POURRITURE À SCLÉROTES DU SOYA : RISQUES VARIABLES SELON LE STADE DE LA CULTURE ET LES CONDITIONS LOCALES
Y. Dion1, Y. Faucher1, T. Copley2, B. Duval1
1. Agronomes (MAPAQ); 2. Chercheuse (CÉROM)
1. Agronomes (MAPAQ); 2. Chercheuse (CÉROM)
Les précipitations et la chaleur des derniers jours ont favorisé le développement du soya : la floraison a débuté ou s’amorce. La situation nécessite de considérer le risque d’infection par Sclerotinia sclerotiorum causant la pourriture à sclérotes (syn. pourriture sclérotique).
Les suivis de sclérotes dans 28 champs de soya répartis à travers la province (Capitale-Nationale, Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches, Estrie, Lanaudière, Laurentides, Mauricie, Montérégie et Saguenay–Lac-Saint-Jean) indiquent qu’aucune apothécie ne s’est développée lors de la semaine du 26 juin. Les informations les plus récentes sur quatre sites (Montérégie-Est, vendredi 30 juin, Chaudière-Appalaches et Capitale-Nationale, 3 juillet) indiquent la présence d’apothécies en Capitale-Nationale. Les apothécies sont de petits champignons produits à partir des sclérotes dans le sol et qui, dans des conditions favorables, produisent des spores qui peuvent infecter les plants de soya aux stades critiques.
Les modèles prévisionnels québécois développés au CÉROM indiquent que la majorité des régions ont eu récemment des conditions météorologiques favorables au développement d’apothécies et que le risque de développement d’apothécies demeure élevé cette semaine, ce qui ne signifie pas que le risque d’infection est nécessairement présent. En dépit de la production présumée d’apothécies estimée par les modèles, certaines conditions doivent être réunies pour le développement réel des apothécies et la production de spores, et qu’ainsi, l’infection du soya ait lieu :
Les suivis de sclérotes dans 28 champs de soya répartis à travers la province (Capitale-Nationale, Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches, Estrie, Lanaudière, Laurentides, Mauricie, Montérégie et Saguenay–Lac-Saint-Jean) indiquent qu’aucune apothécie ne s’est développée lors de la semaine du 26 juin. Les informations les plus récentes sur quatre sites (Montérégie-Est, vendredi 30 juin, Chaudière-Appalaches et Capitale-Nationale, 3 juillet) indiquent la présence d’apothécies en Capitale-Nationale. Les apothécies sont de petits champignons produits à partir des sclérotes dans le sol et qui, dans des conditions favorables, produisent des spores qui peuvent infecter les plants de soya aux stades critiques.
Les modèles prévisionnels québécois développés au CÉROM indiquent que la majorité des régions ont eu récemment des conditions météorologiques favorables au développement d’apothécies et que le risque de développement d’apothécies demeure élevé cette semaine, ce qui ne signifie pas que le risque d’infection est nécessairement présent. En dépit de la production présumée d’apothécies estimée par les modèles, certaines conditions doivent être réunies pour le développement réel des apothécies et la production de spores, et qu’ainsi, l’infection du soya ait lieu :
- L’historique de l’infection du champ. Si la maladie n’a jamais été détectée au champ, le risque d’en développer est faible.
- Le stade de développement. L’infection se produit essentiellement lorsque le soya est en floraison, soit aux stades R1 à R3. Une application de fongicide aux stades végétatifs (préfloraison), n’aura pas d’impact sur la pourriture à sclérotes.
- Une humidité du sol suffisante. Le sol doit avoir été humide dans les cinq premiers centimètres pendant deux semaines pour la germination des sclérotes.
- Le maintien d’un milieu humide au sol et dans la canopée est propice au développement et l’éjection des spores et offre aussi les conditions favorables à la germination des spores sur le soya. La fermeture des rangs contribue au maintien d’un niveau d’humidité élevé au sol et sous la canopée, là où se trouvent les fleurs, points d’entrée du champignon dans la plante. Des rangs peu refermés favorisent l’assèchement du sol et des plantes, réduisant les risques d’infection. Le soleil qui frappe directement le sol et les apothécies est défavorable à leur développement.
- Des températures fraîches (< 24°C). Dans certaines régions, on prévoit des températures élevées en milieu de semaine (> 25 °C, jusqu'à 30 °C dans certains cas). Ces températures élevées sont défavorables à l’agent pathogène.
- La résistance du cultivar à la pourriture à sclérotes.
- L’efficacité du traitement fongicide dépend de la qualité de l’application du produit. Une bonne couverture du plant, celle qui atteint toutes les parties de la plante, assure une meilleure efficacité de lutte.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agr., M. Sc. et Lise Bélanger (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.