Crucifères, Avertissement No 2, 25 mai 2017

Réseau d'avertissements phytosanitaires, RAP, réseau Crucifères, avertissement

Les conditions climatiques plus clémentes ont favorisé la reprise des activités aux champs de même que celles des insectes comme l’altise, la mouche du chou (début des traitements) et la piéride du chou (premier envol).

 
Avec le retour du beau temps, la reprise des transplantations et des semis va bon train, bien que les travaux au champ soient plus difficiles dans les sols lourds qui ne sont pas encore ressuyés. Le recours au sarclage, à l’irrigation et à la fertilisation est parfois nécessaire pour assurer une bonne reprise des transplants et un bon développement des plantules là où la pluie a causé de la battance (croûte à la surface du sol). Ces conditions de sol ont pu causer des désordres tels que des carences en bore et en molybdène. Des cas d’étranglement du collet ont également été rapportés dû aux forts vents qui ont soufflé sur certaines régions.

De meilleures conditions climatiques sont toutefois synonymes d’intensification de l’activité des ravageurs. À cet égard, les altises (des crucifères et des navets) ont été plus actives au cours de la dernière semaine. Des criblures sur les cotylédons et sur les feuilles de crucifères ont été observées dans l’ensemble des provinces du Québec.

En fait, leur période d’activité est diminuée lors de temps frais et venteux, car elles se cachent dans le sol à la base des plants ou dans les végétaux en bordure de champ. Elles sortent de leur cachette lorsque le temps est chaud, ensoleillé et sec. Le seuil d’intervention utilisé jusqu’à maintenant au Québec est de 1 altise/plant (sur 25 plants dépistés par champ) jusqu’au stade 6 feuilles de la plante. Si le seuil d’intervention est atteint et que vous devez appliquer un insecticide, référez-vous à la liste du bulletin d’information N° 3 du 16 mai 2017.


 
Altise des navets (Phyllotreta striolata)
Photo : Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection, MAPAQ
Criblures d’altises des crucifères sur des cotylédons de crucifères
Photo : Field crop news
 

Quant à la mouche du chou, elle commence à s’activer dans les régions plus au nord. À proximité de Montréal, des traitements sont en cours dans des champs plus fortement infestés où des œufs sont observés autour des plants depuis plus d’une semaine. Pour les régions plus au sud, l’accumulation des degrés-jours (Agrométéo) devrait correspondre à l’émergence de 50 % des adultes de la première génération d’ici le début de la semaine prochaine, selon le modèle prévisionnel NEWA de l’Université Cornell. Comme indiqué dans la fiche technique sur la mouche du chou, les adultes atteignent la maturité sexuelle environ trois jours après leur émergence. La ponte risque donc de s’intensifier au cours des prochains jours.

 
Mouche du chou (Delia radicum) adulte
Photo : Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection, MAPAQ
Oeufs de mouche du chou
Photo : MAPAQ


Finalement, tout comme les années précédentes à cette période de la saison, les papillons de piéride du chou ont commencé à voler dans certains champs de crucifères. Toutefois, la ponte n’est pas commencée.

 
Piéride du chou (Pieris rapae) adulte
Photo : MAPAQ
Oeufs de piéride du chou
Photo : Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection, MAPAQ



Cet avertissement a été rédigé par Isabel Lefebvre et Mélissa Gagnon. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.

Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, MAPAQ, Réseau d'avertissements phytosanitaires, RAP