Crucifères, Avertissement No 11, 19 juillet 2018

Réseau d'avertissements phytosanitaires, RAP, réseau Crucifères, avertissement

À surveiller : la cécidomyie du chou-fleur, les chenilles défoliatrices et les pucerons. Aussi, on nous rapporte plusieurs désordres physiologiques induits par la sécheresse qui perdure. 


Les conditions de sécheresse qui sévissent depuis le printemps auront eu raison de certaines cultures. En effet, plusieurs champs de crucifères montrent des désordres physiologiques induits par le manque d'eau : carences en bore, molybdène et magnésium, montaison prématurée, etc. Des problèmes causant des pertes en qualité et en rendement (ex. : granulée brune) sont à prévoir. Les efforts mis pour l’irrigation des crucifères doivent donc être maintenus.

 
INSECTES RAVAGEURS

Les chenilles défoliatrices (piéride du chou et fausse-teigne des crucifères) demeurent très actives. La présence de larves de la fausse-arpenteuse du chou est également rapportée dans les Basses-Laurentides. Des traitements sont en cours, notamment pour réprimer les chenilles qui se trouvent près du coeur des plants. 

Les oeufs et les larves de mouches Delia demeurent problématiques dans le feuillage des pommes de choux chinois. Dans le sud du Québec, la ponte de la deuxième génération de la mouche du chou est commencée, ou sur le point de l'être dans certains secteurs. Aussi, les colonies de pucerons semblent augmenter dans plusieurs régions près de Montréal et de la Capitale-Nationale. Lorsque le feuillage des crucifères est plus dense, il devient alors plus difficile d'atteindre ces ravageurs secondaires avec des insecticides qui agissent par contact, d'autant plus que la température chaude augmente leur rythme de reproduction. 
 
RÉSEAU DE PIÉGEAGE DE LA CÉCIDOMYIE DU CHOU-FLEUR

Plusieurs dégâts causés par les larves de cécidomyie du chou-fleur ont été rapportés à travers le Québec. Consultez le tableau qui suit pour connaître les niveaux d'infestation de cet insecte dans votre région. Nous vous rappelons que la présence de l'insecte dans les pièges à phéromone constitue le seuil d'intervention recommandé au Québec. En régie biologique, l'utilisation de filets anti-insectes peut s'avérer une solution efficace comme le choix et le nombre d'applications de produits phytosanitaires sont plus limités. 
 
Région Nombre de sites de piégeage Niveaux de captures
Abitibi-Témiscamingue 1 Modéré
Bas-Saint-Laurent 2 Faible
Capitale-Nationale 3 Très faible
Centre-du-Québec 2 Nul
Chaudière-Appalaches 3 Nul à modéré
Estrie 2 Faible à très élevé
Gaspésie–Îles-de-la-Madelaine 3 Nul à très faible
Laval-Lanaudière 13 Nul à élevé
Laurentides 9 Nul à faible
Mauricie 4 Nul à élevé
Montérégie 9 Nul à élevé
Outaouais 3 Faible à élevé
Saguenay–Lac-Saint-Jean 13 Faible à modéré
 
MALADIES

Des taches alternariennes, causées par les champignons Alternaria brassicae et Alternaria brassicicola, sont observées dans certains champs de crucifères-feuilles dans le sud du Québec. Également, de la pourriture basale a été observée par endroits sur des plants qui arrivent à maturité. Enfin, les cas de mildiou qui avaient été rapportés la semaine dernière semblent s'être stabilisés. 



Cet avertissement a été rédigé par Isabel Lefebvre, M. Sc. et Mélissa Gagnon, agronome. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
  Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, MAPAQ, Réseau d'avertissements phytosanitaires, RAP