Arrivée de la chaleur et de l'humidité. Stade de développement : boutons verts serrés à boutons verts dégagés. Traitements préventifs pour la moisissure grise et la rouille à prévoir. Autres maladies stables pour le moment. Anthonomes en hausse. Larves de punaise terne dans les régions au sud. Présence faible des autres ravageurs. La floraison approche : pensez à protéger vos pollinisateurs.
MÉTÉO EN BREF
La dernière semaine se caractérise par un retour de la chaleur, avec des températures estivales chaudes et humides depuis le 19 mai. Les précipitations ont été variables, de 0 à 25 mm selon les régions. La chaleur et l'humidité sont propices à la croissance des framboisiers, mais aussi des mauvaises herbes. Avec la chaleur des derniers jours, les degrés-jours ont repris leur avance par rapport à la saison 2023. Le détail de la météo de la dernière semaine se trouve dans le sommaire agrométéorologique du 15 au 21 mai 2024.
STADES DE DÉVELOPPEMENT
ND : non disponible
Stade phénologique du cultivar 'Killarney'
Stade phénologique du cultivar 'Killarney'
MOISISSURE GRISE ET ROUILLE : TRAITEMENTS PRÉVENTIFS
Avec la floraison qui approche et les conditions favorables, les premiers traitements préventifs contre la moisissure grise et la cladosporiose sont prévus prochainement. De la sporulation de moisissure grise a d'ailleurs été observée sur des vieux fruits dans le haut des cannes (variété Nova) en Capitale-Nationale. Les premières observations de rouille jaune ont été faites cette semaine sur les variétés Prelude et Festival en Montérégie et en Estrie. Des traitements fongicides préventifs ont été effectués ou sont prévus pour des sites ayant eu une forte pression en 2023.
AUTRES MALADIES
De la brûlure des dards est toujours observée, mais la chaleur a permis à certains plants de reprendre de la vigueur. Des traitements fongicides sont prévus ou ont été faits pour certains sites problématiques dans le but de protéger les nouvelles repousses. Du pourridié des racines et de la tumeur du collet sont également rapportés cette semaine, mais leur progression est encore faible.
ANTHONOMES EN HAUSSE
Des anthonomes ont été dépistés dans toutes les régions, avec une hausse importante sur certains sites. Pour les sites ayant dépassé le seuil, des traitements ont été recommandés, alors que d'autres préfèrent attendre la présence de boutons coupés. En production biologique, aucun produit n'est actuellement homologué pour ce ravageur. On rappelle que le seuil d'intervention disponible est emprunté à celui de la fraise (6 anthonomes par 100 hampes florales). Selon votre tolérance, il est possible de modifier le moment d'intervention en fonction des dommages observés, de la météo à venir ou du nombre de boutons présents. Le dépistage doit se poursuivre tant qu'il y a des boutons floraux. Pour en savoir plus sur la méthode de dépistage et les seuils d'intervention, consultez la fiche technique Anthonome de la fleur du fraisier.
PRÉSENCE FAIBLE DES AUTRES RAVAGEURS
Des punaises ternes adultes ont été dépistées dans toutes les régions et des larves sont rapportées en Montérégie et dans les Laurentides. Leur présence demeure encore faible cette semaine et aucune intervention n'a été recommandée. Les bytures sont en augmentation cette semaine, avec des dommages rapportés aux feuilles et aux boutons floraux. À noter que les traitements réalisés contre l’anthonome sont habituellement efficaces contre ce ravageur.
Premières mentions de pique-bouton du framboisier, de pucerons et de mouche du framboisier (pégomyie) cette semaine, mais leur présence est encore faible et localisée. Les tétranyques demeurent relativement stables, sauf pour quelques sites où des interventions sont prévues. En production biologique, des introductions préventives de l'acarien prédateur N. californicus ont été faites cette semaine en Capitale-Nationale. Plusieurs mentions de chenilles ont été rapportées par nos collaborateurs cette semaine, notamment des tordeuses. Pour l’instant, les populations sont faibles et les dommages sont peu importants et localisés. Elles demeurent des ravageurs secondaires qui ne nécessitent habituellement pas d'interventions phytosanitaires.
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LA FLORAISON APPROCHE : PENSEZ À PROTÉGER VOS POLLINISATEURS!
Avec l'arrivée prochaine de la floraison, voici quelques rappels pour protéger vos pollinisateurs :
- Si une intervention phytosanitaire est nécessaire, faites vos pulvérisations après le coucher du soleil, lorsque les abeilles ne sont pas actives.
- Priorisez des produits phytosanitaires ayant une cote de toxicité faible pour les abeilles. Pour connaître ces cotes, consultez l'affiche Production fruitière intégrée Framboise - Édition 2024-2025.
- Éviter les produits qui ont une persistance élevée dans le sol (pour les abeilles nichant dans le sol).
- Aménagez des zones de refuge exemptes de pesticides à proximité.
- Pour en savoir plus, consultez la fiche technique Protégeons les abeilles des pesticides et le bulletin d'information La pollinisation des petits fruits.
Savez-vous qui pollinise vos framboisiers? À part l'abeille domestique (à miel), plusieurs espèces de pollinisateurs indigènes vous aident à produire de beaux fruits. Pour le framboisier, on compte plus de 26 espèces d'abeilles qui nichent dans le sol, 11 espèces d'abeilles qui nichent dans des cavités, une espèce qui niche dans le bois mort et 8 espèces de bourdons (compilation effectuée par Abeilles citoyennes). Vu leur petite taille et leur couleur, ces abeilles majoritairement solitaires passent souvent inaperçues, mais leur rôle est tout aussi important! Il est donc important de les protéger. Pour connaître la liste complète des pollinisateurs de la framboise et comment les favoriser sur votre ferme, consultez la fiche technique Les insectes pollinisateurs sauvages - Fraise et framboise d'Abeilles citoyennes disponible sous peu.
| Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Stéphanie Patenaude, agr., M. Sc. (MAPAQ) et révisé par Stéphanie Tellier, agr., M. Sc. (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’avertisseure du sous-réseau Framboise ou le secrétariat du RAP. Édition : Mathieu Côté, agr. et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d’en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
