Développement des pommiers. Tavelure. Fertilisation, simple comme ABC. Tétranyque rouge. Stratégie postflorale : pour une application bien ciblée. Ravageurs secondaires. Flash ravageurs et prédateurs. Ruches, pollinisateurs et pollinisation. Éclaircissage : ça commence à la floraison. Observations et prévisions du Réseau-pommier.
DÉVELOPPEMENT DES POMMIERS
(S. Gervais)
En date du 17 mai, les derniers stades observés (cultivar 'McIntosh') dans les différentes régions pomicoles sont les suivants :
La pleine floraison a été atteinte aux alentours du 13 mai en Montérégie, mais quelques fleurs étaient ouvertes à partir du 9-10 mai. Dans les Laurentides et l’Estrie, la floraison est commencée. Pour la région de Québec et celle de la Chaudière-Appalaches, on se situe entre le stade prébouton rose et bouton rose, selon les sites. Il y a un décalage en ce moment avec les prévisions du stade phénologique de CIPRA et le développement réel des pommiers sur le terrain de 2 à 3 jours pour la Montérégie et jusqu’à 7 jours pour Québec et Chaudière-Appalaches.
Selon les prévisions des prochains jours, le stade calice est prévu pour la fin de la semaine dans les régions les plus hâtives. Consultez le tableau sommaire (au bas de ce communiqué) pour de l'information par région. Vous pouvez suivre le développement des pommiers en direct pour Compton, Franklin, Saint-Bruno-de-Montarville et Frelighsburg.
Poiriers : début de chute de pétales et calice en Montérégie pour la majorité des cultivars en fin de semaine. Début de floraison à Québec.
La pleine floraison a été atteinte aux alentours du 13 mai en Montérégie, mais quelques fleurs étaient ouvertes à partir du 9-10 mai. Dans les Laurentides et l’Estrie, la floraison est commencée. Pour la région de Québec et celle de la Chaudière-Appalaches, on se situe entre le stade prébouton rose et bouton rose, selon les sites. Il y a un décalage en ce moment avec les prévisions du stade phénologique de CIPRA et le développement réel des pommiers sur le terrain de 2 à 3 jours pour la Montérégie et jusqu’à 7 jours pour Québec et Chaudière-Appalaches.
Selon les prévisions des prochains jours, le stade calice est prévu pour la fin de la semaine dans les régions les plus hâtives. Consultez le tableau sommaire (au bas de ce communiqué) pour de l'information par région. Vous pouvez suivre le développement des pommiers en direct pour Compton, Franklin, Saint-Bruno-de-Montarville et Frelighsburg.
Poiriers : début de chute de pétales et calice en Montérégie pour la majorité des cultivars en fin de semaine. Début de floraison à Québec.
(S. Gervais)
À la fin de la floraison, entre le calice et la nouaison, plusieurs ravageurs sont à un stade de développement physiologique sensible aux insecticides et n’ont pas commencé à endommager les fruits. Le moment exact de l’intervention, soit le calice ou la nouaison, dépendra de la présence et de l’atteinte du seuil d’intervention du ravageur, ainsi que de l’historique du verger.
- Si le seuil d’intervention d’hoplocampe des pommes est atteint, le traitement se rapprochera du calice.
- Si le nombre de fruits portant des marques fraîches de ponte par le charançon de la prune atteint un seuil d’intervention (Fiche 65) ou si le verger a de forts antécédents de dommages de charançon de la prune, la ponte des femelles se produit généralement vers la nouaison.
- Si le seuil des larves de tordeuses à bandes obliques est atteint, un traitement efficace doit être ciblé avant que les larves ne se transforment en chrysalides. Souvent, son traitement peut être jumelé avec un autre traitement contre un autre ravageur afin d’éviter des passages inutiles de tracteur.
ATTENTION : le traitement postfloral doit tenir compte des nouvelles restrictions concernant l’interdiction de l’éclaircissage manuel des fruits à la suite du traitement avec l’insecticide IMIDAN. La planification du traitement postfloral doit être réfléchie en fonction de votre historique de verger et des techniques d’intervention utilisées contre le carpocapse de la pomme et la mouche de la pomme (voir explication supplémentaire dans la section charançon de la prune).
Hoplocampe des pommes
Quelques captures d’hoplocampe des pommes ont été notées en Montérégie. C’est encore très faible et aucun seuil d’intervention n’est atteint actuellement pour cette région. Pour le secteur des Laurentides, quelques seuils d’intervention sont atteints dans au moins une parcelle pour plusieurs des vergers. Si le seuil d’intervention (Fiche 65) est atteint, il faut attendre la fin de la floraison et intervenir au stade calice du pommier dès que 90 % des pétales sont tombés.
Tordeuse à bandes obliques
Les observations de larves sont de plus en plus nombreuses et quelques vergers ont déjà atteint le seuil d’intervention nécessitant un traitement en Montérégie seulement. Il est très difficile de prévoir l’estimation des dommages, c’est pourquoi le seuil varie de 0,5 à 3 %. Les traitements sont généralement prévus entre le calice et la nouaison avant que le stade chrysalide de la larve ne soit atteint. Pour plus d’information, voir la fiche 74.
Charançon de la prune
Aucune observation n'est rapportée par les collaborateurs et aucune activité n'est prévue pour les prochains jours, selon CIPRA. Cette année, les restrictions concernant l’IMIDAN sont en vigueur. Si vous prévoyez utiliser l’IMIDAN comme traitement post floral, son utilisation sera possible seulement dans les parcelles qui n’ont pas besoin d’éclaircissage manuel et le délai de réentrée est de 9 jours. Outre, CALYPSO et THEME qui sont souvent utilisés en traitement postfloral, certains produits de la famille des diamides (28) comme HARVANTA et EXIREL ont une cote d’efficacité semblable au CALYPSO ou légèrement inférieure (voir l’affiche PFI ou la fiche 47). Cependant, ce sont souvent des produits utilisés contre le carpocapse de la pomme et la mouche de la pomme. Il faut donc en tenir compte dans votre stratégie de traitement si vous n’utilisez pas la confusion sexuelle contre le carpocapse de la pomme ou que vous avez besoin d’un traitement supplémentaire avec cette technique et le GF-120 contre la mouche de la pomme.
Carpocapse de la pomme
La pose des diffuseurs pour la lutte de la confusion sexuelle contre le carpocapse de la pomme est pratiquement terminée dans plusieurs régions. Une première capture a été notée en Montérégie-Est dans un verger sans confusion sexuelle. Il faut donc se dépêcher pour terminer la pose des diffuseurs.
RAVAGEURS SECONDAIRES
(S. Gervais)
Dans les vergers pilotes, les captures de la noctuelle du fruit vert sont toujours en baisse et s’approchent de la fin. Les observations de chenilles de la noctuelle du fruit sur les bourgeons et les pousses sont toujours faibles. Cet insecte nécessite rarement des interventions. Pour plus d’information, consultez la fiche 82 du Guide de PFI.
Les captures de la tordeuse à bandes rouges et de la mineuse marbrée sont toujours très faibles en Montérégie-Ouest et Montérégie-Est et inférieures à la normale saisonnière.
Des dommages par l’orcheste du pommier sont toujours mentionnés cette semaine sur bourgeons et feuilles en Montérégie par quelques collaborateurs, mais leur présence est minime. Il s'agit d'un charançon plus présent et actif sous régie biologique. Pour plus d’information, consultez la fiche 88 du Guide de PFI.
Les captures de la tordeuse à bandes rouges et de la mineuse marbrée sont toujours très faibles en Montérégie-Ouest et Montérégie-Est et inférieures à la normale saisonnière.
Des dommages par l’orcheste du pommier sont toujours mentionnés cette semaine sur bourgeons et feuilles en Montérégie par quelques collaborateurs, mais leur présence est minime. Il s'agit d'un charançon plus présent et actif sous régie biologique. Pour plus d’information, consultez la fiche 88 du Guide de PFI.
FLASH RAVAGEURS ET PRÉDATEURS
(S. Gervais)
Ravageurs
- Début des observations de taches galeuses causées par le phytopte du poirier sur des poiriers en Montérégie-Est. Pour plus d’information, voir la fiche du phytopte sur poirier dans le guide d’identification sur le réseau pommier.
- Quelques chenilles arpenteuses notées dans les Laurentides, mais elles ne sont pas problématiques.
- Quelques pucerons verts aperçus sur le feuillage.
- Première mention des observations des larves de la punaise de la molène en Montérégie-Est.
- Quelques tétranyques de McDaniel et à deux points ont été observés et quelques larves de tétranyque rouge dans toutes les régions. La présence des acariens sur feuillage est toujours faible.
- Quelques symptômes d’oïdium mentionnés en Montérégie-Est.
Prédateurs
- Exceptée la coccinelle qui se retrouve dans plusieurs vergers, les phytoséides et les agistèmes commencent à faire tranquillement leur première apparition dans les vergers.
RUCHES, POLLINISATEURS et POLLINISATION
(S. Gervais)
Pour la région de Montérégie : il est temps de sortir les ruches.
Pour la région de Québec et de la Chaudière-Appalaches : la liste des apiculteurs qui offrent leurs services pour la pollinisation est disponible ici. Pour des conseils sur la pollinisation (nombre de ruches, arbres pollinisateurs, protection des abeilles, etc.), consultez la fiche 42 du Guide de PFI.
Pour la région de Québec et de la Chaudière-Appalaches : la liste des apiculteurs qui offrent leurs services pour la pollinisation est disponible ici. Pour des conseils sur la pollinisation (nombre de ruches, arbres pollinisateurs, protection des abeilles, etc.), consultez la fiche 42 du Guide de PFI.
Prévenir l'intoxication des abeilles
S’il est indispensable d’appliquer des pesticides pendant la floraison, il faut se limiter aux produits peu toxiques ou inoffensifs et le faire entre 19 h et 7 h, moment où les abeilles sont à la ruche (fiche 95). De plus, l’élimination dans le verger par la tonte ou la taille des plantes de couverture en fleurs comme les pissenlits et les trèfles diminue le risque d’intoxication lors du butinage. La toxicité des pesticides envers les abeilles est disponible sur l’affiche PFI, à la fiche 95 du Guide de PFI de même que sur le site Web de SAgE pesticides.
ÉCLAIRCISSAGE : ÇA COMMENCE DÈS LA FLORAISON!
(E. Barriault)
(E. Barriault)
Pour bien réussir votre éclaircissage des variétés difficiles à éclaircir ('Paulared', 'Gingergold', 'Gala', 'Honeycrisp', 'Spartan', 'Empire', etc.), il est recommandé de faire plusieurs traitements et d’utiliser toutes les fenêtres d’opportunités disponibles, en commençant dès la floraison. En effet, des traitements mécaniques avec des appareils comme Darwin sont possibles dès le stade 20 à 50 % de la pleine floraison (1 à 2 fleurs ouvertes). Il est également possible de débuter les éclaircissages chimiques durant la floraison avec l’ANA (FRUITONE) ou la chaux soufrée. Les traitements de fertilisation foliaire à base d’azote avec ATS ont aussi un effet éclaircissant lorsqu’ils sont appliqués durant la floraison. Dans le cadre de projets sur l’éclaircissage, nous avons obtenu de très bons résultats, même sans l’usage du carbaryl (SEVIN), en commençant dès la floraison et en planifiant la date des traitements et la dose des produits selon les modèles prévisionnels. Pour plus d’information sur l’éclaircissage et les modèles, consultez l’article : RIMpro, un nouvel outil pour planifier l’éclaircissage et la fiche 43 du Guide de PFI.
OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU-POMMIER EN DATE DU 17 MAI
(S. Gervais et O.Denis)
Cliquez ici pour consulter le sommaire préparé chaque semaine pour les différentes régions pomicoles.
POUR EN SAVOIR PLUS
Cliquez ici pour les messages des conseillers du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ), les dernières prévisions et les observations en temps réel dans les vergers pilotes du Réseau-pommier.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Stéphanie Gervais, agronome, M. Sc., Vincent Philion, agronome-phytopathologiste, M. Sc. (IRDA) et Evelyne Barriault, agronome, conseillère (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du sous-réseau Pommier ou le secrétariat du RAP. Édition : Louise Thériault, agronome et Lise Bélanger (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.