Mouche du chou : oeufs et asticots à surveiller. Premières captures de cécidomyie du chou-fleur. Altises et piéride du chou actives, mais généralement sans incidence. Le bulletin insecticides 2023 est disponible. Gel : les dommages pourraient avoir des répercussions sur le développement des plants.
ÉTAT DES CULTURES
Là où les précipitations demeurent faibles, le recours à l'irrigation est nécessaire pour aider à la bonne implantation et au développement des plantules. Les nuits froides des dernières semaines pourraient avoir induit un stress thermique sur les jeunes plants. Ce type de stress peut avoir des répercussions sur le rendement, notamment chez les crucifères plus sensibles au froid (ex. : montaison prématurée du brocoli et chou-fleur). Par ailleurs, différents facteurs (ex. : stress hydrique, froid, chaleur, mauvaise implantation) peuvent causer des désordres physiologiques en début de saison et le recours à la fertilisation ne constitue pas toujours LA solution pour corriger tous ces problèmes abiotiques. De manière générale, ces désordres observés après la transplantation peuvent se corriger d'eux-mêmes une fois que les plants seront bien implantés et ne subiront plus de stress.
INSECTES RAVAGEURS
Les premières captures de cécidomyie du chou-fleur ont été faites au cours des derniers jours dans des champs de crucifères implantées plus tôt en mai dans des secteurs au sud de la province. Pour le moment, elles sont faibles. Nous tenons à rappeler l’importance de commencer le piégeage à l’aide des pièges à phéromone dès l’implantation des cultures de crucifères, puisque l’émergence de ce ravageur est difficile à prévoir autrement. Dans le sud de la province, les adultes de la génération hibernante commencent à émerger du sol vers la mi-mai, avec une intensification des émergences à partir de juin. Rappel : le produit INTERCEPT 60 WP (acétamipride), faisant l'objet de la prescription et justification agronomiques obligatoires n'est actuellement pas commercialement disponible pour le contrôle préventif de la cécidomyie du chou-fleur en bassinage des transplants. Le retour du produit est prévu en juin.
En ce qui concerne les altises (des navets et des crucifères), elles ont été observées dans plusieurs champs, sans incidence sur les plants qui ont été traités à la plantation (bassinage, dans le sillon ou dans l'eau de transplantation). Le froid et les conditions venteuses et pluvieuses font en sorte qu'elles ont davantage tendance à se cacher, mais elles seront plus actives avec le retour du temps plus chaud et ensoleillé. Là où les populations d'altises sont importantes et dépassent le seuil d'une altise par plant ayant 6 feuilles ou moins, et où aucune intervention préventive n'a été faite à l'implantation des crucifères, il pourrait être nécessaire d'intervenir pour prévenir les dommages. Dans les crucifères-racines, le contrôle des altises au printemps permet également de limiter la ponte printanière et incidemment, les dégâts causés par les larves au niveau de la racine tubéreuse.
Du côté des chenilles défoliatrices, les papillons de piéride du chou sont actifs jusqu'à la hauteur de la Capitale-Nationale, alors que les premiers oeufs sont observés dans le sud de la province. Étant active dans le sud de l'Ontario, la fausse-teigne des crucifères, espèce migratrice des États-Unis, est à surveiller pour les régions du sud du Québec.
Enfin, selon le RAP Grandes cultures, les captures de papillons de ver-gris noir ont augmenté dans la plupart des régions. Bien que le temps frais ralentisse l'éclosion des oeufs, les vers gris sont à surveiller, surtout dans les jours suivant l'implantation de la culture. Ces derniers peuvent causer des dommages aux cultures récemment plantées, soit en coupant les plants ou le pétiole des jeunes feuilles ou en grignotant le feuillage.
ÉTAT DES CULTURES
INSECTES RAVAGEURS
Le bulletin des insecticides homologués dans les crucifères en 2023 est maintenant disponible.
Les oeufs de la mouche du chou sont observés sur l'ensemble du territoire. Leur éclosion devrait survenir dans les prochains jours dans les sites où les premières captures ont été observées si les conditions de sol ont été propices à leur survie. Malgré l'application d'un insecticide en bassinage des transplants ou dans le sillon, le dépistage de la mouche du chou demeure nécessaire afin d'évaluer l'efficacité de l'intervention (dernière étape de la mise en oeuvre de la GIEC). Il est important de rappeler qu'avec un mauvais contrôle de ce ravageur, les galeries creusées au niveau des racines sont susceptibles de favoriser l'infection des plants par les champignons phytopathogènes du sol des genres Rhizoctonia, Pythium, Fusarium et Phytophthora. Lorsque le sol est sec, les asticots ont tendance à s'enfouir un peu plus creux dans le sol. Le dépistage destructif (arracher quelques plants ici et là dans le champ) permet de mieux évaluer les dommages aux racines (mouche du chou, hernie des crucifères, faible développement racinaire, etc.).
Rappel concernant l'utilisation du chlorpyrifos contre la mouche du chou : Concernant l'utilisation du chlorpyrifos, le Guide des bonnes pratiques visant une utilisation raisonnée du chlorpyrifos dans les crucifères fournit une foule de renseignements, notamment les produits de remplacement du chlorpyrifos qui doivent être appliqués au semis ou à la plantation, ainsi que des arbres décisionnels pour appuyer la justification agronomique. À noter que pour les crucifères-feuilles et fleurs, l'utilisation du chlorpyrifos ne peut pas être justifiée à la plantation puisqu'il existe des solutions de rechange. Dans les crucifères-racines, la justification n'est possible que si l'intervention est nécessaire. Le tableau de la section 6.2 Gérer le risque de ce guide (p. 28) présente les usages à éviter. Également, il est à noter que 2023 est la dernière année d'utilisation de ce produit au Canada (même chose pour le diazinon), tandis que son utilisation n'est plus permise aux États-Unis. |
Les premières captures de cécidomyie du chou-fleur ont été faites au cours des derniers jours dans des champs de crucifères implantées plus tôt en mai dans des secteurs au sud de la province. Pour le moment, elles sont faibles. Nous tenons à rappeler l’importance de commencer le piégeage à l’aide des pièges à phéromone dès l’implantation des cultures de crucifères, puisque l’émergence de ce ravageur est difficile à prévoir autrement. Dans le sud de la province, les adultes de la génération hibernante commencent à émerger du sol vers la mi-mai, avec une intensification des émergences à partir de juin. Rappel : le produit INTERCEPT 60 WP (acétamipride), faisant l'objet de la prescription et justification agronomiques obligatoires n'est actuellement pas commercialement disponible pour le contrôle préventif de la cécidomyie du chou-fleur en bassinage des transplants. Le retour du produit est prévu en juin.
En ce qui concerne les altises (des navets et des crucifères), elles ont été observées dans plusieurs champs, sans incidence sur les plants qui ont été traités à la plantation (bassinage, dans le sillon ou dans l'eau de transplantation). Le froid et les conditions venteuses et pluvieuses font en sorte qu'elles ont davantage tendance à se cacher, mais elles seront plus actives avec le retour du temps plus chaud et ensoleillé. Là où les populations d'altises sont importantes et dépassent le seuil d'une altise par plant ayant 6 feuilles ou moins, et où aucune intervention préventive n'a été faite à l'implantation des crucifères, il pourrait être nécessaire d'intervenir pour prévenir les dommages. Dans les crucifères-racines, le contrôle des altises au printemps permet également de limiter la ponte printanière et incidemment, les dégâts causés par les larves au niveau de la racine tubéreuse.
Du côté des chenilles défoliatrices, les papillons de piéride du chou sont actifs jusqu'à la hauteur de la Capitale-Nationale, alors que les premiers oeufs sont observés dans le sud de la province. Étant active dans le sud de l'Ontario, la fausse-teigne des crucifères, espèce migratrice des États-Unis, est à surveiller pour les régions du sud du Québec.
Enfin, selon le RAP Grandes cultures, les captures de papillons de ver-gris noir ont augmenté dans la plupart des régions. Bien que le temps frais ralentisse l'éclosion des oeufs, les vers gris sont à surveiller, surtout dans les jours suivant l'implantation de la culture. Ces derniers peuvent causer des dommages aux cultures récemment plantées, soit en coupant les plants ou le pétiole des jeunes feuilles ou en grignotant le feuillage.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Isabel Lefebvre, M. Sc. (CIEL) et Mélissa Gagnon, agronome (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du sous-réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agr., M. Sc. et Cindy Ouellet (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.