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TOMATE
Maladies bactériennes de la tomate : taille des drageons
Pour l’instant, aucun cas de bactériose n’est rapporté. Plus l’apparition du chancre bactérien (Clavibacter michiganensis subsp. michiganensis) et de la moucheture bactérienne (Pseudomonas syringae pv. tomato) sera retardée, moins leur impact sur la culture sera important. Dans les champs plus hâtifs, les premières applications de cuivre ont été effectuées en prévention.
Puisque les plants peuvent être porteurs de la maladie sans démontrer de symptômes, la taille des drageons doit être bien réalisée afin de limiter les blessures aux plants. Ceci pourrait avoir un impact important sur la dissémination des maladies bactériennes. Dans les champs les plus hâtifs de tomates qui seront tuteurées ou drageonnées, les drageons du bas des plants ont atteint une longueur idéale pour procéder à leur taille.
Voici des recommandations pour procéder à la taille des drageons :
- Tailler des drageons tendres et jeunes, qui mesurent de 5 à 10 cm;
- À faire le matin, lorsque les drageons sont gorgés d’eau. Ils cassent plus facilement et la coupe est nette. Ceci permet également aux blessures de mieux cicatriser avant la tombée du jour;
- Des conditions asséchantes sont idéales. Attendre que la rosée soit disparue et que le feuillage soit sec. Les bactéries se multiplient à une vitesse exponentielle en présence d’eau et il faut éviter de manipuler les plantes durant ces situations à risque;
- Si des foyers de plants suspects sont observés, procéder à la taille de ces zones en dernier et marquer l’endroit avec des fanions;
- Lorsque le drageon est plus long que 10 cm, ce qui n’est pas idéal, il est recommandé d’utiliser un sécateur ou un petit couteau. Le temps consacré à la taille sera plus long, les lignes de coupe seront plus importantes et cicatriseront moins vite. Ces plus grosses blessures infligées aux plants représentent une porte d’entrée pour les infections bactériennes. Il est important de toujours travailler avec des outils propres. Désinfectez les lames entre chaque plant : de l'éthanol peut être vaporisé sur les lames;
- Pour les petits champs, il est souhaitable de se laver et de se désinfecter les mains tous les 50 mètres, et pour les plus grands champs tous les 100 mètres. Cette mesure peut toutefois être compliquée à réaliser pour de grandes superficies.
POIVRON
Punaises ternes
Quelques adultes et larves de punaises ternes ont été observés en Montérégie mais aucun traitement n'est nécessaire.
Pucerons
Quelques collaborateurs ont observé les premiers pucerons. Il est important de vérifier la tête des plants en début de saison, ainsi que sur le revers des jeunes feuilles et les zones près des boutons floraux puisque les pucerons s’y cachent.
Pucerons dans une tête de poivron
Photo : Nadia Surdek, agr. (Groupe PleineTerre)
Plusieurs espèces de pucerons peuvent se retrouver dans les tunnels :
- Le puceron vert du pêcher (Myzus persicae);
- Le puceron vert du melon (Aphis gossypii);
- Le puceron de la pomme de terre (Macrosiphum euphorbiae).
Pour le poivron, les seuils d’intervention recommandés sont :
- Sur les jeunes plants : présence de pucerons dans la tête des plants;
- Observation de 4 feuilles bien développées/plant : moyenne de 5 pucerons/feuille ou d’une colonie/plant sur 25 plants observés (total de 125 pucerons ou 25 colonies).
AUBERGINE
Doryphore de la pomme de terre
Les doryphores de la pomme de terre sont plus hâtifs cette année dans l’ensemble de la province. Ils sont retirés manuellement sur plusieurs sites, mais quelques traitements ont dû être faits en Montérégie. Il est important d’effectuer un dépistage régulièrement, puisque ce sont les jeunes larves qui doivent être visées par les traitements insecticides.
Technique de dépistage
Dépistez de 25 à 30 plants par champ à une fréquence de 1 à 2 fois par semaine. Plus les températures sont chaudes, plus le développement de l’insecte est accéléré. Les œufs éclosent entre 5 à 11 jours après la ponte. Portez une attention particulière aux bordures des champs orientés du côté où étaient les cultures attractives l’année précédente (aubergine, pomme de terre). Inspectez la face inférieure des feuilles à la recherche des masses d’œufs et vérifiez les points de croissance des plants ; les petites larves aiment s’y alimenter. Si c’est possible, traitez uniquement les parties de champ pour lesquelles le seuil est atteint.
Seuils d’intervention
L’aubergine est une plante qui se développe relativement lentement et elle est hautement attirante pour le doryphore qui peut rapidement faire beaucoup de dommages par temps chaud. Les seuils d’intervention suggérés dans le tableau 1 proviennent du Recueil d’intervention contre les insectes et maladies en cultures maraîchères et ont été développés dans le nord-est des États-Unis pour la tomate.
Les photos suivantes permettent de visualiser les 4 stades larvaires :
Larve de stade L4 (jusqu'à 12 mm)
La larve est plus pâle, il lui reste une mince bande noire entre la tête et le thorax.
Photo : Nadia Surdek, agr. (Groupe PleineTerre)
Seuils d'intervention du doryphore de la pomme de terre dans l'aubergine
Stade de la culture | Seuil d'intervention suggéré |
Plants de moins de 15 cm de hauteur
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Plants de plus de 15 cm de hauteur
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Punaises ternes
Quelques adultes et larves de punaises ternes ont été observés en Montérégie, mais aucun traitement n'est nécessaire.
Les premières chrysomèles trirayées de la pomme de terre ont été signalées en Montérégie, cet insecte sera à surveiller dans les prochaines semaines.
Chrysomèles trirayées
Photo : Nadia Surdek, agr. (Groupe PleineTerre)
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |