Conditions météorologiques plus clémentes. Développement important de la nervation noire dans le sud de la province. Taches alternariennes et tache bactérienne en augmentation. Ravageurs présents, mais généralement sous contrôle, excepté les pucerons en hausse. Postrécolte : destruction des résidus de culture et implantation de plantes de couverture.
Les conditions météorologiques de la dernière période correspondent davantage aux moyennes saisonnières, c'est-à-dire un temps plus frais et relativement sec. Toutefois, on observe une augmentation des symptômes de maladies fongiques et bactériennes qui ont profité des conditions humides des semaines précédentes pour infecter les cultures de crucifères. En effet, les taches alternariennes progressent dans l'ensemble du Québec tandis que la sévérité des symptômes de nervation noire augmente dans les secteurs à proximité de Montréal. D'importantes pertes de rendement sont rapportées dans le chou, le chou-fleur et le brocoli relativement à ces maladies. Il est important de garder en tête que la bactérie causant la nervation noire peut contaminer les vêtements, les équipements et la machinerie. Les mesures de biosécurité doivent donc être prises au sérieux pour freiner sa propagation. Par exemple, il est recommandé de travailler (travail mécanique ou manuel, y compris le dépistage) dans les champs sains en premier et de terminer par les champs ou parties de champ contaminés. Il est important de ne pas pénétrer dans les zones infectées si le champ n'est pas sec. Si un nouveau foyer d'infection est observé, il faut décontaminer les vêtements, les bottes, les outils et la machinerie avant d'entrer dans un autre champ de crucifères.
Les symptômes causés par la tache bactérienne sont également en augmentation dans les crucifères-feuilles et fleurs. Les conditions plus fraîches sont d'ailleurs favorables à l'infection des plants par cette bactérie. De manière générale, le développement d'autres maladies (pourriture molle bactérienne, pourriture sclérotique, rhizoctonie, mildiou et hernie des crucifères) semble se stabiliser.
Après la destruction des résidus de culture, il est aussi recommandé de couvrir les sols en semant des plantes de couverture (culture simple ou mélange de plusieurs espèces de plantes). En plus d'améliorer la santé et la conservation des sols, leur implantation (travail du sol) et leur développement contribuent à la valorisation des éléments fertilisants et à la bonne gestion des ennemis des cultures, notamment en compétitionnant avec les mauvaises herbes et en interférant dans le cycle de développement de certains ravageurs et maladies. Il faut toutefois attendre les bonnes conditions de sol et climatiques pour semer les cultures de couverture afin qu'elles germent rapidement et puissent croître de manière optimale jusqu'à l'automne.
MALADIES
Les conditions météorologiques de la dernière période correspondent davantage aux moyennes saisonnières, c'est-à-dire un temps plus frais et relativement sec. Toutefois, on observe une augmentation des symptômes de maladies fongiques et bactériennes qui ont profité des conditions humides des semaines précédentes pour infecter les cultures de crucifères. En effet, les taches alternariennes progressent dans l'ensemble du Québec tandis que la sévérité des symptômes de nervation noire augmente dans les secteurs à proximité de Montréal. D'importantes pertes de rendement sont rapportées dans le chou, le chou-fleur et le brocoli relativement à ces maladies. Il est important de garder en tête que la bactérie causant la nervation noire peut contaminer les vêtements, les équipements et la machinerie. Les mesures de biosécurité doivent donc être prises au sérieux pour freiner sa propagation. Par exemple, il est recommandé de travailler (travail mécanique ou manuel, y compris le dépistage) dans les champs sains en premier et de terminer par les champs ou parties de champ contaminés. Il est important de ne pas pénétrer dans les zones infectées si le champ n'est pas sec. Si un nouveau foyer d'infection est observé, il faut décontaminer les vêtements, les bottes, les outils et la machinerie avant d'entrer dans un autre champ de crucifères.
Les symptômes causés par la tache bactérienne sont également en augmentation dans les crucifères-feuilles et fleurs. Les conditions plus fraîches sont d'ailleurs favorables à l'infection des plants par cette bactérie. De manière générale, le développement d'autres maladies (pourriture molle bactérienne, pourriture sclérotique, rhizoctonie, mildiou et hernie des crucifères) semble se stabiliser.
DESTRUCTION DES RÉSIDUS et IMPLANTATION DE CULTURES DE COUVERTURE
Après la récolte de vos cultures ou l'abandon d'un champ, il est recommandé de déchiqueter et d’enfouir les résidus de culture. Cette opération permet d'empêcher les ravageurs et les maladies de se développer et/ou de compléter leur cycle, ce qui constitue une stratégie efficace pour limiter leur impact sur les crucifères de la saison, mais également sur celles qui seront cultivées dans les années à venir. D'ailleurs, parmi les stratégies préventives de lutte contre la nervation noire, il est recommandé d'enfouir rapidement les résidus de culture pour accélérer leur décomposition.Après la destruction des résidus de culture, il est aussi recommandé de couvrir les sols en semant des plantes de couverture (culture simple ou mélange de plusieurs espèces de plantes). En plus d'améliorer la santé et la conservation des sols, leur implantation (travail du sol) et leur développement contribuent à la valorisation des éléments fertilisants et à la bonne gestion des ennemis des cultures, notamment en compétitionnant avec les mauvaises herbes et en interférant dans le cycle de développement de certains ravageurs et maladies. Il faut toutefois attendre les bonnes conditions de sol et climatiques pour semer les cultures de couverture afin qu'elles germent rapidement et puissent croître de manière optimale jusqu'à l'automne.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Isabel Lefebvre, M. Sc. (CIEL) et Mélissa Gagnon, agronome (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du sous-réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agr., M. Sc. et Lise Bélanger (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.