À surveiller : même si la saison avance, la protection contre les insectes et les maladies des crucifères se poursuit. Dernier envoi régulier pour la saison.
Bien que très peu de précipitations soient tombées au cours de la dernière semaine, les températures plus fraîches ainsi que les fortes rosées matinales ont fait en sorte que le feuillage des crucifères demeurait mouillé plus longtemps. Une période de mouillure prolongée du feuillage favorise le développement de maladies, ce qui explique que certains de nos collaborateurs aient observé une évolution des taches alternariennes (Alternaria brassicae et Alternaria brassicicola), de la pourriture sclérotique et de la nervation noire. Lorsque nécessaire, des fongicides homologués ont été appliqués. La liste de ces produits est disponible dans le bulletin d’information N° 2 du 10 mai 2017.
Aussi, le contraste de température entre le jour et la nuit a occasionné de l’œdème sur des choux à certains endroits.
RÉSEAU DE PIÉGEAGE DE LA CÉCIDOMYIE DU CHOU-FLEUR 2017 – DONNÉES PAR RÉGION
Malgré qu’elles soient très variables d’un site à un autre, on note une hausse des captures de la cécidomyie du chou-fleur dans les pièges à phéromone de certains des sites suivis par le réseau de piégeage de ce ravageur. Consultez le tableau qui suit pour connaître les niveaux d’infestation dans votre région :
Des dommages (ex. : avortement du point de croissance [plant borgne], feuilles tordues et présence de cicatrices liégeuses près du point de croissance) plus importants ont également été rapportés. Actuellement, le seuil d’intervention dans les cultures maraîchères au Québec est atteint aussitôt qu’il y a présence de l’insecte dans les pièges à phéromone. Des essais réalisés au Québec ont démontré que des dommages importants pouvaient être causés par la cécidomyie du chou-fleur au-delà de ce seuil si les crucifères ne sont pas protégées par des traitements.
AUTRES RAVAGEURS
Des traitements sont également en cours dans certains champs de crucifères pour continuer de bien contrôler les altises (dans des cultures plus à risques telles les crucifères asiatiques), les chenilles défoliatrices (fausse-teigne des crucifères, fausse-arpenteuse du chou et piéride du chou), les thrips ainsi que les pucerons. Surveillez donc bien leur présence dans vos champs! Les insecticides homologués contre les ravageurs des crucifères sont présentés dans le bulletin d’information N° 3 du 16 mai 2017.
EN FIN DE RÉCOLTE
Nous vous rappelons qu’il est important d’enfouir les résidus de cultures dès la fin des récoltes. Par exemple, en détruisant vos crucifères, vous réduisez considérablement le nombre de sites de ponte potentiel pour la cécidomyie du chou-fleur. La destruction des résidus de cultures permet d’empêcher les ravageurs et les maladies de se développer et/ou de compléter leur cycle, ce qui constitue une stratégie efficace pour limiter leur nuisance pour les années à venir.
Cet avertissement a été rédigé par Isabel Lefebvre, professionnelle de recherche et Mélissa Gagnon, agronome. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.