Ver de l’épi : suite des captures de papillons cette semaine. Pyrale du maïs : faibles captures de papillons de la 1re génération de la pyrale bivoltine et faibles observations de dommages. Aucune capture de pyrale univoltine et date de suivi au champ pour certaines régions. Charbon : premières observations dans certains champs.
VER DE L’ÉPI
Au cours de la dernière semaine, de nouvelles captures de paillons du ver de l’épi ont été enregistrées sur 5 sites dans les régions des Basses-Laurentides, de l'Estrie, de la Mauricie et de la Capitale-Nationale. Le piégeage de papillons avec un piège à phéromone, sur chaque ferme, est fortement recommandé, puisque c’est la seule façon de surveiller l’arrivée du ravageur sur l’entreprise. À titre indicatif, des risques de migrations du ravageur sont rapportés aux États-Unis depuis trois semaines et quelques captures ont été réalisées la semaine dernière dans l’État de l’Ohio. Vous pouvez aussi consulter la carte du Great Lakes and Maritimes Pest Monitoring Network. Lorsqu’il est question de la présence du ver de l’épi, c’est du cas par cas pour chaque ferme. Les papillons femelles sont attirés par les soies fraîches, où ils pondent leurs œufs.
Rappelons que les champs les plus à risque sont 1) les champs qui ont des soies fraîches au moment des captures de papillons du ver de l’épi et 2) les champs qui porteront des soies fraîches durant les 10 jours qui suivent les captures de papillons à la ferme. À titre d’exemple, sur un site où des captures ont été effectuées cette semaine, qu'aucune soie fraîche n’est apparente, mais que le premier semis de l’entreprise aura des soies fraîches dans les prochains jours, une intervention sera réalisée au début de la semaine prochaine pour protéger les soies, car celles-ci seront à risque pour la ponte dans l’intervalle des 10 jours postcaptures.
Pour plus d'information :
- Fiche technique Le ver de l’épi du maïs
PYRALE DU MAÏS
Bivoltine
Dans la dernière semaine, un papillon de la 1re génération de la pyrale bivoltine a été capturé dans la région de la Chaudière-Appalaches. Parmi les collaborateurs du RAP Maïs sucré qui effectuent des suivis au champ, trois collaborateurs nous ont rapporté la présence de jeunes larves ou de dommages minimes par la pyrale sur peu de sites. Quelques traitements sont prévus par endroits, mais de façon globale, peu d’interventions ont été réalisées cette saison.
Univoltine
Aucune capture de papillon pour l’instant dans la province. La situation demeure encore très calme. Avec les modèles bioclimatiques basés sur le cumul des degrés-jours, on peut prévoir que :
- Montérégie, Laval et les municipalités hâtives de Lanaudière et des Basses-Laurentides
- Les premières pontes et observations de masses d’œufs devraient commencer vers le 30 juin (début du dépistage);
- Les premières larves devraient être actives à partir du 5 juillet.
- Centre-du-Québec, Estrie, Mauricie et les municipalités tardives de Lanaudière et des Basses-Laurentides
- Les premières pontes et observations de masses d’œufs devraient commencer vers le 4 juillet (début du dépistage);
- Les premières larves devraient être actives à partir du 9 juillet.
À la suite du dépistage, il sera possible de déterminer et de justifier une ou des dates de traitements au champ. Ces dates permettent aussi de prévoir l’introduction des trichogrammes dans les parcelles avant la ponte. Si un traitement insecticide survient, il doit cibler les jeunes larves en train de s’alimenter sur les plants de maïs, avant l’entrée des larves à l’intérieur des plants. Le nombre d’interventions à effectuer doit prendre en compte l'historique des dommages observés dans les récentes saisons sur votre site.
Pour plus d’information :
- Fiche technique Pyrale du maïs
Larve et dommage par la pyrale du maïs dans une croix en émergence
Photo : C. Thireau (SACT)
CHARBON
Cette semaine, des collaborateurs nous ont rapporté de premières observations de charbon commun dans certains champs de maïs sucré. La pression dans les champs de maïs semble faible pour l’instant. La maladie peut être favorisée par les averses, des forts taux d’humidité et des températures élevées, conditions rencontrées dans la province la semaine dernière. Sa présence peut aussi être favorisée là où les plants ont subi des blessures. En général, le charbon commun est un champignon qui cause peu de pertes dans le maïs sucré. Il n’y a aucun traitement fongicide homologué pour le contrôler. Rappelons que ces trois dernières années, l’incidence du charbon semblait plus présente qu’à la normale et de façon plus hâtive. Cette incidence mêlée aux pluies fortes reçues a probablement favorisé la présence du champignon sur les plants à ce stade-ci de la saison.
Pour plus d'information :
Pour plus d'information :
- Fiche technique du RAP Grandes cultures Le charbon commun et le charbon des inflorescences dans le maïs
- Site Web du MAAARO en cliquant ici.
Charbon commun sur plants de maïs sucré
Photo 1 : P. Allimann (MAPAQ); Photos 2 et 3 : B. Duval (MAPAQ)
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Yves Auger et Brigitte Duval, agronomes (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du sous-réseau Maïs sucré ou le secrétariat du RAP. Édition : Elisabeth Fortier, agronome et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.