Crucifères, Avertissement No 10, 4 juillet 2024

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - Crucifères
Plusieurs désordres physiologiques sont observés au champ. La ponte de la deuxième génération de la mouche du chou est en cours. Les altises et les chenilles défoliatrices sont très actives. À surveiller : les conditions sont propices aux infections fongiques et bactériennes. 
 

ÉTAT GÉNÉRAL DES CULTURES
 

L'état phytosanitaire des cultures, qui ont souffert des conditions météorologiques difficiles des dernières semaines, est variable. En effet, alors que les plants se développent généralement bien, on observe plusieurs dommages induits par les stress climatiques : insolation, flétrissement, montaison prématurée, granulée brune, phytotoxicité, carences minérales, etc. Maintenant que le sol s'est ressuyé, on observe une croissance ralentie dans les sols plus lourds (sol avec croûte de battance) et des symptômes d'asphyxie racinaire (plants petits présentant un feuillage rougeâtre) dans les zones moins bien drainées. De plus, les symptômes de maladies qui sont favorisées par les sols humides sont davantage visibles : hernie des crucifères, fonte des semis/tige noire, fusariose vasculaire. Du mildiou est aussi observé dans des champs de rutabaga. Enfin, les conditions (température > 25 °C et humidité relative élevée) sont favorables aux maladies bactériennes telles la nervation noire et la pourriture molle bactérienne ainsi qu'aux fongiques comme les taches alternariennes (A. brassicae, A. brassiciola). Bien que peu d'observations aient été rapportées jusqu'à présent, surveillez leur apparition afin d'intervenir rapidement lorsque possible. 

 


INSECTES RAVAGEURS


La ponte de la deuxième génération de mouche du chou est en cours dans l'ensemble de la province. Les altises (des navets et des crucifères) sont très actives, notamment dans les productions en régie biologique. Du côté des chenilles défoliatrices, la piéride du chou et la fausse-teigne des crucifères sont actives, et quelques dommages causés par la chenille zébrée, un ravageur occasionnel des crucifères, sont observés. Toutefois, plusieurs des interventions visant d'autres insectes permettent d'assurer un contrôle de ces lépidoptères. Quant à la cécidomyie du chou-fleur, la pression est faible à modérée sur l'ensemble du territoire. Finalement, les thrips demeurent à surveiller dans les champs de chou près du stade de pommaison.
 
Si vous avez des doutes sur les symptômes que vous observez, votre conseiller ou les experts du Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection (LEDP) du MAPAQ pourront vous aider. D'ailleurs, afin d'encourager le secteur de l'agriculture biologique et la relève agricole à faire appel à ses services, le LEDP offre gratuitement des analyses à ces clientèles.
 
Pour toute information concernant les produits phytosanitaires homologués dans les crucifères, consultez les bulletins d'information 2024 N° 1 (herbicides), N° 2 (insecticides) et N° 3 (fongicides). 

 
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.



Cet avertissement a été rédigé par Isabel Lefebvre, M. Sc. (CIEL) et Mélissa Gagnon, agr. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du sous-réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. Édition : Mathieu Côté, agr. et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.