Crucifères, Avertissement No 13, 10 août 2017

Réseau d'avertissements phytosanitaires, RAP, réseau Crucifères, avertissement

À surveiller : le développement des maladies par endroits et les ravageurs tels que la cécidomyie du chou-fleur, les thrips, les pucerons et les chenilles défoliatrices.


Le déluge (pluie et grêle) qui s’est abattu en Montérégie le 4 août dernier  a causé d’importants dommages aux cultures de crucifères. Les régions de Lanaudière et des Basses-Laurentides ont aussi été affectées par des épisodes de forte pluie et de grêle, laissant des portes d’entrée potentielles pour les maladies sur les plants endommagés. Des fongicides ont été appliqués pour prévenir le développement des infections. Plus à l’est, les faibles précipitations ne suffisent pas à maintenir de bonnes conditions d’humidité pour le développement des plants. Le recours à l’irrigation est donc nécessaire par endroits.
 

MALADIES

 
Les maladies (taches alternariennes (Alternaria brassicae et Alternaria brassicicola), mildiou, pourriture sclérotique, hernie des crucifères et nervation noire) ont évolué de manière variable au cours de la dernière semaine. Soyez attentifs à leur développement et appliquez des fongicides homologués au bon moment. Il est important de se rappeler que la plupart des fongicides sont efficaces lorsqu’ils sont utilisés de manière préventive. Le moment d’application est précisé dans la colonne Remarques du Bulletin d’information N°2 ainsi que sur l’étiquette d’homologation de chacun des produits.

 
Dommages de pourriture sclérotique (Sclerotinia spp.) sur un chou pommé.
Photo : LaviEauChamp


 

RÉSEAU DE PIÉGEAGE DE LA CÉCIDOMYIE DU CHOU-FLEUR 2017 – DONNÉES PAR RÉGION

 
Malgré qu’elles soient très variables d’un site à un autre, on note une hausse des captures de la cécidomyie du chou-fleur dans les pièges à phéromone de certains des sites suivis à travers le Québec. Consultez le tableau qui suit pour connaître les niveaux d’infestation dans votre région :

 


Des dommages importants (ex : avortement du point de croissance (plant borgne)), feuilles tordues et présence de cicatrices liégeuses près du point de croissance ont de nouveau été rapportés. Actuellement, le seuil d’intervention dans les cultures maraîchères au Québec est atteint aussitôt qu’il y a présence de l’insecte dans les pièges à phéromone. Des essais réalisés au Québec ont démontré que des dommages importants pouvaient être causés par la cécidomyie du chou-fleur au-delà de ce seuil si les crucifères ne sont pas protégées par des traitements.

 

AUTRES RAVAGEURS

 

Les  altises,  les chenilles défoliatrices (fausse-teigne des crucifères et piéride du chou) et les thrips ont été actifs dans la dernière semaine et des interventions pour les contrôler ont été nécessaires à certains endroits. De plus, on note une hausse de l’activité des pucerons dans plusieurs régions. Un dépistage rigoureux vous permettra d’assurer un bon contrôle de ces ennemis ! Les insecticides homologués contre les ravageurs des crucifères sont présentés dans le Bulletin d’information N°3.

 

Cet avertissement a été rédigé par Isabel Lefebvre, M. Sc., professionnelle de recherche et Mélissa Gagnon, agronome. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.

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