Pépinières ornementales, Avertissement No 5, 22 mai 2024


Brûlure bactérienne du lilas dans diverses espèces. Punaises dans le thuya. Pucerons.
 

BRÛLURE BACTÉRIENNE DU LILAS DANS D’AUTRES ESPÈCES
 
Pseudomonas syringae sur Philadephus

Taches foliaires de Pseudomonas syringae pv. philadelphi dans un Philadephus sp.
Photo : IQDHO
 

Les symptômes de la brûlure bactérienne du lilas ont été observés par nos collaborateurs la semaine dernière. La maladie (Pseudomonas syringae pv. syringae) affecte évidemment le lilas (Syringa sp.), mais ce printemps plusieurs cas ont été rapportés dans le Philadelphus sp. (pathovar (pv.) philadelphi) et on soupçonne sa présence dans le Cotoneaster sp.
Les jeunes tiges de lilas affectées (Syringa sp.) prennent la forme d’une crosse noircie. Les symptômes chez le Philadephus sont plutôt des taches foliaires noires et anguleuses.

La période de l’année n’est pas propice à l’application d’un traitement.  Il faut attendre à l’automne, avant d’hiverner les plants, ou au printemps après l’enlèvement des protections hivernales (avant le débourrement).
 

Pour des lots à vendre prochainement, tailler les branches 15 cm sous la partie atteinte, brûler les débris et désinfecter le sécateur entre chaque coupe. Retirer les arbustes les plus fortement affectés et les brûler.
 
Fiche technique Brûlure bactérienne du lilas
Fiche de l’IQDHO et Québec Vert La brûlure bactérienne du lilas
 
 
PUNAISES DANS LE THUYA
 
dommages punaises thuya

Dommages de punaises dans un Thuja sp.
Photo : IQDHO

Des larves de Dichrooscytus sp. ont été observées dans des Thuja occidentalis dans le sud du Québec. Les populations étaient localisées par foyers et il n’y avait pas de dommages.

Dans le thuya, ce genre de punaise semble produire des dommages similaires à ceux de la punaise terne.
Le suivi des populations est recommandé. L’apparition de dommages ou d’une grande quantité de punaises pourrait justifier une intervention à l’aide d’insecticides homologués.
 

Revue de littérature Caractérisation de trois espèces de punaise présentes dans les thuyas ornementaux en champ 
Fiche technique Punaise terne
Dichrooscytus elegans

Dichrooscytus elegans
Photo : IQDHO

 

 
PUCERONS
 
Les populations de pucerons sont en augmentation sur les arbustes, notamment dans les régions de la Montérégie, de l’Outaouais et des Laurentides. Nos collaborateurs ont noté leur présence dans différentes espèces : Rosa, Physocarpus, Spirea, Euonymus et Ribes (gadelier).

En général, dans les productions en champ, il est rarement nécessaire de traiter. En effet, les pucerons ne causent pas de dommages sérieux ni de pertes économiques, sauf sur certains conifères. De plus, les prédateurs naturels réussissent en général à contrôler les infestations.

Dans les productions en contenants, les plants sont souvent destinés à une vente prochaine aux détaillants. Ainsi, la présence de pucerons pourrait nuire à la qualité esthétique du produit livré. Il est toutefois rarement nécessaire d’intervenir sur les plants en contenants qui sont produits exclusivement à l’extérieur, car rapidement, les prédateurs naturels indigènes viennent contrôler les foyers.

Parmi les dommages, on peut observer la décoloration et l’enroulement des feuilles, ainsi que la présence d’exuvies blanches. De plus, les pucerons sécrètent du miellat qui favorise l’apparition de fumagine noire qui peut demeurer visible longtemps et affecter grandement la qualité esthétique de la plante.

Le dépistage fréquent permet d’adapter sa stratégie phytosanitaire en fonction de la présence ou non de prédateurs de pucerons.
Fiche technique Pucerons
 
 
POUR PLUS D’INFORMATION
 
  • Bulletin d’information du 20 avril 2023, Les pesticides et biopesticides homologués en pépinières ornementales.
  • Le site Web SAgE pesticides donne de l’information sur les pesticides homologués ainsi que sur la gestion rationnelle et sécuritaire de ceux-ci.
  • Le site Web IRIIS phytoprotection est une banque de photos et d’information sur les ennemis des cultures. 
 
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. 



Cet avertissement a été rédigé par Marie-Édith Tousignant et Nicolas Authier, agronomes (IQDHO). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du sous-réseau Pépinières ornementales ou le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agronome, M. Sc. et Sophie Bélisle (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.