Récoltes de carottes et de céleris. Captures de la mouche de la carotte. Interventions contre les punaises dans les céleris, peu d’autres insectes. Augmentation des symptômes de brûlure cercosporéenne dans la carotte. Maladies observées sur les racines de carotte; pertes dans des champs inondés. Quelques maladies dans le céleri, mais peu d’interventions. Poursuite des applications de bore dans le céleri. Cultures de couverture.
RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE et RISQUES ASSOCIÉS
Les températures ont été variables, mais généralement dans les normales saisonnières, de jour comme de nuit, en fonction des régions. La période a été plus ensoleillée et moins venteuse dans les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches. Dans ces régions, les précipitations ont varié de 35 mm à quelques millimètres à peine. En Montérégie, les précipitations ont été accompagnées de grêle dans certaines zones le jeudi 1er septembre (voir la carte des précipitations). Des dommages de grêle ont été observés et plusieurs champs sont encore très mouillés. Les opérations culturales demeurent difficiles dans les champs où les accumulations d’eau persistent.
AVANCEMENT DES SEMIS ET DES PLANTATIONS
Carottes
Le développement est bon et les récoltes se poursuivent dans toutes les régions. On observe maintenant des rangs à demi fermés pour les derniers semis effectués en Montérégie-Ouest.
Céleris (Montérégie-Ouest)
Les récoltes se poursuivent dans le céleri-branche et les dernières plantations mesurent au moins 50 cm de hauteur. Dans le céleri-rave, les raves mesurent au moins une dizaine de centimètres et les récoltes sont en cours.
INSECTES
Mouche de la carotte
Durant la dernière semaine, les captures ont augmenté en Montérégie-Ouest, dans le Bas-Saint-Laurent et sur certains sites en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, et demeurent stables en Estrie.
Pour plus de détails sur la biologie et la stratégie d’intervention contre la mouche de la carotte, consultez les pages 2 et 3 de l’avertissement N° 14 du 11 août 2005.
Autres insectes dans la carotte et le panais
Pour plus de détails sur la biologie et la stratégie d’intervention contre la mouche de la carotte, consultez les pages 2 et 3 de l’avertissement N° 14 du 11 août 2005.
Autres insectes dans la carotte et le panais
Le temps plus frais a ralenti l’activité des insectes. À peine quelques altises à tête rouge ont été observées et on ne rapporte aucune intervention.
Autres insectes dans le céleri en Montérégie-Ouest
Les populations de punaises ternes, principalement des adultes, sont encore élevées. Plusieurs interventions sont justifiées dans les deux types de céleri. Dans le cas du céleri-rave, même si les raves sont maintenant de bonne taille, les dommages au point de croissance sont à surveiller afin de limiter les portes d’entrée aux pathogènes qui nuiront à la conservation. Les seuils d’intervention contre les punaises dans le céleri se trouvent dans l’avertissement N° 5 du 10 juin 2021. La présence des pucerons, des cicadelles, des tétranyques, des limaces, des larves de mouche et de charançon est faible ou tolérable.
Autres insectes dans le céleri en Montérégie-Ouest
Les populations de punaises ternes, principalement des adultes, sont encore élevées. Plusieurs interventions sont justifiées dans les deux types de céleri. Dans le cas du céleri-rave, même si les raves sont maintenant de bonne taille, les dommages au point de croissance sont à surveiller afin de limiter les portes d’entrée aux pathogènes qui nuiront à la conservation. Les seuils d’intervention contre les punaises dans le céleri se trouvent dans l’avertissement N° 5 du 10 juin 2021. La présence des pucerons, des cicadelles, des tétranyques, des limaces, des larves de mouche et de charançon est faible ou tolérable.
MALADIES
Brûlure cercosporéenne (Cercospora carotae)
Dans la carotte, les symptômes de brûlure cercosporéenne varient en fonction de la régie fongicide appliquée et des variétés cultivées. De nouveaux champs sont parfois touchés et les taches sont maintenant plus nombreuses sur les pétioles et les feuilles plus récentes. Dans la Capitale-Nationale, des symptômes de brûlure alternarienne sont également rapportés. Les interventions se poursuivent. Dans le céleri, les symptômes de brûlure cercosporéenne sont faibles et stables.
Autres maladies dans la carotte et le panais
La présence de pourriture sclérotique et de cavité pythienne dans la région de la Capitale-Nationale est plutôt stable. En Montérégie-Ouest, les dommages causés par le pythium et la pourriture des racines peuvent être élevés dans certains champs. On note également la pourriture des racines dans des champs de Lanaudière où les accumulations d’eau ont été importantes. La présence de chancre dans le panais dans la Capitale-Nationale semble stable.
Autres maladies dans le céleri en Montérégie-Ouest
Dans les céleris, les symptômes de tache bactérienne, de fusariose vasculaire et d’anthracnose demeurent relativement faibles et stables. La forte humidité des sols continue de favoriser l’augmentation de la pourriture rose sclérotique et des pourritures bactériennes. On rapporte également la présence de la jaunisse de l’aster dans quelques champs.
DÉSORDRES
Dans le céleri-branche, la présence de branches brunes associée à un excès de maturité continue d’augmenter. Les applications de bore se poursuivent afin de stabiliser la gerçure du pétiole (carence en bore) dans le céleri-branche et de prévenir le cœur creux dans le céleri-rave. Pour plus de détails sur les symptômes de gerçure du pétiole, les causes et les traitements, consultez les pages 2 et 3 de l’avertissement N° 6 du 12 juin 2008.
RAPPEL : CULTURES DE COUVERTURE
Plus la saison avance, plus le choix des cultures de couverture (couvre-sol) diminue. Pourtant, celles-ci jouent plusieurs rôles importants, dont la protection contre les érosions hydrique et éolienne, surtout en terre noire. Cette pratique permet aussi d’accumuler les éléments nutritifs qui seraient autrement perdus par lessivage, dont l’azote, et d’accroître la biodiversité et l’activité biologique du sol. Les cultures de couverture jouent ainsi un rôle dans la gestion des mauvaises herbes et la lutte contre les agents pathogènes du sol.
Quelques documents permettent de mieux connaître les espèces végétales à privilégier et de comprendre les bénéfices qu’on peut retirer de cette pratique. De l’aide financière est aussi offerte sous certaines conditions.
Pour plus d'information
- Intégration des cultures de couverture en maraîchage de terre noire
- Cultures de couverture - Les pratiques agricoles de conservation : Habiter le sol par les racines
- Guide des cultures de couverture en grandes cultures
- Aide financière par le MAPAQ : Prime-Vert – Volet 1 Interventions en agroenvironnement par une entreprise agricole (sélectionnez ensuite « Pratiques de conservation des sols »).
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.
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Cet avertissement a été rédigé par Carl Dion Laplante, agronome (PRISME) et révisé par la Direction de la phytoprotection (MAPAQ). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du réseau Carotte et céleri ou le secrétariat du RAP. La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d'en mentionner la source. Toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est cependant strictement interdite.