Laitue et chicorée, Avertissement No 13, 17 août 2023

Réseau d'avertissements phytosanitaires Avertissement - Laitue et chicorée
La pression des punaises ternes en légère hausse. Les populations de pucerons ailés en légère augmentation. Présence variable des maladies de sol. Conditions actuelles favorables à la tache bactérienne qui cause encore des lésions importantes. Cultures de couverture.


AVANCEMENT DES SEMIS ET DES PLANTATIONS

Les récoltes se poursuivent sur l’ensemble du territoire et les plantations de laitues continuent dans les régions plus au sud.   


INSECTES

Punaises
La pression des punaises ternes (adultes et larves) est en légère hausse et quelques traitements ont été justifiés. Les seuils d’intervention recommandés pour lutter contre la punaise terne sont présentés dans cet avertissement.

Pucerons
Dans toutes les régions, les populations de pucerons ailés et aptères sont en légère augmentation, mais elles sont principalement localisées sur les feuilles basales. Quelques interventions ont été effectuées en Chaudière-Appalaches, en Capitale-Nationale et en Montérégie-Ouest.

Altises à tête rouge
La présence de l’altise à tête rouge est variable et les dommages causés sont généralement tolérables dans toutes les régions.

Ver gris
En Montérégie-Ouest, quelques traitements contre les vers-gris noirs et les vers-gris moissonneurs ont été faits principalement dans les nouvelles plantations.
 
 
MALADIES DE SOL

Dans toutes les régions, le Botrytis, l’affaissement sclérotique et la pourriture basale demeurent variables d’un champ à l’autre selon l’historique.
 

MALADIES FOLIAIRES

En Montérégie-Ouest, les foyers de mildiou sont sous contrôle et la régie fongicide se poursuit. On trouve toutefois des taches sur les feuilles intermédiaires, mais ce sont les feuilles basales qui sont davantage affectées.

Taches bactériennes
Les lésions causées par la tache bactérienne sont encore importantes dans les champs, principalement dans la laitue romaine. On note la présence de taches sur les feuilles intermédiaires par endroits.
 
Les conditions actuelles sont favorables à la tache bactérienne, donc le maintien des mesures de lutte contre la propagation de la tache bactérienne est de mise. Par exemple, éviter la circulation de la machinerie et des employés dans le champ lorsque le feuillage est mouillé.


CULTURES DE COUVERTURE

Après la récolte de vos cultures ou l'abandon d'un champ, il est recommandé de couvrir les sols en semant des plantes de couverture (culture simple ou mélange de plusieurs espèces de plantes). L’implantation de cultures de couverture joue plusieurs rôles importants, dont la protection contre les érosions hydrique et éolienne, surtout en terre noire. Cette pratique permet aussi d’accumuler les éléments nutritifs qui seraient autrement perdus par lessivage, dont l’azote, et d’accroître la biodiversité et l’activité biologique du sol. Les cultures de couverture jouent aussi un rôle dans la gestion des mauvaises herbes et la lutte contre les agents pathogènes du sol.
 
Ci-dessous, quelques documents permettant de mieux connaître les espèces végétales à privilégier ainsi que des informations sur les bénéfices qu’on peut retirer de cette pratique :
  • Intégration des cultures de couverture en maraîchage de terre noire
  • Cultures de couverture - Les pratiques agricoles de conservation : Habiter le sol par les racines
  • Guide des cultures de couverture en grandes cultures
  • Engrais vert (Guide de gestion globale de la ferme maraîchère biologique et diversifiée)
  • Engrais verts et cultures intercalaires
  • Légumes de champ - Agri-Réseau | Documents | Recherche : cultures de couverture
  
 
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.
 
 
 
Cet avertissement a été rédigé par Katie Blondeau, agronome (MAPAQ), en collaboration avec Roger Francis Bioka-Kiminou, agronome. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du sous-réseau Laitue et chicorée ou le secrétariat du RAP. Édition : Amélie Picard, agronome, M. Sc. et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d’en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.
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