Maladies et insectes à surveiller en fin de saison. Destruction et enfouissement des résidus de culture et semis de plantes de couverture. Dernier avertissement phytosanitaire et remerciements aux collaborateurs.
MALADIES et INSECTES
La chaleur de la semaine dernière a permis aux cultures de se développer. Cependant, aux endroits où elles ont manqué d'eau, on a remarqué une sénescence plus importante des plants. De fortes précipitations survenues en début de semaine ont causé des accumulations dans des champs dont les sols sont plus lourds et/ou compactés. Ce surplus d'humidité peut nuire aux travaux agricoles et favoriser les maladies tels les taches alternariennes, la pourriture sclérotique, le mildiou, la hernie des crucifères, la nervation noire et la pourriture molle bactérienne. Il faut donc surveiller l'évolution de ces maladies jusqu'aux récoltes afin de bien protéger les cultures lorsque nécessaire. Il en est de même pour les insectes. Malgré le temps frais des derniers jours qui ralentit leur développement, ils peuvent continuer de faire des dommages aux crucifères. Portez une attention particulière à la présence de la cécidomyie du chou-fleur, des chenilles défoliatrices (fausse-teigne des crucifères, piéride du chou, fausse-arpenteuse du chou), des punaises ainsi que des thrips qui sont encore actifs dans certains champs. Comme ces derniers continuent à s'alimenter et endommager les choux à de basses températures, il faut bien les contrôler avant la récolte.
Encore une fois, nous vous rappelons l'importance de détruire et d'enfouir vos résidus de crucifères afin d'empêcher les ennemis, comme la cécidomyie du chou-fleur et les maladies, de se développer et/ou de compléter leur cycle. Cette stratégie s'inscrit dans les mesures préventives à intégrer dans un plan de lutte intégrée pour contrôler les ennemis des crucifères en fin de saison et pour les années à venir. Il est également recommandé de semer des plantes de couverture (culture simple ou mélange de plusieurs espèces de plantes) après la destruction des résidus de cultures.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
Cet avertissement a été rédigé par Mélissa Gagnon, agr. (MAPAQ), puis révisé par la Direction de la phytoprotection (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseures du réseau Crucifères ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.