À surveiller : les maladies bactériennes et fongiques, la cécidomyie du chou-fleur, la fausse-teigne des crucifères près du cœur des plants, les thrips et les pucerons.
La température en hausse et l’humidité élevée ont causé des désordres physiologiques par endroits. En effet, des observations de montaison prématurée sont à nouveau rapportées dans les régions à proximité de Montréal. Quelques carences minérales et des cas d’asphyxie racinaire ont également été rapportés.
Asphyxie racinaire dans les zones à drainage insuffisant. Photo : ProfitEauSol |
LES INFECTIONS BACTÉRIENNES ET FONGIQUES AFFECTENT LES CULTURES À DIFFÉRENTS STADES DE DÉVELOPPEMENT
Le taux d’humidité élevé a favorisé le développement de plusieurs maladies fongiques et bactériennes et le retour de la chaleur a favorisé l’apparition des symptômes associés. Dans les régions à proximité de Montréal, les taches alternariennes sont principalement observées sur les vieilles feuilles de chou et de chou-fleur, mais des dommages causés par la tache noire alternarienne (champignon responsable : Alternaria brassicicola) ont aussi été rapportés sur des inflorescences de brocoli.
Tache noire alternarienne (Alternaria brassicicola) sur un capitule de brocoli. Photo : PleineTerre |
Plusieurs cas de fonte des semis et/ou tige noire (complexe fongiques formé de Rhizoctonia spp., Fusarium spp. et/ou Pythium spp.) et de pourriture molle bactérienne (Pectobacterium spp.) ont été observés à différents stade de développement (du semis à la récolte) des cultures de crucifères-feuilles et à racine tubéreuse. Aussi, les cas de nervation noire causée par la bactérie Xanthomonas campestris pv. campestris, sont en hausse dans Lanaudière et les Basses-Laurentides.
Les fongicides homologués contre les maladies des crucifères sont présentés dans le Bulletin d’information N°2.
RÉSEAU DE PIÉGEAGE DE LA CÉCIDOMYIE DU CHOU-FLEUR 2017 – DONNÉES PAR RÉGION
Les captures de la cécidomyie du chou-fleur dans les pièges à phéromone sont très variables d’un site à un autre. Consultez le tableau qui suit pour connaître les niveaux d’infestation dans votre région :
Des dommages tels que l’avortement du point de croissance (plant borgne), des feuilles tordues et la présence de cicatrices liégeuses près du point de croissance ont été observés dans plusieurs régions. Actuellement, le seuil d’intervention dans les cultures maraîchères au Québec est atteint aussitôt qu’il y a présence de l’insecte dans les pièges à phéromone. Des essais réalisés au Québec ont démontré que des dommages importants pouvaient être causés par la cécidomyie du chou-fleur au-delà de ce seuil si les crucifères ne sont pas protégées par des traitements.
AUTRES RAVAGEURS
Encore une fois, la présence de larves de fausse-teigne des crucifères près du cœur des plants est rapportée dans l’ensemble des régions. Des avis de traitements ont été donné par endroits afin de contrôler ces chenilles défoliatrices, mais dans certains cas, les interventions contre la cécidomyie du chou-fleur permettent du même coup de contrôler ces ravageurs. Finalement, la ponte de la seconde génération de la mouche du chou (Delia radicum) semble généralement faible dans l’ensemble des régions. Toutefois, dans les champs où les maladies du sol affectent les racines, des asticots de mouche des semis (Delia florilega et D. platura) sont observés dans les zones de dépérissement des plants. Les asticots des mouches Delia demeurent également actifs dans le feuillage des choux chinois.
Finalement, la présence de thrips a été rapportée dans les régions à proximité de Montréal. Leur apparition dans les champs coïncide souvent avec la coupe des foins. Il est important de se rappeler que la stratégie de contrôle des thrips commence par la prévention, puisque la répression à l’aide d’insecticides n’est pas toujours efficace, notamment lorsqu’ils sont à l’abri dans les pommes de chou. Aussi, les populations de pucerons sont en hausse par endroits. La chaleur augmente le rythme de reproduction de ces ravageurs secondaires des crucifères.
Les insecticides homologués contre les ravageurs des crucifères sont présentés dans le Bulletin d’information N°3.
Cet avertissement a été rédigé par Isabel Lefebvre, M. Sc., professionnelle de recherche. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.