La période précédente a été marquée par des températures autour des normales saisonnières avec des précipitations moins importantes que la semaine précédente. L’humidité du sol a parfois nui à l’avancement des travaux et à la reprise des cultures transplantées. La prochaine semaine devrait être plus chaude et ensoleillée, ce qui favorisera l’assèchement et réduira les risques phytosanitaires associés à l’humidité.
Est de la province (Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent, Saguenay–Lac-Saint-Jean)
La période précédente a été marquée par une semaine fraîche et sèche, avec du gel par endroit. Le sol sec nuit d’ailleurs à la levée ou à la reprise des cultures par endroit. Voir la carte des précipitations de la semaine précédente.
Carottes
Les semis de carottes se poursuivent dans toutes les régions.
Les carottes les plus avancées sont aux stade cotylédon à une feuille.
Céleris
Les plantations se poursuivent pour le céleri et le céleri-rave en Montérégie-Ouest. Le stade le plus avancé est de 2 pétioles, observé dans le céleri branche.
INSECTES
Charançons
Les captures sont en augmentation en Montérégie-Ouest. Aucun champ n’a atteint le stade requis de 3 feuilles pour un traitement. Pour plus de détails sur le dépistage et la lutte contre cet insecte, consultez ce bulletin d’information.
Mouche de la carotte (première génération)
L’installation des pièges se poursuivra au cours des prochains jours avec l’émergence des carottes. L’historique des dommages des fermes détermine habituellement la pertinence d’installer des pièges ou non. Au Québec, on observe rarement des dégâts occasionnés par la génération printanière.
Punaises ternes
Les premiers individus adultes de punaise terne ont été observés dans le céleri en Montérégie, avec une très faible intensité. La stratégie de traitement contre la punaise terne sera présentée dans un prochain avertissement.
MALADIES
Aucune maladie n’est rapportée dans la carotte et le céleri.
RECOMMANDATIONS POUR LA GESTION
DES SOLS ET DES CULTURES PAR TEMPS SEC
- Si le sol est très sec, irriguez le champ environ 2 jours avant la date de plantation de manière à bien rétablir sa réserve en eau;
- Ne préparez le terrain qu’à la dernière minute afin d’éviter qu’il s’assèche trop avant la plantation ou le semis. De cette manière, on prévient aussi les problèmes d’érosion éolienne;
- Assurez-vous de bien raffermir le sol avant de semer ou de planter. On doit réduire l’espace entre les particules de sol, de manière que l’eau puisse remonter par capillarité. Autrement, la surface du sol s’assèche et l’eau reste emprisonnée en profondeur;
- Évitez de travailler le sol trop en profondeur. Sur un sol en santé, bien drainé et non compacté, il est souvent inutile de le travailler trop profondément. Plus l’épaisseur de sol ameublie sera importante, plus l’eau du dessous atteindra difficilement la surface. Toutefois, pour la carotte, on n’a pas le choix d’ameublir le sol en profondeur (un peu plus que la longueur prévue pour la variété) afin de s’assurer de la production de racines bien droites;
- Endurcissez convenablement vos transplants. L’acclimatation à l’extérieur de la serre est particulièrement importante pour habituer les transplants aux mouvements d’air (vent). Une fois au champ, ces plants, qui ont appris à contrôler leur transpiration, seront en mesure de mieux conserver leur eau;
- Humectez convenablement les mottes avant la plantation. S’il n’y a pas d’irrigation, c’est la seule réserve d’eau dont bénéficieront les plants pour s’implanter au début;
- Lors de la plantation, ajoutez toujours un peu de sol sur le dessus de la motte, autour du collet du jeune plant. Cette opération a deux utilités : elle évite que la motte ne s’assèche par le dessus en raison de l’évaporation et la terre ajoutée offre un support supplémentaire à la jeune tige, ce qui lui permet de mieux résister aux grands vents (moins d’étranglements aux collets);
- Si les conditions favorisent une transpiration rapide (temps très chaud), irriguez le plus rapidement possible après la plantation. À court terme, cette irrigation a pour but d’augmenter l’humidité ambiante du champ, ce qui évite aux plants de faner. Elle permet aussi de raffermir le sol (meilleur mouvement de l’eau par capillarité) et, bien entendu, de rétablir la réserve en eau du sol;
- Lorsque les conditions sont vraiment mauvaises (temps très chaud et venteux), il est souvent préférable d’attendre au lendemain avant de planter. Le fort stress subi par les jeunes plants les retardera davantage que le retard de plantation. Dans ces conditions, l’irrigation est aussi un outil très imparfait, les vents empêchant d’obtenir une couverture d’eau uniforme;
- Sur toutes les plantations récentes, vérifiez régulièrement le taux d’humidité au niveau des racines et irriguez au besoin. Tant que les racines n’auront pas quitté la motte pour rejoindre la zone humide du dessous, les jeunes plants seront très sensibles au manque d’eau;
- Sur les champs semés, vérifiez le taux d’humidité à la profondeur du semis et, au besoin, irriguez ces champs. L’irrigation permettra d’obtenir une levée plus uniforme. Pour la carotte en terre minérale, il faut faire attention à l’effet de battance.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |