Ver-gris occidental des haricots (VGOH) : les captures de papillons augmentent toujours; masses d’œufs et jeunes larves observées; dépistage recommandé. Pyrale du maïs : Bivoltine : peu de captures de papillons, dates de dépistage et de traitements; Univoltine : suite de capture de papillons; maintenez la surveillance des champs à risque. Ver de l’épi : quelques captures de papillons; piégeage recommandé dans les champs à risque. Légionnaire d’automne : faible augmentation des captures de papillons; quelques foyers de jeunes larves; dépistage recommandé dans les semis tardifs. Autres ravageurs et problèmes phytosanitaires : la situation est plutôt calme.
VER-GRIS OCCIDENTAL DES HARICOTS
Les captures de papillons de VGOH sont toujours en augmentation. De 1 à 520 papillons ont été capturés parmi les sites du sous-réseau Maïs sucré dans la dernière semaine, sur l’ensemble du territoire. Des masses d’œufs et de jeunes larves sont observées dans certains champs de plusieurs régions. Des traitements sont réalisés ou sont prévus par endroits. Les papillons femelles pondent surtout dans des champs en sol sableux et lorsque le maïs est autour du stade de sortie des croix. Pour repérer les masses d’œufs, concentrez-vous sur les trois feuilles du haut du plant. La ponte a souvent lieu sur la face supérieure des feuilles. La masse d’œufs comporte des dizaines d’œufs distincts, ronds et brodés, similaires à des petites clémentines. Un peu avant l’éclosion, la couleur des œufs passe du blanc au bleu/violet.
Le dépistage des masses d’œufs et des jeunes larves est l’unique façon de déterminer l’atteinte du seuil économique d’intervention justifiant un traitement phytosanitaire. Si vous avez déjà subi des dommages par le passé, soyez particulièrement vigilants. Si le dépistage révèle la présence de masses d’œufs ou de larves de ce ravageur, et que vous devez intervenir, il est important de le faire pendant que les larves sont encore petites et avant qu’elles n’entrent dans les épis. Pour des informations sur le seuil d'intervention et l'identification du ravageur, référez-vous à la fiche technique Le ver-gris occidental des haricots dans le maïs sucré et au montage photo ici-bas.
Dans le cas où le seuil d’intervention est atteint :
Le dépistage des masses d’œufs et des jeunes larves est l’unique façon de déterminer l’atteinte du seuil économique d’intervention justifiant un traitement phytosanitaire. Si vous avez déjà subi des dommages par le passé, soyez particulièrement vigilants. Si le dépistage révèle la présence de masses d’œufs ou de larves de ce ravageur, et que vous devez intervenir, il est important de le faire pendant que les larves sont encore petites et avant qu’elles n’entrent dans les épis. Pour des informations sur le seuil d'intervention et l'identification du ravageur, référez-vous à la fiche technique Le ver-gris occidental des haricots dans le maïs sucré et au montage photo ici-bas.
Dans le cas où le seuil d’intervention est atteint :
- Si la majorité des œufs sont éclos, mais que les panicules ne sont pas encore émergées, le traitement devrait être effectué lorsque la majorité des panicules sont émergées. Si le traitement est effectué avant, les jeunes larves se trouveraient protégées du traitement dans les panicules qui ne sont pas encore sorties.
- Si la majorité des œufs ne sont pas éclos et que les panicules sont émergées, le traitement devrait être effectué vers la date prévue d’éclosion, selon le suivi des masses d’œufs au champ (les œufs de couleur mauve écloront environ 24 à 48 heures plus tard).
Masses d’œufs de VGOH à contre-jour sur des plants de maïs sucré
Photos : Y. Auger , agr. (MAPAQ)
1. Masse d’œufs près de l’éclosion;
2. Jeunes larves dans la croix;
3. Jeune larve dans un épi
Photos : Y. Auger, agr. (MAPAQ)
Photos : Y. Auger , agr. (MAPAQ)
1. Masse d’œufs près de l’éclosion;
2. Jeunes larves dans la croix;
3. Jeune larve dans un épi
Photos : Y. Auger, agr. (MAPAQ)
PYRALE DU MAÏS
Dans la dernière semaine, une capture de papillons de pyrale bivoltine a été effectuée dans la région de Chaudière-Appalaches. C’est probablement une capture liée à la première génération de la pyrale bivoltine. Avec les captures réalisées la semaine d'avant et les modèles bioclimatiques, il est possible de prévoir que :
- Montérégie, Laval et les municipalités hâtives de Lanaudière et des Basses-Laurentides :
- Les premières pontes et observations de masses d’œufs devraient avoir débuté vers le 4 août.
- Les premières larves devraient être actives à partir du 9 août environ.
- La stratégie avec un traitement insecticide pourrait être réalisée vers le 20 août.
- La stratégie avec deux traitements insecticides pourrait être réalisée vers les 15 et 22 août.
- Municipalités hâtives du Centre-du-Québec, de l’Estrie, de la Mauricie, de l’Outaouais et les municipalités tardives de Lanaudière et des Basses-Laurentides :
- Les premières pontes et observations de masses d’œufs devraient débuter vers le 10 août.
- Les premières larves devraient être actives à partir du 15 août.
- La stratégie avec un traitement insecticide pourrait être réalisée vers le 26 août.
- La stratégie avec deux traitements insecticides pourrait être réalisée vers les 21 et 28 août.
Quelques captures de papillons de la pyrale univoltine ont été réalisées dans la dernière semaine, sur 5 sites, dans les régions du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et du Saguenay–Lac-Saint-Jean. De faibles dommages sont observés par endroits, dans les régions plus froides. Maintenez la surveillance des champs à risque pour déceler la présence de nouvelles larves et intervenez au besoin. Les larves de la pyrale du maïs terminent leur développement à l’intérieur des tiges de maïs. Il est donc fortement recommandé de déchiqueter et d’enfouir les résidus de maïs sucré rapidement après la récolte. Pour plus d’information sur la pyrale du maïs, consultez la fiche technique sur le sujet en cliquant ici. Pour connaître les traitements homologués, cliquez ici.
VER DE L’ÉPI
Dans la dernière semaine, de faibles captures de papillons ont été effectuées à 4 sites situés dans les régions du Bas-Saint-Laurent, de Chaudière-Appalaches et de la Gaspésie. Des captures sur divers sites nous sont rapportées dans les dernières semaines de façon plus hâtive qu’à la normale. Des migrations de papillons sont constatées aux États-Unis à divers intervalles depuis le début de juillet, ce qui correspond avec ces captures. Des dommages à la récolte dans le maïs sucré hâtif sont rapportés sur quelques sites. Le piégeage des papillons avec un piège à phéromone sur chaque ferme est fortement recommandé dans les champs avec soies fraîches, puisque c’est la seule façon de surveiller l’arrivée du ravageur sur l’entreprise. Les papillons pondent leurs œufs sur les soies fraîches qui sont émergées ou qui émergeront dans les 10 jours suivants les captures. Pour plus d’information, consultez la fiche technique Le ver de l’épi du maïs.
LÉGIONNAIRE D’AUTOMNE
Dans la dernière semaine, les captures de papillons de la légionnaire d’automne ont été effectuées dans plusieurs régions et sont en très légère augmentation. Des foyers d’infestation au champ ont été observés dans quelques champs tardifs. Surveillez la présence de larves et de dommages dans toutes les régions. Pour plus d’information sur ce ravageur, la méthode de dépistage et la stratégie d’intervention, consultez la fiche technique Légionnaire d’automne.
Dommages et larve de légionnaire d’automne
Photos : Y. Auger, agr. (MAPAQ)
AUTRES RAVAGEURS ET PROBLÈMES PHYTOSANITAIRES
Des collaborateurs nous rapportent la présence des ennemis et maladies suivants dans quelques champs : pucerons, chrysomèles des racines du maïs adultes, altise à tête rouge, rouille commune, charbon commun et mammifères. La pression est faible, mais surveillez les champs à risque et intervenez au besoin.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Yves Auger et Brigitte Duval, agronomes (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du sous-réseau Maïs sucré ou le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agr., M. Sc. et Lise Bélanger (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.