine se sont poursuivies très faiblement à 5 sites de piégeage répartis parmi les régions suivantes : Bas-Saint-Laurent, Capitale-Nationale, Centre-du-Québec, Estrie et Montérégie. Du dépistage au champ a été effectué dans les régions suivantes : Basses-Laurentides, Capitale-Nationale, Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches, Mauricie et Montérégie. Bien qu’il ne soit pas toujours possible de savoir avec certitude s’il s’agit de la pyrale univoltine ou bivoltine pour certaines régions, des masses d’œufs, des larves et/ou des dommages ont été observés (à des niveaux variant de très faibles à l’atteinte du seuil d’intervention) dans certains champs situés dans les régions suivantes : Basses-Laurentides, Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches, Mauricie et Montérégie.
Dans les régions qui ne reçoivent pas de traitements contre la pyrale bivoltine, continuez à visiter vos champs à risque pour déceler la présence de jeunes larves de la pyrale ou de criblures, et pour intervenir au besoin. À cette période de l’été, un traitement contre la pyrale assure la protection des champs qui seront récoltés à l’intérieur d’une période d’environ 2 semaines après la pulvérisation.
Les larves de pyrale du maïs terminent leur développement à l’intérieur des tiges de maïs. Il est donc fortement recommandé de déchiqueter et d’enfouir les résidus de maïs sucré rapidement après la récolte. Cela diminue considérablement le nombre de larves qui réussiront à survivre.
PYRALE BIVOLTINE (2e GÉNÉRATION)
Les captures de papillons de la pyrale bivoltine (2e génération) débutent dans certaines régions et sont en augmentation dans d’autres. Au cours des 2 dernières semaines, des captures ont été effectuées à des sites situés parmi les régions suivantes : Basses-Laurentides, Capitale-Nationale, Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches, Estrie, Mauricie et Montérégie. Pour les régions de la Montérégie, de Laval, des Basses-Laurentides, de Lanaudière, ainsi que pour les municipalités hâtives des régions du Centre-du-Québec, de l’Estrie, de la Mauricie et de l’Outaouais, les recommandations émises précédemment demeurent inchangées.
Les captures de papillons de la pyrale bivoltine (2e génération) ont débuté timidement vers le 10 août dans la région de la Capitale-Nationale. Selon ces données de piégeage et le cumul des degrés-jours de croissance, nous prévoyons que les premières pontes devraient commencer vers le 20 août dans les régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches, dans les localités hâtives et ayant un historique d’infestations par la pyrale bivoltine (2e génération). Ainsi, les premières larves devraient être observées vers le 25 août dans ces localités. À partir du 20 août, visitez les champs menacés à intervalles réguliers pour y dépister, selon le cas, des masses d’œufs ou de jeunes larves de pyrales, et intervenez au besoin.
Rappelons que la pression de la race bivoltine de la pyrale du maïs est plutôt faible dans les régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches. Cependant, il y a des champs situés dans des secteurs avec des microclimats favorables où une 2e génération de cette race peut occasionner des dommages sur les épis.
Tableau synthèse des stratégies d'intervention pour la race univoltine de la pyrale du maïs selon la région
VER DE L’ÉPI
Quelques captures de papillons du ver de l’épi ont été effectuées au cours des 2 dernières semaines. Les captures sont en légère augmentation. Les papillons ont été capturés à des sites répartis dans les régions suivantes : Bas-Saint-Laurent, Basses-Laurentides, Capitale-Nationale, Centre-du-Québec, Estrie, Gaspésie et Montérégie. Le nombre de papillons capturés était faible (1 à 4 papillons) dans la plupart des cas. Le piégeage de papillons « ferme par ferme » est fortement recommandé, car c’est la seule façon de surveiller l’arrivée du ver de l’épi, un papillon qui nous provient du sud par les vents. Lorsqu’il est question du ver de l’épi, chaque ferme est différente : c’est du cas par cas. Rappelons que les champs les plus à risque sont (1) les champs qui ont des soies fraîches au moment des captures de papillons du ver de l’épi et (2) les champs qui porteront des soies fraîches durant les 10 jours qui suivent les captures de papillons à la ferme. Consultez la fiche technique sur le ver de l’épi du maïs pour tous les détails sur le piégeage, la stratégie d’intervention, etc.
VER-GRIS OCCIDENTAL DES HARICOTS
Les captures de papillons du ver-gris occidental des haricots (VGOH) ont continué d’augmenter la semaine dernière et il semble que le pic des captures a été atteint. Cette semaine, les captures sont en diminution de façon globale, mais demeurent tout de même élevées dans certains cas. Pour quelques sites en particulier, les captures se maintiennent ou ont augmenté. La vigilance est de mise dans les champs à risque, et ce, dans toutes les régions.
Au cours des 2 dernières semaines, du dépistage dans des champs de maïs sucré a été effectué, notamment dans les régions suivantes : Basses-Laurentides, Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches, Centre-du-Québec, Laval, Mauricie et Montérégie. Des masses d’œufs (près de l’éclosion ou écloses) et/ou des larves sont observées par endroits, notamment dans la Capitale-Nationale, à Laval, en Mauricie et en Montérégie.
Nous vous recommandons de dépister les champs qui sont autour du stade d’émergence des panicules, car le VGOH vise des champs de maïs à ce stade pour y pondre ses œufs. Le suivi des masses d’œufs au champ et du stade du maïs est très important, car la fenêtre d’intervention contre le VGOH est restreinte et la ponte peut s’étaler sur une certaine période. Si un traitement est jugé nécessaire, il doit être fait contre les jeunes larves entre l’éclosion des œufs et l’entrée des larves dans les épis. Les panicules doivent être émergées afin que les jeunes larves soient exposées au traitement. Une fois entré dans l’épi, l’insecte ne pourra pas être contrôlé.
Pour de l’information détaillée sur l’identification du VGOH, les champs à risque, le dépistage et les seuils d’intervention, consultez l’avertissement N° 8 du 27 juillet 2018 ainsi que l’avertissement N° 9 du 3 août 2018.
Au cours des 2 dernières semaines, du dépistage dans des champs de maïs sucré a été effectué, notamment dans les régions suivantes : Basses-Laurentides, Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches, Centre-du-Québec, Laval, Mauricie et Montérégie. Des masses d’œufs (près de l’éclosion ou écloses) et/ou des larves sont observées par endroits, notamment dans la Capitale-Nationale, à Laval, en Mauricie et en Montérégie.
Nous vous recommandons de dépister les champs qui sont autour du stade d’émergence des panicules, car le VGOH vise des champs de maïs à ce stade pour y pondre ses œufs. Le suivi des masses d’œufs au champ et du stade du maïs est très important, car la fenêtre d’intervention contre le VGOH est restreinte et la ponte peut s’étaler sur une certaine période. Si un traitement est jugé nécessaire, il doit être fait contre les jeunes larves entre l’éclosion des œufs et l’entrée des larves dans les épis. Les panicules doivent être émergées afin que les jeunes larves soient exposées au traitement. Une fois entré dans l’épi, l’insecte ne pourra pas être contrôlé.
Pour de l’information détaillée sur l’identification du VGOH, les champs à risque, le dépistage et les seuils d’intervention, consultez l’avertissement N° 8 du 27 juillet 2018 ainsi que l’avertissement N° 9 du 3 août 2018.
AUTRES ENNEMIS
Légionnaire d’automne
Les captures de papillons de légionnaire d’automne ont augmenté depuis 2 semaines. Des captures ont été effectuées à des sites répartis parmi les régions suivantes : Bas-Saint-Laurent, Capitale-Nationale, Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches, Estrie, Lanaudière, Laurentides, Mauricie, Montérégie, Outaouais et Saguenay—Lac-Saint-Jean. De plus, des observations au champ ont révélé la présence de quelques petits foyers d’infestation localisés dans certains champs. La vigilance est donc de mise dans les champs à risque, et ce, dans toutes les régions. Dépistez les champs tardifs à la recherche de larves et de dommages. Pour plus d’information, notamment sur la biologie de la légionnaire d'automne, la méthode de dépistage et la stratégie d’intervention, consultez cette fiche technique.
Chrysomèle des racines du maïs
Des adultes de la chrysomèle des racines du maïs sont observés dans plusieurs champs. À cette période de l’été, ces insectes peuvent migrer des champs de maïs-grain, où les soies sont moins attirantes, vers des champs de maïs sucré aux soies plus fraîches. En se nourrissant des soies des épis de maïs, les adultes de la chrysomèle peuvent nuire à la pollinisation. Ils peuvent parfois se nourrir de grains et endommager le bout des épis. Lorsque vous dépistez les champs et que des chrysomèles sont présentes, notez si elles s’alimentent des soies. Pour plus d’information sur la chrysomèle des racines du maïs et les moyens de lutte, consultez cette fiche technique.
Pucerons
Certains collaborateurs ont noté la présence de pucerons à de faibles niveaux (ne nécessitant pas d’intervention). Maintenez la surveillance des pucerons lors de vos dépistages au champ. Notez également la présence d’ennemis naturels (ex. : coccinelles) qui aident au contrôle des pucerons. Pour plus d’information sur les pucerons dans le maïs sucré, consultez le bulletin d’information N° 6 du 8 août 2013.
Rouille
Dans quelques champs, on rapporte la présence de rouille sur certaines variétés de maïs sucré, mais dans la plupart des cas, les niveaux d’infestation sont trop faibles pour justifier une intervention. Surveillez les champs qui ne sont pas encore au stade « croix » et consultez votre conseiller avant toute intervention. Vérifiez si la rouille se trouve surtout sur le feuillage ou si elle atteint également les épis.
Tétranyques
Des tétranyques à deux points ont été observés dans quelques champs à des niveaux ne nécessitant pas d’intervention. Ces minuscules acariens sont favorisés par le temps chaud et sec. Peu de cas nécessitent une intervention dans le maïs sucré, mais la vigilance est tout de même de mise. Surveillez également la présence d’ennemis naturels qui aident au contrôle des tétranyques. Les infestations de tétranyques débutent souvent par les bordures de champs. Au besoin, un traitement localisé peut être effectué. Pour consultez la liste des traitements homologués contre le tétranyque à deux points dans le maïs sucré, cliquez ici.
Les captures de papillons de légionnaire d’automne ont augmenté depuis 2 semaines. Des captures ont été effectuées à des sites répartis parmi les régions suivantes : Bas-Saint-Laurent, Capitale-Nationale, Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches, Estrie, Lanaudière, Laurentides, Mauricie, Montérégie, Outaouais et Saguenay—Lac-Saint-Jean. De plus, des observations au champ ont révélé la présence de quelques petits foyers d’infestation localisés dans certains champs. La vigilance est donc de mise dans les champs à risque, et ce, dans toutes les régions. Dépistez les champs tardifs à la recherche de larves et de dommages. Pour plus d’information, notamment sur la biologie de la légionnaire d'automne, la méthode de dépistage et la stratégie d’intervention, consultez cette fiche technique.
Chrysomèle des racines du maïs
Des adultes de la chrysomèle des racines du maïs sont observés dans plusieurs champs. À cette période de l’été, ces insectes peuvent migrer des champs de maïs-grain, où les soies sont moins attirantes, vers des champs de maïs sucré aux soies plus fraîches. En se nourrissant des soies des épis de maïs, les adultes de la chrysomèle peuvent nuire à la pollinisation. Ils peuvent parfois se nourrir de grains et endommager le bout des épis. Lorsque vous dépistez les champs et que des chrysomèles sont présentes, notez si elles s’alimentent des soies. Pour plus d’information sur la chrysomèle des racines du maïs et les moyens de lutte, consultez cette fiche technique.
Pucerons
Certains collaborateurs ont noté la présence de pucerons à de faibles niveaux (ne nécessitant pas d’intervention). Maintenez la surveillance des pucerons lors de vos dépistages au champ. Notez également la présence d’ennemis naturels (ex. : coccinelles) qui aident au contrôle des pucerons. Pour plus d’information sur les pucerons dans le maïs sucré, consultez le bulletin d’information N° 6 du 8 août 2013.
Rouille
Dans quelques champs, on rapporte la présence de rouille sur certaines variétés de maïs sucré, mais dans la plupart des cas, les niveaux d’infestation sont trop faibles pour justifier une intervention. Surveillez les champs qui ne sont pas encore au stade « croix » et consultez votre conseiller avant toute intervention. Vérifiez si la rouille se trouve surtout sur le feuillage ou si elle atteint également les épis.
Tétranyques
Des tétranyques à deux points ont été observés dans quelques champs à des niveaux ne nécessitant pas d’intervention. Ces minuscules acariens sont favorisés par le temps chaud et sec. Peu de cas nécessitent une intervention dans le maïs sucré, mais la vigilance est tout de même de mise. Surveillez également la présence d’ennemis naturels qui aident au contrôle des tétranyques. Les infestations de tétranyques débutent souvent par les bordures de champs. Au besoin, un traitement localisé peut être effectué. Pour consultez la liste des traitements homologués contre le tétranyque à deux points dans le maïs sucré, cliquez ici.
Pour plus d’information
- Fiche technique Pyrale du maïs
- Fiche technique Le ver de l’épi du maïs
- Fiche technique Légionnaire d’automne
- Fiche technique Chrysomèles des racines du maïs
- Bulletin d’information Les pucerons dans le maïs sucré
- Vidéo Le piégeage d’insectes dans le maïs sucré
- Bulletin d’information Bio-insecticides, insecticides et fongicides homologués dans la culture du maïs sucré en 2018
Cet avertissement a été rédigé par Brigitte Duval, agronome. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du réseau Maïs sucré ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.