À surveiller : conditions climatiques propices aux différents problèmes phytosanitaires, captures de la cécidomyie du chou-fleur en hausse, ponte de la 2e génération de la mouche du chou en cours, nervation noire rapportée dans d'autres régions et début de pourriture sclérotique dans la Capitale-Nationale.
Avec les précipitations des derniers jours, l’irrigation des cultures prend une pause. Des poussées de croissance et des problèmes phytosanitaires peuvent toutefois se manifester. Au cours des prochains jours, il est donc possible que vous observiez, selon la culture et son stade de développement, de la brûlure de la pointe induite par une carence en calcium ainsi que des cœurs bruns et/ou des cœurs creux induits par des carences en bore et en calcium. L’humidité relative élevée peut favoriser le développement d’oedème. Des maladies comme la pourriture molle bactérienne sont également plus susceptibles de se développer sous ces conditions.
INSECTES RAVAGEURS
Des interventions sont en cours dans certains champs pour contrôler les chenilles défoliatrices (piéride du chou, fausse-teigne des crucifères et fausse-arpenteuse du chou), particulièrement lorsqu’elles se trouvent près du coeur des plants.
La ponte de la deuxième génération de la mouche du chou est commencée dans plusieurs des sites suivis par nos collaborateurs et des traitements sont faits pour protéger les racines des crucifères des attaques des asticots. Les oeufs et les larves de mouches Delia causent toujours des problèmes dans le feuillage de pommes de choux chinois.
RÉSEAU DE PIÉGEAGE DE LA CÉCIDOMYIE DU CHOU-FLEUR
De manière générale, on nous rapporte davantage de captures dans les pièges à phéromone des sites de piégeage du réseau et l'on observe encore des dégâts causés par les larves de cécidomyie du chou-fleur. Consultez le tableau qui suit pour connaître les niveaux d'infestation de cet insecte dans votre région. Nous vous rappelons que dès la présence de l'insecte dans les pièges à phéromone, le seuil d'intervention recommandé au Québec est atteint. Sous régie biologique, l'utilisation de filets anti-insectes peut s'avérer une solution efficace puisque le choix et le nombre d'applications de produits phytosanitaires sont plus limités.
Région | Nombre de sites de piégeage | Niveaux de captures |
Abitibi-Témiscamingue | 1 | Modéré |
Bas-Saint-Laurent | 2 | Très faible à modéré |
Capitale-Nationale | 3 | Très faible à faible |
Centre-du-Québec | 2 | Très faible à modéré |
Chaudière-Appalaches | 3 | Très faible à élevé |
Estrie | 2 | Très élevé |
Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine | 3 | Nul à très faible |
Laval-Lanaudière | 13 | Nul à élevé |
Laurentides | 9 | Nul à faible |
Mauricie | 4 | Faible à élevé |
Montérégie | 9 | Nul à élevé |
Outaouais | 3 | Faible à élevé |
Saguenay–Lac-Saint-Jean | 13 | Nul à très élevé |
MALADIES
Les taches alternariennes, causées par les champignons Alternaria brassicae et Alternaria brassicicola, s’expriment davantage dans certains champs de crucifères-feuilles et des fongicides sont parfois nécessaires pour limiter leur progression. La nervation noire est en hausse dans les champs où elle avait déjà été observée et l'on rapporte maintenant sa présence dans certains champs de crucifères des Basses-Laurentides et de la Capitale-Nationale. La pourriture sclérotique a également commencé à se développer dans quelques sites de la Capitale-Nationale.
Cet avertissement a été rédigé par Mélissa Gagnon, agronome. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.