
Conditions météorologiques : vague de chaleur suivie de temps frais; très peu de pluie; forts vents. Avancement des semis et plantations. Insectes : températures de nuit propices à leur développement; très peu de dommages de punaises; vers gris plus actifs en Montérégie-Ouest. Quelques maladies de sol.
RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE ET RISQUES ASSOCIÉS
La vague de chaleur s’est poursuivie durant la période du 31 mai au 2 juin et voilà que le temps plus frais s’est installé depuis le 3 juin. Le temps sec et stressant pour les cultures se poursuit. Durant la dernière semaine (du 31 mai au 6 juin), il n’y a encore eu que très peu de pluie (voir la carte des précipitations). Des orages ont eu lieu par endroits.
Des épisodes de vents forts ont encore été rapportés dans plusieurs régions. Le 1er juin, notamment en soirée, de forts vents ont occasionné des dommages aux cultures (abrasion par les particules de sol) et de l’érosion éolienne en Montérégie.
Les températures de nuit sont maintenant plus propices au développement des insectes dans plusieurs régions.
AVANCEMENT DES SEMIS ET DES PLANTATIONS
Les plantations se poursuivent dans toutes les régions. La reprise des transplants est généralement bonne (Capitale-Nationale). En Montérégie-Ouest, les laitues romaines les plus avancées ont 14 feuilles. Pour les laitues pommées, les stades actuels varient de la formation de la pomme (début pommaison) à 10 cm de pomme pour les laitues qui ont été sous bâches. Dans Chaudière-Appalaches, les plants les plus avancés présentent de 5 à 8 feuilles.
INSECTES
En Montérégie-Ouest, les populations d’adultes de punaises ternes et de punaises brunes augmentent légèrement, elles sont observées sur moins de 5 % de plants. Très peu de dommages ont été notés, ne nécessitant pas de traitement.
Autres insectes
Des collemboles sont encore observés, mais en moins grand nombre que la semaine dernière. Aucun autre ravageur n’a été rapporté dans les autres régions.
Avec la chaleur de la semaine dernière, les vers gris ont été plus actifs en Montérégie-Ouest. De rares interventions ont été effectuées en bordure de champs, dans de jeunes plantations.
MALADIES DE SOL
En Montérégie-Ouest, des cas de moisissure grise (Botrytis cinerea) ont été rapportés, avec environ 5 % de plants porteurs par endroits. Le duvet grisâtre à la base des feuilles basales a peu pénétré dans le collet, ne provoquant pas le flétrissement des plants. Les cas de pourriture blanche (Sclerotinia minor et S. sclerotiorum) sont demeurés sensiblement faibles, se situant autour de 5 % de plants porteurs.
Quelques cas de rhizoctonie ont été observés dans des champs où il y avait eu des bâches.
Les symptômes d’affaissement pythien (Pythium sp.) demeurent peu nombreux en général, mais peuvent tout de même atteindre jusqu’à 5 % (Montérégie-Ouest) des plants. Outre le flétrissement du plant, on observe un brunissement des vaisseaux lors de la taille transversale de la racine pivotante. Le collet de la plante demeure sain (pas d’étranglement ni de pourriture). L'agent pathogène pénètre plus facilement dans la plante par les racines endommagées, après un sarclage. Ces champignons de sol sont actifs lorsque l’humidité du sol est élevée et que les températures sont fraîches.
À noter que les traitements fongicides pour préserver les laitues des maladies de sol (pourriture blanche et moisissure grise) doivent être faits au plus tard au stade 10 feuilles des laitues, afin de s’assurer que la pulvérisation atteigne le collet à la base des plants.
Aucune maladie n'a été rapportée dans les autres régions.
Désordres
Quelques plants porteurs de brulures de la pointe ont été observés dans les laitues sous bâches en Montérégie. Ceci pourrait être dû à une mauvaise absorption du calcium provoquée par les temps secs, qui a entraîné un assèchement des sols.
Autres commentaires
Un peu de cas d’étranglement du collet a été noté dans la région de la Capitale-Nationale. Il s'agit certainement de la conséquence des forts vents qui ont traversé cette région.
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Cet avertissement a été rédigé par Katie Blondeau, agronome (MAPAQ), en collaboration avec Roger Francis Bioka-Kiminou, agronome. Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter le secrétariat du RAP. Édition : Louise Thériault, agronome et Lise Bélanger (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d’en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.