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RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE ET RISQUES ASSOCIÉS
Pour la période du 30 mai au 5 juin, les températures ont d’abord été près des normales saisonnières jusqu’au 31 mai ou 1er juin. Elles ont ensuite augmenté, alors que certaines stations météo ont enregistré des températures maximales de près de 30 °C. Cette situation a prévalu dans les régions de la Capitale-Nationale, de Chaudière-Appalaches, de la Montérégie, de Lanaudière et des Laurentides. Le Saguenay–Lac-Saint-Jean a connu un scénario similaire, mais certaines nuits ont été très froides en début de période. Le Bas-Saint-Laurent a quant à lui vécu une période légèrement au-dessus des normales, sans excès. Les précipitations ont été absentes dans la majorité de ces régions.
Des dommages d’insolation commencent à être rapportés par endroits et des dommages ont été occasionnés par les forts vents survenus à la fin du mois de mai.
AVANCEMENT DES SEMIS ET DES PLANTATIONS
Carotte
Les stades de croissance des carottes varient du semis au stade « 6 feuilles », selon les régions. Les cultures les plus avancées sont observées en Montérégie-Ouest et à Montréal-Laval-Lanaudière. En général, la levée est bonne dans toutes les régions. Quelques dommages causés par les vents forts et l’insolation ont été rapportés.
Céleri
Les transplantations se poursuivent en Montérégie-Ouest. Les céleris-branches les plus avancés sont à 6 pétioles tandis que les céleris-raves les plus avancés sont à 7 pétioles.
PRÉVENTION DES INSOLATIONS
Fréquemment, lorsque les températures sont élevées, des pertes de densité (mortalité d’un certain pourcentage des plants) sont observées dans de jeunes semis de carottes, entre l’émergence et le stade « 1 feuille ».
Ce problème appelé « insolation » ou « chancre de chaleur » est le plus souvent relié à la combinaison des facteurs climatiques suivants :
- Des températures voisines ou supérieures à 30 °C;
- Un sol sec en surface;
- Un fort ensoleillement;
- Des vents faibles à nuls ou un site abrité des vents.
Dans ces conditions, la température à la surface du sol peut s’élever au point où les jeunes tissus à la base du plant sont « cuits » par la chaleur. La partie supérieure de la plantule se couche au sol et finit par se dessécher, tandis que la partie située dans le sol demeure intacte. L’irrigation des champs, lorsque la surface du sol devient trop sèche, permet de prévenir les pertes reliées aux insolations. Il est également important de bien raffermir le sol au moment du semis, afin de favoriser la remontée de l’eau par capillarité.
INSECTES
Charançons
En Montérégie-Ouest, les captures de charançons sont plutôt faibles. Très peu de traitements sont justifiés sauf dans quelques champs de carottes ayant atteint le seuil d’intervention. Aucune capture n’a été signalée dans les sites de suivi à Lanaudière. Pour plus de détails sur le dépistage et la lutte contre cet insecte, consultez ce bulletin d’information.
Mouche de la carotte (première génération)
Des premières captures ont eu lieu au Bas-Saint-Laurent, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, en Montérégie-Ouest et dans Chaudière-Appalaches. Au Québec, les dommages sont généralement causés par la deuxième génération. La première génération ne requiert habituellement pas de traitement, sauf dans de rares cas.
Punaises ternes et punaises brunes
Une présence de larves et d'adultes de punaise ternes a été rapportée en Montérégie-Ouest. Quelques dommages de ponte ont été observés dans certains champs de céleri.
Le tableau suivant indique les seuils d’intervention recommandés pour la punaise terne dans le céleri. Notez cependant qu’il peut être justifié d’intervenir plus rapidement si les punaises causent des nécroses et des déformations importantes en s’attaquant au point de croissance.
Autres insectes
Des cicadelles et des pucerons ont également été observés dans certains champs de céleri, en Montérégie-Ouest, sans avis de traitement.
MALADIES
Durant cette période, aucune maladie n’a été observée aussi bien dans les carottes que les céleris.
DESTRUCTION DE LA PLANTE-ABRI
La céréale servant de plante-abri (habituellement de l'orge) a atteint le stade où elle doit normalement être détruite. Il faut intervenir avec un herbicide sélectif contre les graminées avant que la céréale ne commence à taller. Idéalement, le traitement doit être effectué lorsque les plants d'orge ont 3 feuilles bien développées et que la 4e vraie feuille pointe. N'attendez pas trop avant d'intervenir, sinon la croissance de la culture sera retardée par la compétition avec la céréale. Une céréale trop développée sera aussi plus difficile à détruire.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
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