L’activité des punaises ternes demeure relativement élevée. Les symptômes de brûlure cercosporéenne sont généralement en augmentation. Nouveaux cas de tache septorienne. Cultures de couverture.
AVANCEMENT DES SEMIS ET DES PLANTATIONS
Carottes
Les derniers semis effectués sont à 1 feuille dans les régions au sud.
Céleris
En Montérégie-Ouest, les stades sont :
- Céleri-branche : 25 cm de hauteur à la récolte;
- Céleri-rave : la rave mesure de 3 cm à début récolte.
INSECTES
Punaises (céleri)
L’activité des punaises ternes demeure relativement élevée et plusieurs interventions ont été effectuées dans les deux types de céleri. Les seuils d’intervention contre les punaises dans le céleri se trouvent dans cet avertissement.
Mouche de la carotte
On ne rapporte aucune capture dans le réseau de piégeage. Pour des détails sur la biologie et la stratégie d’intervention contre la mouche de la carotte, consultez cet avertissement.
Autres insectes
- L’activité de l’altise à tête rouge est variable et on rapporte des dommages sur les feuilles des céleris et des carottes;
- Les cicadelles demeurent présentes;
- Les populations de pucerons restent peu élevées à l’exception de certains plants où l'on observe la déformation du feuillage dans le céleri rave.
MALADIES
Tache cercosporéenne
Dans la carotte, les symptômes de brûlure cercosporéenne sont généralement en augmentation dans la majorité des régions. Les interventions précédentes, la variété cultivée et la proximité de semis hâtifs fortement affectés déterminent la régie fongicide à utiliser pour protéger les champs qui seront récoltés plus tardivement. Dans le céleri, les symptômes de brûlure cercosporéenne sont aussi présents.
Tache septorienne (Septoria apiicola) (Céleri)
Certains champs de céleris branches affectés la semaine dernière par la tache septorienne ont été récoltés. Cependant, de nouveaux cas ont été rapportés. Les symptômes, visibles également sur les pétioles, se multiplieront rapidement en fonction des précipitations. Les brûlures occasionnées par cette maladie peuvent engendrer de très fortes pertes de rendement. Une régie fongicide doit être débutée, afin d’éviter une plus grande dispersion de la maladie.
Stratégie d’intervention recommandée contre la tache cercosporéenne et la tache septorienne
Dès que des symptômes sont observés dans un champ, on recommande de :
- Commencer les traitements dans tous les champs de céleris de la ferme, que la maladie y soit présente ou non;
- Répéter les traitements tous les 7 jours si l’humidité à l’intérieur du feuillage demeure élevée;
- Circuler le moins possible dans les champs lorsque le feuillage est humide;
- Toujours commencer, lors des opérations culturales (pulvérisation, désherbage, etc.), par les champs sains et terminer par les champs les plus affectés. La machinerie agricole représente la source principale de dissémination de la maladie d’un champ à l’autre.
DÉSORDRES
Les cas de cœur noir (déséquilibre en calcium) et de gerçure du pétiole (carence en bore) dans le céleri sont stables. Pour plus de détails sur les symptômes, les causes et la prévention du cœur noir, consultez les pages 4 et 5 de cet avertissement. Pour plus de détails sur les symptômes de gerçure du pétiole, les causes et les traitements, consultez les pages 2 et 3 de cet avertissement.
Autres maladies et désordres dans le céleri en Montérégie-Ouest
Dans les céleris, les symptômes d’anthracnose, de tache bactérienne, de pourriture bactérienne et de pourriture rose sclérotique demeurent relativement stables.
Les branches brunes sont plus fréquentes et souvent dues à un excès de maturité.
CULTURES DE COUVERTURE
Après la récolte des cultures ou l'abandon d'un champ, il est recommandé de couvrir les sols en semant des plantes de couverture (culture simple ou mélange de plusieurs espèces de plantes). L’implantation de cultures de couverture joue plusieurs rôles importants, dont la protection contre les érosions hydrique et éolienne, surtout en terre noire. Cette pratique permet aussi d’accumuler les éléments nutritifs qui seraient autrement perdus par lessivage, dont l’azote, et d’accroître la biodiversité et l’activité biologique du sol. Les cultures de couverture jouent aussi un rôle dans la gestion des mauvaises herbes et la lutte contre les agents pathogènes du sol.
Ci-dessous, quelques documents permettant de mieux connaître les espèces végétales à privilégier ainsi que des informations sur les bénéfices qu’on peut retirer de cette pratique :
- Intégration des cultures de couverture en maraîchage de terre noire
- Cultures de couverture - Les pratiques agricoles de conservation : Habiter le sol par les racines
- Guide des cultures de couverture en grandes cultures
- Engrais vert (Guide de gestion globale de la ferme maraîchère biologique et diversifiée)
- Engrais verts et cultures intercalaires
- Légumes de champ - Agri-Réseau | Documents | Recherche : cultures de couverture
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Katie Blondeau, agronome (MAPAQ), en collaboration avec Roger Francis Bioka-Kiminou, agronome. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du sous-réseau Carotte et céleri ou le secrétariat du RAP. Édition : Amélie Picard, agronome, M. Sc. et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.