Crucifères, Avertissement No 18, 29 août 2024

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - CrucifèresLa dernière période est à nouveau marquée par une alternance de temps chaud et frais. Les dommages aux cultures induits par l'accumulation d'eau et l'assèchement ralenti des sols demeurent nombreux. Les conditions sont propices à la progression des maladies. Plusieurs ravageurs sont actifs, mais généralement contrôlés. 


ÉTAT GÉNÉRAL DES CULTURES
 

La dernière période a été marquée par une fluctuation des températures. Les conditions de sol demeurent humides, ce qui nuit au sain développement des plants de même qu'aux opérations au champ. Les conditions pédoclimatiques actuelles demeurent propices au développement de plusieurs maladies. En effet, la présence d'eau libre sur les feuilles est favorable à la propagation des maladies bactériennes telles que la pourriture molle bactérienne, la tache bactérienne et la nervation noire. Du côté des maladies fongiques, les taches alternariennes causent des pertes à la récolte, notamment dans le brocoli et le chou-fleur dont l'inflorescence est affectée. Également, les conditions fraîches sont propices aux infections et au développement du mildiou, de la pourriture sclérotique et des maladies racinaires (Rhizoctonia sp., Fusarium sp., Pythium sp., hernie des crucifères).

La rouille blanche (Albugo candida) cause des dommages dans le navet (rabiole) dans Lanaudière. Cette maladie, qui est peu documentée au Québec, peut causer des dommages sévères dans les crucifères-racines puisqu'une progression rapide des symptômes peut provoquer un arrêt de croissance au niveau de la racine tubéreuse. Les symptômes, pouvant être confondus au mildiou, correspondent à des taches jaunâtres sur la face supérieure des feuilles et à la présence de pustules blanches sur la face inférieure. Lors d'une infection plus sévère, les jeunes feuilles sont d'apparence tordue.


 

INSECTES RAVAGEURS
 

Les thrips sont à surveiller dans les champs de choux près du stade pommaison et destinés à l'entreposage. On observe d'ailleurs une plus forte pression du ravageur et des dommages importants dans certaines variétés récoltées récemment. Nous tenons à rappeler qu'il faut intervenir dès qu'on observe ces ravageurs sur les choux afin qu'ils soient atteignables selon le mode d'action des produits appliqués pour les réprimer. Par ailleurs, la pression des pucerons est très variable, tandis que l'activité de la cécidomyie du chou-fleur est généralement modérée. Enfin, la fausse-arpenteuse du chou semble gagner du terrain puisqu'elle est observée dans plusieurs régions. 

Pour toute information concernant les produits phytosanitaires homologués dans les crucifères, consultez les bulletins d'information 2024 N° 1 (herbicides), N° 2 (insecticides) et N° 3 (fongicides). 


 
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.



Cet avertissement a été rédigé par Isabel Lefebvre, M. Sc. (CIEL) et Mélissa Gagnon, agr. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du sous-réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. Édition : Line Bilodeau, agr., M. Sc. et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.