Alors que la saison tire à sa fin, on observe une progression des maladies qui occasionnent des pertes de rendement depuis plusieurs semaines : nervation noire, pourriture molle bactérienne, pourriture sclérotique et
taches alternariennes (ex. : tache noire).
De manière générale, les autres maladies (tache bactérienne, hernie des crucifères, rhizoctonie, mildiou) demeurent stables.
INSECTES RAVAGEURS
Les principaux ravageurs s'attaquant aux crucifères demeurent présents, avec une intensité variable selon la culture et sa régie. L'activité des pucerons semble s'être stabilisée, mais le suivi des cultures à risque (ex. : crucifères asiatiques) doit être maintenu. Dans plusieurs cultures en régie biologique, les coccinelles sont abondantes et efficaces pour contrôler les populations de pucerons. Quant aux thrips, qui sont de plus en plus nombreux dans les choux pommés, les interventions se poursuivent afin de les contrôler avant qu'ils ne se cachent trop loin dans les pommes destinées à l'entreposage.
DESTRUCTION DES RÉSIDUS ET CULTURE DE COUVERTURE
Après la récolte des cultures ou l'abandon d'un champ, il est recommandé de déchiqueter et d’enfouir les résidus de cultures. En détruisant les crucifères, vous réduisez considérablement le nombre de sites de ponte potentiels pour la cécidomyie du chou-fleur. La destruction des résidus de cultures permet également d'empêcher les ravageurs et les maladies de se développer et/ou de compléter leur cycle, ce qui constitue une stratégie efficace pour limiter leur importance sur les crucifères de la saison, mais également sur celles qui seront cultivées dans les années à venir.
Après la destruction des résidus de cultures, il est aussi recommandé de couvrir les sols en semant des plantes de couverture (culture simple ou mélange de plusieurs espèces de plantes). En plus d'améliorer la santé et la conservation des sols, leur implantation (travail du sol) et leur développement contribuent à la valorisation des éléments fertilisants et à la bonne gestion des ennemis des cultures, notamment en compétitionnant avec les mauvaises herbes et en interférant dans le cycle de développement de certains ravageurs et maladies. Même si la saison avance, il est encore temps, dans plusieurs régions, de semer des cultures de couverture afin de profiter des beaux jours à venir pour qu'elles puissent croître. Votre conseiller agricole pourra vous aider à choisir le type de plantes à semer en fonction de votre secteur et de vos objectifs.
De l'information au sujet des cultures de couverture est disponible sur Internet; en voici des exemples :
- Engrais vert (Guide de gestion globale de la ferme maraîchère biologique et diversifiée)
- Engrais verts et cultures intercalaires
- Légumes de champ - Agri-Réseau | Documents | Recherche : cultures de couverture
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.
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Cet avertissement a été rédigé par Isabel Lefebvre, M. Sc. (CIEL) et Mélissa Gagnon, agronome (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du sous-réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agr., M. Sc. et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.