Avec les températures chaudes de la dernière semaine, on nous a rapporté l'augmentation des dégâts de tarsonème du fraisier
Les population de tétranyques sont également en augmentation dans plusieurs champs.
Des interventions ont eu lieu dans la dernière semaine dans certains champs contre la punaise terne. Des pucerons du fraisier
SAVEZ-VOUS RECONNAÎTRE VOS ALLIÉS CONTRE LES PUCERONS?
(section rédigée par Stéphanie Patenaude, agr., M.Sc.)
Savez-vous qui vous aide naturellement dans la lutte aux pucerons? Voici quelques alliés que vous pouvez tenter de repérer dans votre fraisière. Vous pouvez notamment les favoriser en choisissant des produits phytosanitaires ayant une cote de toxicité faible sur ces auxilliaires. Pour connaître ces cotes, consultez l'affiche Production fruitière intégrée FRAISE - 2024-2025.
Coccinelles
Il existe plusieurs espèces de coccinelles au Québec et elles sont très variées en termes de taille, couleur (jaune à rouge) et nombre de points. La plupart sont indigènes, mais quelques-unes sont exotiques, dont la coccinelle asiatique. Les larves ont l'allure de petits crocodiles. Les adultes et les larves sont des prédateurs de pucerons, d'acariens et autres ravageurs à corps mous. Une coccinelle pourrait consommer jusqu'à 100 pucerons par jour.
Adulte (Coccinella septempunctata), larves et oeufs de coccinelle
Source : LEDP (MAPAQ)
Chrysope verte
La chrysope verte est un prédateur généraliste commun en Amérique du Nord. L'adulte se nourrit principalement de nectar de fleurs et de miellat de pucerons, mais les larves sont de redoutables prédateurs de pucerons et autres petits insectes à corps mous, comme les cicadelles. Une larve peut consommer jusqu'à 600 pucerons au cours de son développement.
Adulte et larve de chrysope verte (Chrysoperla carnea)
Source : LEDP (MAPAQ)
Guêpes parasitoïdes
Les guêpes parasitoïdes s'attaquant aux pucerons sont majoritairement de la famille des
Braconidae et elles sont généralement noires et de très petite taille. Elles pondent leurs oeufs à l'intérieur des pucerons. En se développant, la larve se nourrit de son hôte, causant ainsi sa mort. Il est rare d'apercevoir ces petites guêpes en action, mais on observe plus facilement les momies de puceron laissées après que la larve ait complété son cycle. Les pucerons sont alors immobiles, d'une couleur dorée et ont un petit trou rond sur leur abdomen (trou de sortie de la guêpe).
Guêpe parasitoïde (Aphidius matricariae) adulte près d'une colonie de pucerons
Source : LEDP (MAPAQ)
Cécidomyie prédatrice (Aphidoletes aphidimyza)
La cécimodyie prédatrice adulte ressemble à un moustique et est difficile à observer. C'est la larve, un petit asticot orangé sans patte, qui est prédatrice de pucerons. Les larves sont présentes dès le début de juin et il y a généralement deux générations par année. Une larve peut consommer jusqu'à 60 pucerons dans sa vie.
Adulte et larve de la cécidomyie prédatrice (Aphidoletes aphidimyza)
Source : LEDP (MAPAQ)
Syrphes
Le syrphe adulte est une mouche ressemblant beaucoup à une abeille ou une guêpe, mais elle ne pique pas. L'adulte est un pollinisateur se nourissant de pollen et de nectar, alors que la larve est un prédateur de pucerons et autres insectes à corps mou. La larve ressemble à un asticot, mais est de bonne taille. Certaines espèces pourraient consommer de 400 à 900 pucerons pendant leur développement d'environ 3 à 4 semaines.
Adulte et larve de syrphe
Source : LEDP (MAPAQ)
Pour en savoir plus :
- Guide de terrain sur les ennemis naturels, Université d'état d'Ohio et Pôle d'excellence en lutte intégrée. 2015;
- Fiche 97 - Description et efficacité des prédateurs de pucerons, Réseau-pommier, Production fruitière intégrée. 2024.