Dans l’ensemble de la province, les températures ont été plus clémentes que celles de la semaine dernière; la plupart des régions ont connu des températures maximales autour de 28 ºC et minimales entre 4 et 11 ºC. De fortes averses ont laissé entre 25 et 65 mm de pluie partout, sauf en Outaouais et en Mauricie qui ont connu du temps plus sec. On rapporte du feuillage cassé par la pluie sur certains sites en Montérégie et de la grêle dans Chaudière-Appalaches. La croissance des plants est bonne, dans les plantations les plus hâtives, les fruits grossissent maintenant. La météo favorise la croissance des plants, mais est également favorable au développement des maladies et à l’activité des insectes.
Voici les liens d'Agrométéo Québec pour cette semaine :
- Précipitations des sept derniers jours
- Sommaire DJB15 (Cucurbitacées/Solanacées)
| Traitements phytosanitaires : restez informés |
| Il est important de bien lire les étiquettes avant d’appliquer un produit phytosanitaire et de planifier ses rotations. Parfois, elles peuvent changer en cours de saison et les homologations sont modifiées. C’est d’ailleurs le cas du TROUNCE qui a obtenu une nouvelle étiquette le 24 juin dernier. Il est maintenant homologué « pour la suppression des populations de pucerons, de cochenilles, de tétranyques, d'aleurodes, de cochenilles des hespérides, de psylles, de tenthrèdes limaces du rosier, de tenthrèdes limaces et de perce-oreilles sur les poivrons de serre, les poiriers, les arbustes, les arbres ornementaux, ainsi que sur les herbes et épices ». D’autre part, on soupçonne des cas de phytotoxicité dans les tomates, les poivrons et les aubergines. La dégradation des herbicides dans le sol peut être plus lente lorsque les conditions ne favorisent pas la dégradation de molécules par les micro-organismes du sol. Il peut alors arriver d’observer des effets résiduels la saison suivante. C’est pourquoi il faut bien considérer toutes les interventions dans la planification de nos rotations. |
Maladies
Mildiou
Un premier cas de mildiou a été détecté dans la pomme de terre en Ontario, dans le comté d'Elgin. Aucun cas n'a été diagnostiqué au Québec à ce jour. Si ça devait arriver, nous publierions une alerte pour vous en informer. Consultez l'avertissement N° 1 du 24 avril 2024 pour de plus amples informations sur la prévention de la maladie.
Autres maladies
Les collaborateurs rapportent des foyers d’alternariose en Outaouais, dans les Laurentides et en Montérégie ainsi que de moucheture bactérienne et de chancre bactérien dans les Laurentides et en Montérégie. Dans plusieurs champs sans symptômes, des traitements préventifs de cuivre avant les pluies ont été effectués.
Vous pouvez consulter les fiches techniques suivantes :
- Stratégies d'intervention contre les maladies bactériennes de la tomate et du poivron de champ
- Le chancre bactérien de la tomate de champ : biologie et symptômes
- Moucheture bactérienne de la tomate de champ : biologie et symptômes
Insectes
La présence de cicadelles, d’altises, de doryphores, de tétranyques et de pucerons a été signalée en Chaudière-Appalaches, dans les Laurentides et en Montérégie, mais leur pression demeure faible.
Maladies
Début de maladies bactériennes dans le poivron de champ en Montérégie.
Vous pouvez consulter les fiches techniques suivantes :
- Stratégies d'intervention contre les maladies bactériennes de la tomate et du poivron de champ
- Moucheture bactérienne - Poivron
- Tache bactérienne (syn. Gale bactérienne) - Poivron
Insectes
Pucerons
En Outaouais et en Montérégie, les seuils d’intervention ont été atteints sur certains sites, en tunnel et en champ. Les ennemis naturels et les fortes averses ont suffi à les contrôler chez un producteur.
Pour un rappel des techniques de dépistage, consultez l'avertissement N° 3 du 10 juin 2021.
Seuils d’intervention pour le puceron dans le poivron
- Sur les jeunes plants : présence de pucerons aptères dans la tête des plants sur 15 à 20 % de plants, peu importe le nombre de pucerons;
- Sur les plants plus développés ou si les pucerons sont présents seulement sur les feuilles (observez 4 feuilles bien développées/plant) : moyenne de 5 pucerons/feuille ou d’une colonie/plant sur 25 plants observés (total de 125 pucerons ou de 25 colonies).
(Source : Nadia Surdek, Recueil d’intervention contre les insectes et maladies en cultures maraîchères)
Punaises
Les collaborateurs en Chaudière-Appalaches et en Montérégie ont observé des punaises ternes et des pentatomides. Aucun dommage n’est rapporté et les seuils de traitement n’ont pas été atteints, sauf sur un site en régie biologique. Il est important de bien dépister vos champs. Pour les techniques de dépistage, consultez l'avertissement N° 5 du 20 juin 2024.
Un ravageur moins connu, la punaise à quatre bandes (Poecilocapsus lineatus), cause des dommages chez des producteurs de la Capitale-Nationale, du Centre-du-Québec et des Laurentides.
Aucun produit phytosanitaire n’est homologué contre cet insecte dans les solanacées. L’utilisation de filets comme barrière physique ainsi que l’élimination des œufs est le seul moyen de contrôle actuel.
Pyrale du maïs
Il n’y a eu aucune capture dans le réseau Solanacées cette semaine. Dans le réseau Maïs sucré, une seule capture de pyrale univoltine a été effectuée dans Chaudière-Appalaches. Aucun traitement n'est justifié dans le poivron.
Maladies
Un premier cas de tache bactérienne est signalé dans Montréal-Laval-Lanaudière.
Insectes
Les doryphores causent moins de dommages dans la plupart des régions; le ramassage manuel et les traitements insecticides ont été efficaces. Référez-vous à l’avertissement Nº 3 du 5 juin 2024 pour le seuil d’intervention et la stratégie de traitement.
Des altises, des punaises, des pucerons et des cicadelles de la pomme de terre sont signalés, mais leur présence demeure faible : à surveiller dans les prochaines semaines.
Maladies
Depuis quelques semaines, on observe des pertes causées par Pythium en Montérégie.
Insectes
La chrysomèle trirayée de la pomme de terre est toujours présente, mais n'a nécessité aucun traitement.
Puceron
Il est important de dépister régulièrement pour vérifier la position des pucerons sur le plant. Bien qu’il n’y ait pas de seuil d’intervention recommandé pour les pucerons dans cette culture, les insectes sur le feuillage peuvent être tolérés en plus grand nombre, comparativement à ceux présents dans les fleurs. Dans ces dernières, les pucerons peuvent être emprisonnés à la fermeture de la cosse (l’enveloppe papier qui entoure le fruit).
| Tous les seuils d'intervention sont tirés du Recueil des seuils d'intervention contre les insectes et maladies en cultures maraîchères (Nadia Surdek) |
| Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
